@covadonga*722
les guerres indigènes, avec lances et pagaies, c’est du pipi de chat, à l’œil de l’histoire, aussi cruelles qu’elles soient, autant terribles soient leurs guerriers. Je pense par exemple aux terribles Iroquois, très versés dans l’art de la guerre, contre les hurons, instrumentalisés d’ailleurs par les puissances coloniales, françaises et anglaises au canada. Pour la génèse de la cruauté, l’histoire est un puits sans fond, mais sans doute que la lecture d’Hérodote est au mieux pour parler de l’horreur, quand il évoque le sort de ces milliers d’enfants aux yeux crevés et aux mains coupés qu’un dictateur d’orient avait condamné à partir sur les routes pour attester de ce qui attendait les cités qui se rebellaient. Du massacre de Nankin, aux pogroms dans les pays de l’est, l’histoire contemporaine est aussi aberrante. Quand je parle de guerres asymétriques, je pensais être facilement compris. Il s’agit là pas seulement de disproportions militaires, mais culturelles, liés à celui qu’on n’imaginait pas même pouvoir exister, tels l’arrivée des conquistadors en Amérique du sud. La sidération est totale, et nie le caractère humain de l’autre, pendant longtemps, des deux cotés. Chez les incas, ces guerriers chevauchant des animaux inconnus, sont des dieux, et pour les espagnols, bien moins ébranlés, car conquérants, et menés par la conquête, ce sont des créatures impies, qui doivent être exterminés, ou reconnaitre le christ et l’Espagne. L’annexion du nouveau monde induit un écran supplémentaire à la clémence et au metissage, d’un coté, et de possibilité de se défendre contre un ennemi dont on ne parvient pas à se construire mentalement les modèles, et les raisons ! Raisons bien grégaires, mais dissimulés par la religion, qui légitime la tuerie. C’est le propos de la controverse de Valladolid.