La politique budgétaire que l’on peut préconiser aujourd’hui dépend de trois grands impératifs simultanés : garantir la société contre les risques majeurs qui, comme la crise actuelle, peuvent l’attaquer de manière brutale et profonde ; réduire la dette publique sans étouffer l’économie ; présenter une politique budgétaire crédible pour les années qui viennent.
Ce paragraphe pourrait sortir du manuel de l’énarque, mais n’est pas du tout adapté à la crise qui nous arrive.
Enoncé du problème :
Une pandémie planétaire confine plus de la moitié des habitants de la planète
En temps normal la France ne sait pas boucler son budget sans avoir recours à la dette publique
Sur le premier mois la protection sociale a perdu 41 milliards d’euros en non rentrée de cotisation et paiement du chômage technique et des soins médicaux. L’estimation jusqu’à la fin du confinement est de 100 milliards.
Sur le premier mois l’état a annoncé des aides immédiates s’élevant à 300 milliards. On peut en enlevé la moitié (parole de politique) il en restera quand même 150 milliards. Il faut ajouter 150 milliards d’aides de seconde urgence (Air France Renault etc) et enlever aussi 50 milliards de baisse de TVA et TIPP. Ca nous fait 350 milliards de perte. Il faut ajouter le déficit public de 80 milliards annoncé. Et ca nous fait une dette estimé au plus bas à 530 milliards d’euros pour l’année 2020. Soit une augmentation de 22% par rapport au PIB (on est très loin des 3% de la BCE).
Comme vous le dites, la crise va perdurer au delà du confinement et le ralentissement économique sera brutal mais aussi (et ça personne n’en parle) mondiale. Cela veut dire que dans ce contexte c’est chacun pour soi et ce sera impossible de trouver ces 530 milliards (si tout va bien).
Solution unique :
On peut donc s’attendre à une baisse « momentané » de 25% du montant des retraites, de 25% du montant des salaires des fonctionnaires. Et pour ne pas oublier le privé, une taxe de 25% sur le salaire du privé et le chômage.
L’UE et la BCE ne pourront rien faire pour palier à cette crise économique qui va perdurer jusqu’à ce que l’on trouve un vaccin (si jamais on en trouve un).
Cette économie basée sur le dette et la croissance arrive à sa limite. Le problème est qu’il n’y a pas de plan B