@Eric F
C’est tout à fait exact.
J’ai mis un lien sur ce sujet. Avez-vous des documents qui attestent de la médication utilisée actuellement en Italie ? Si vous en avez je suis preneur. Merci.
https://www.parismatch.com/Actu/Sante/Coronavirus-Les-accidents-thrombo-emboliques-principal-facteur-letal-1682091
Le 11 avril dernier le Pr italien Sandro Giannini (orthopédiste), directeur de l’institut d’orthopédie Rizzoli à Bologne (établissement réquisitionné pour accueillir des personnes infectées), déclare sans ambages et précaution verbale que la cause principale de mortalité des patients Covid19 est « la formation de multiples microthromboses dans les vaisseaux pulmonaires ». Elles sont difficiles à soupçonner précise-t-il, car pouvant survenir en l’absence de thrombose veineuse des membres inférieurs associée, leur cause habituelle. Difficiles aussi à voir en échographie au lit du malade (qui n’est pas transportable pour un autre examen quand il est intubé). Or ventiler un sujet quand le sang ne circule plus dans ses vaisseaux obstrués par des caillots, est évidemment inutile. Ce qui donc tuerait, poursuit le Pr Giannini, ne serait pas ventilatoire mais circulatoire, lié à une maladie thromboembolique pour laquelle existent des traitements efficaces qu’on aurait jusqu’à présent sous-utilisés.
Pr Raphaël Coscas, chirurgien vasculaire à l’Hôpital Ambroise Paré, AP-HP, Boulogne-Billancourt : Une prévention précoce sur des terrains prédisposés est indispensable.
Son approche thérapeutique actuelle ?
C’est pour l’instant l’usage large d’anticoagulants à titre préventif chez les personnes hospitalisées pour Covid19, en besoin d’oxygène et/ou présentant des facteurs de risque (obésité, diabète, cancer récent, antécédents de thromboses ou d’évènements cardio-pulmonaires, etc.) et chez tous ceux qui ont des signes biologiques d’inflammation majeure et/ou d’hyper-coagulation. Lorsqu’il existe un cumul de facteurs, une anticoagulation plus importante est instituée de sorte à fluidifier le sang davantage. Plusieurs publications récentes vont en ce sens. L’usage de médicaments très puissants pour dissoudre les caillots (fibrinolytiques) mais à risque d’hémorragies n’est pas exclu dans les formes graves. Tout dépend du cas et de son urgence. Des gestes endovasculaires ou chirurgicaux peuvent être discutés pour retirer directement les caillots. Mais si l’état du malade le permet, il est préférable de programmer ces gestes de manière différée, une fois franchi le cap critique des soins intensifs.