@foufouille
les prescriptions de l’époque jusqu’à 8 gr / jour ! aujourd’hui tout le monde admettrait que c’est un niveau toxique, d’autant plus qu’il serait poursuivi sur plusieurs jours. C’est seulement l’ignorance qui aurait aggravé cette hécatombe trop vite « attribuée » au seul virus de la grippe, hypothèse qui ne tient pas la route car il est peu probable que cette épidémie aurait été une première dans l’Histoire de l’humanité qui n’en aurait gardé aucune mémoire.
En février 1917, le brevet américain de la société allemande
Bayer – devenue un géant de l’industrie pharmaceutique en étant
jusque-là le seul distributeur mondial de l’aspirine4 – tombe dans le
domaine public aux États-Unis. Alors que la grippe fait rage, et pour
maintenir sa position de leader, Bayer mène une campagne publicitaire
d’envergure où elle vante la pureté de son produit. À
l’automne 1918, le médecin-chef de l’US Navy recommande l’aspirine comme
traitement symptomatique de la grippe espagnole et l’armée en achète
de grandes quantités. Le journal de l’American Medical Association va même jusqu’à prescrire une dose de 1 000 milligrammes toutes les trois heures.
À titre de comparaison, en 1977, un rapport américain faisait le
constat suivant : « L’aspirine est un analgésique sûr et efficace
lorsqu’elle est prise aux doses recommandées de 325 à 650 mg toutes les
quatre heures pendant la durée des symptômes, sans dépasser 4 000 mg par
24 heures pendant dix jours5. »
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/27/09/71/2012-2013/Juin-2013/Grippe_espagnole_Nexus89.pdf