Lors de sa construction de la deuxième topique, Freud s’est appuyé sur ces hypothèses phylogénétiques pour en tirer deux conclusions importantes : le fonctionnement pulsionnel est à considérer comme central dans la métapsychologie et l’objet externe est à prendre en compte du fait de l’importance de la qualité de ses réponses dans la structuration psychique.
7Dans le « Moi et le ça » (1923), Freud nous dit : « Le ça héréditaire héberge les restes des existences d’innombrables Moi, car les expériences vécues du Moi, si elles se répètent avec force et fréquence chez de nombreux individus se succédant de générations en générations, se transposent en expériences vécues du ça dont les empreintes sont maintenues par hérédité [1][1]S. Freud, « Le moi et le ça », dans Essais de psychanalyse,…. »
8Force, fréquence, répétition, nombre, succession des générations, niveau topique, sont donc les propriétés nécessaires à la transmission d’un patrimoine devenu héréditaire. Il s’agit d’empreintes, c’est-à-dire d’impressions en creux, effacées, oubliées, qui se signalent par des manifestations résiduelles, des traits psychopathologiques, des dispositions psychiques ; par exemple, le sentiment inconscient de culpabilité ou la violence irrépressible et universelle des désirs incestueux et meurtriers. Ces traces voilées, déformées, imprimées en négatif, se manifestent aussi dans la tradition, les mœurs, les rituels des communautés, survivance d’attitudes archaïques. Si les gènes les plus résistants sont prélevés, il est fort probable que nous allons créer une génération de reptiliens sans empathie et sociopathes (TIAMAT ET MARDUK) qui auront besoin d’une grande énergie destructrice de l’environnement et condamné à disparaître car ils se détruiront l’un l’autres. Les gènes les plus solides étant ceux de guerriers,...