@Vivre est un village
« Vivre dans un contexte d’épidémie n’est évidemment pas neutre d’un point de vue psychique, pose d’emblée Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne. Une épidémie mondiale est un événement traumatogène que l’on soit directement concerné ou plus à distance : cela nous confronte directement à la mort, ou du moins à une menace de mort. Ce genre d’événement peut générer une forte charge émotionnelle très difficile à contrôler, pouvant avoir de nombreuses répercussions sur le plan psychologique. »Fatigue émotionnelle, troubles du sommeil, préoccupation permanente concernant l’avenir, peur des autres, altération du jugement, troubles de l’humeur, tendance à l’hypocondrie... C’est cette batterie de répercussions psychologiques que nous retrouvons depuis le début de l’épidémie du Covid-19« , décrit la psychologue. Cette situation épidémique peut affecter la santé mentale de tout le monde d’une certaine manière et on a tous notre propre façon de réagir. »Certaines personnes peuvent se sentir dépassées par les événements et ne pas comprendre ce qu’il se passe, d’autres peuvent éprouver de la peur ou de l’anxiété au quotidien. Mais si certaines ont des réactions mesurées et réfléchies, d’autres réagissent de manière plus vive. Les réactions dépendent donc de nombreux facteurs tels que notre exposition face à l’épidémie, nos expériences antérieures d’événements stressants, le soutien de notre entourage, notre santé physique, notre âge, nos antécédents personnels de troubles liés à la santé mentale…« liste notre interlocutrice.
Première conséquence : la stigmatisation ou le sentiment d’être une personne à éviter.
La mise en quarantaine ou l’isolement forcé n’est pas une période anodine. »La première conséquence de l’isolement, c’est la stigmatisation, autrement dit, le sentiment d’être pointé du doigt, de susciter la suspicion en permanence, d’être la personne « pestiférée » à éviter ou celle par qui la maladie arrive« , décrit Johanna Rozenblum. Outre cette impression de rejet, certaines personnes mises en quarantaine peuvent également avoir le sentiment de culpabilité de ne pas avoir pris les mesures nécessaires et d’avoir pu potentiellement infecter d’autres membres de leur entourage.
La quarantaine est une expérience potentiellement traumatisante.
»Même si l’isolement est aujourd’hui mis en place pour des raisons préventives, très peu de patients se disent soulagés par cette précaution. On voit bien que les aspects négatifs prennent largement le pas sur le reste. La quarantaine est donc une expérience potentiellement traumatisante pour certains et, comme tout trauma, les symptômes (comme les troubles du sommeil, les troubles de l’humeur, une anxiété généralisée, allant jusqu’à une dépression voire un syndrome du stress post-traumatique) peuvent se manifester à distance, soit des mois ou des années plus tard sous forme de flashbacks, d’attaques de panique, d’état pathologique d’alerte ou de vigilance" détaille la spécialiste.
13/04 17:17 - jack mandon
@Yfrancois Il me semble hélas, que dans le contexte du capitalisme financier, c’est la (...)
11/04 14:38 - Yfrancois
C’est amusant mais je ne pense pas qu’il y ait de la malice, juste de (...)
11/04 14:36 - Yfrancois
@dimitrius 60 Millions meurent chaque année dans le monde. Covid-19 : 0.04% de ce chiffre. Eh (...)
04/04 11:46 - jack mandon
« Malheur à toi, pays dont le roi est un enfant, et dont les princes mangent dès le matin ! (...)
30/03 15:25 - jack mandon
Le Macronavirus D-20, mutation chimérique qui prolifère en terre de France, nécessitera la (...)
30/03 14:30 - Vivre est un village
@Vivre est un village Épidémie de coronavirus : quels effets psychologiques ? « Vivre dans un (...)
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