@Olivier Deville
Comme le souligne pemile, votre article est bien centré sur la mortalité bien plus que sur les aspects sanitaires.
Par ailleurs, concernant cette surmortalité, votre réflexion s’appuie sur les chiffres de l’ensemble du mois de mars. Or, le nombre de décès en milieu hospitalier attribués au covid-19 n’est devenu notable qu’après la troisième semaine de mars puis a augmenté plus rapidement au mois de mai, et on peut raisonnablement admettre que ce décompte est assez représentatif des autres décès survenus pour les mêmes raisons dans le reste de la population. Par conséquent, il faudrait attendre d’avoir toutes les données du mois d’avril pour se faire une idée de la surmortalité résultant de la pandémie.
Pour vous en donner un avant-goût, entre le 3 et le 13 avril 2019 on a dénombré 18080 décès toutes causes confondues, tandis qu’on a fait état de 9580 décès causés par le seul covid-19 en milieu hospitalier entre le 3 et le 13 avril 2020, ce qui suggère déjà une surmortalité supérieur à 50%, à laquelle il faudra rajouter toutes les autres victimes du covid-19 non encore comptabilisée.
Mais quand les chiffres seront disponibles, il faudra les étudier dans le détail afin de les relativiser, car la réduction de l’activité que nous connaissons aura un impact sur la mortalité, à la baisse dans un premier temps à cause d’une diminution des accidents mortels, puis probablement à la hausse sur le plus long terme à cause des conséquences sociales et sanitaires délétères du confinement.