@Julot_Fr
Il y a plusieurs utilisations du traçage dans le cadre de la présente épidémie
En Corée du Sud, il s’agit notamment de localiser les personnes décelées comme infectées, consultable par smartphone pour que les autres s’en tiennent éloignés (certes c’est un peu comme la crécelle des pestiférés, mais pour ce qui est de la « distanciation sociale », c’est efficace).
Par contre, tracer les gens qu’on a croisé pour être averti si l’un d’entre eux était infecté, c’est juste informatif car si chacun avait un masque et respecté la distance, ça ne contamine pas tout le monde, et que chacun peut croiser des centaines de personnes dans la journée. J’ai entendu un épidémiologiste indiquer que la transmission par l’air doit être faible dans le cas du covid19, car sinon chaque personne contaminée infecterait 10 ou 15 autres (comme c’est le cas de la rougeole ou la coqueluche), et non pas 2 à 2,5 (voir : les plus forts R0).
Si c’est tracer pour surveiller les déplacements de chacun comme en Chine, évidemment ça soulève des questions, est-ce qu’en cas d’épidémie mortelle c’est justifiable ou pas ? Ceci étant, en Chine chacun est déjà tracé par les caméras de surveillance à reconnaissance faciale (comme dans « person of interest »).
La crainte chez nous, c’est qu’un dispositif « exceptionnel » en période d’épidémie risque de devenir ensuite une pratique standard. Mais encore une fois, une foultitude d’organismes et sociétés dans le monde sait en permanence qui on est et où on est, mais officiellement pas les services de l’état.