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Commentaire de Pierrot

sur Scandale du confinement : Pourquoi Macron et toute la classe politique devraient être discrédités


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Pierrot 24 mars 2020 10:33

« Avons-nous vraiment affaire à un coronavirus susceptible de provoquer une hécatombe dans toute la population ? (...) il semblait bien que non. » « Un virus qui tue moins de 1% des personnes infectées »

Admettons que vous ayez raison, que nous ne faisons rien et que nous laissons 50% de la population se faire infecter (ce qui représente une proportion crédible compte tenu de la nouveauté du virus et de son taux de reproduction élevé). Sur les 67 millions d’habitants, cela représenterait « seulement » moins de 335000 morts... Une paille ! Pour vous situer, c’est plus que la population totale de la Corse ou du Lot-et-Garonne.

Et encore, si l’on devait compter la surmortalité qu’entraînerait tous les phénomènes induits par une catastrophe sanitaire d’une telle ampleur, notamment le débordement total du système de santé et la panique meurtrière dont la population pourrait alors être saisie, ce taux de mortalité de 1% risquerait de paraître ridicule.

Je me demande donc si cette partie de votre article tient juste de l’inconscience ou si la vie de vos concitoyens et de vos proches n’a simplement plus de valeur à vos yeux ! Et mon interrogation n’est pas le résultat d’une psychose provoquée par le discours médiatique et les mesures gouvernementales, mais d’une appréciation professionnelle de la situation et d’une évaluation objective de celle que nous connaîtrions au vu des mécanismes connus des pandémies si rien n’avait été fait.

Je vous concède qu’il y a certainement beaucoup à redire sur la façon dont nos dirigeants, la classe politique et l’oligarchie agissent dans notre pays, et de l’aubaine que représente pour eux cette pandémie. Mais sur la question du confinement généralisé contre le codiv-19, vous faites assurément fausse route.

Il est un fait que nous avons affaire à une maladie notablement virulente et mortelle (sans commune mesure avec la grippe saisonnière, notamment), avec des porteurs contagieux pour une grande part indétectables, ce qui leur laisse tout le loisir de se répandre à notre insu sur tout le territoire. Pour rappel, les premières contagions en Chine sont survenues début décembre et n’ont commencé à être détectées que trois semaines après. Les premiers cas découverts en France fin janvier et leur entourage ont fait l’objet de mesures de confinement ciblés, en vain : il était déjà trop tard, comme l’a prouvé la suite des événements. Il n’y avait dès lors plus de demi-mesure possible pour faire face à notre impréparation.

Non seulement la suspension provisoire et collective de libertés individuelles propres à menacer la vie de nos concitoyens dans une situation exceptionnelle n’a rien d’anti-démocratique, mais avec le recul, les mesures qui ont été prises s’avèrent déjà quelque peu insuffisantes et tardives.

L’opportunisme et l’incurie de la classe politique et la psychose suscitée dans la population peuvent être critiqués avec raison, mais ils ne sauraient remettre en question la nécessité ni la légitimité des mesures de lutte dans la crise sanitaire qui débute chez nous.


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