Il y a toujours plus d’argent pour les banques et de moins en moins de lits et de soignants pour les hôpitaux. Quelles pitreries dissimuleront plus longtemps que cette gestion catastrophique du catastrophisme est inhérente au capitalisme financier mondialement dominant, et aujourd’hui mondialement combattu au nom de la vie, de la planète et des espèces à sauver. Sans verser dans cette resucée de la punition divine qu’est l’idée d’une Nature se débarrassant de l’Homme comme d’une vermine importune et nuisible, il n’est pas inutile de rappeler que pendant des millénaires, l’exploitation de la nature humaine et de la nature terrestre a imposé le dogme de l’anti-physis, de l’anti-nature. Le livre d’Eric Postaire, Les épidémie du XXIe siècle, paru en 1997, confirme les effets désastreux de la dénaturation persistante, que je dénonce depuis des décennies. Évoquant le drame de la « vache folle » (prévu par Rudolf Steiner dès 1920), l’auteur rappelle qu’en plus d’être désarmés face à certaines maladies nous prenons conscience que le progrès scientifique lui-même peut en provoquer. Dans son plaidoyer en faveur d’une approche responsable des épidémies et de leur traitement, il incrimine ce que le préfacier, Claude Gaudin, appelle la “ philosophie du tiroir caisse “. Il pose la question : « À subordonner la santé de la population aux lois du profit, jusqu’à transformer des animaux herbivores en carnivores, ne risquons-nous pas de provoquer des catastrophes fatales pour la Nature et l’Humanité ? » Les gouvernants, on le sait, ont déjà répondu par un OUI unanime. Quelle importance puisque le NON des intérêts financiers continue de triompher cyniquement ?