• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Gollum

sur Pandémie, amour & sacrifice


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Gollum Gollum 4 avril 2020 11:10

@Luc-Laurent Salvador

Autrement dit, il est aisé d’être relativiste au plan des idées, mais quand la réalité vous rattrape, alors on devient rapidement « réaliste », n’est-ce-pas ?

Il est facile d’ironiser mais ce que vous écrivez montre que vous n’avez rien compris à la relativité des notions de bien et de mal telle que Spinoza nous l’a transmis.

Spinoza ne nie pas le bien et le mal par rapport à un existant.

On butte sur un caillou, ça fait mal. Sans blague ? On ne s’en serait pas douter. smiley

Déjà plus subtil : le dentiste m’arrache une dent sans anesthésie (supposons que cela se passe à une époque révolue) ça fait mal mais ce mal débouche sur un bien puisque la dent pourrie a été ôtée et cela permet d’arrêter le mal.

Mais on est toujours dans un cadre restreint. Celui d’un existant.

Autre cas : Le lion mange la gazelle. Pour la gazelle c’est pas bien, pour le lion c’est bien. Pour le scarabée qui observe la scène c’est neutre.. Pour le phacochère c’est plutôt bien il ne sera pas la proie pour l’instant..

Spinoza montre que toutes ces notions sont limitées à des existants. Et ne sont pas valables dès qu’on élargit le champ d’application de ces notions. Et qu’au niveau cosmique nous ne pouvons pas juger de ce qui est bien ou mal en raison même de nos limites.

Bref, et pour faire court, il n’y a pas de bien et de mal absolus.

Leibniz avait abouti à quasi la même chose. Pour lui seul le Tout était Bien.

Donc absolutiser le bien et le mal c’est faire de la morale, du moralisme, de la moraline, c’est utile pour la bonne marche d’une société, mais ce n’est pas la vérité.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès