Très
décevant, cet article. Le principal argument est un vulgaire
argument ad populum, argument par le nombre. Un
autre
argument, archi éculé, est l’argument de la présence du mal,
alors que celui-ci n’est pas imputable à Dieu. Il aurait été
bien plus pertinent de :
1. Se
pencher sur la genèse de la déification de Jésus par l’Église,
quelques siècles après sa mort. Le livre de Frédéric Lenoir,
Comment Jésus devint Dieu, est un livre incontournable sur le sujet,
et il se lit comme un roman.
2. Montrer
que le « Père » auquel se réfère Jésus n’est pas du
tout Yahvé/Jéhovah, le « dieu » de l’Ancien
Testament. Je trouve profondément injuste d’attribuer, par
association, les méfaits de ce « dieu » à Jésus. C’est
surtout cela que je reproche à cet article. Je sais bien que la
religion catholique invite à faire cet amalgame, mais ce n’est pas
une raison pour s’en servir pour dénigrer Jésus.
Je me suis
amusé à imaginer un petit dialogue entre Jésus, son frère et
Dieu. Après tout, la parabole du fils prodigue, racontée par Jésus,
ne nous suggère-t-elle pas que Dieu a plusieurs fils ? J’avais
pensé à inclure une fille parmi les personnages, mais j’ai eu la
flemme, et le dialogue aurait été un peu trop long. L’essentiel
pour moi était de me poser la question : lequel
de ses
deux fils Dieu a-t-il envoyé sur Terre ? Est-ce le fils
prodigue ou bien celui qui était resté à la maison ?
- J’en ai
marre du confinement. Mon frère a déjà beaucoup bourlingué et tu
veux l’envoyer s’amuser sur la Terre ? C’est trop injuste.
- Mon fils,
ton frère a déjà goûté aux tentations, et il a eu la force de
les
vaincre.
Tu n’es pas prêt pour une telle mission. C’est trop dangereux.
Et puis il y a un de mes anges déchus qui règne sur
la Terre,
et il est vraiment très fort dans l’illusion. Tu
risques de succomber à son charme et de me trahir.
- Mais, mon
Père, je…
- Non, mon
fils, j’ai décidé, c’est Jésus qui ira.
Puis il se
tourne vers Jésus.
- Mon fils,
tu connaîtras l’adversité, tu subiras la haine des serviteurs du
faux dieu, et tu connaîtras la souffrance physique. Acceptes-tu
cette mission ?
- Je
l’accepte, mon Père.
