@Jean-Pascal SCHAEFER
Je
suis un peu surpris, que vous demandiez ça, car ces sources ne
manquent pas (vous-même mentionnez de tels chiffres au début de
votre article). Par exemple :
David
M. Morens et Anthony S. Fauci, « The 1918 Influenza Pandemic :
Insights for the 21st Century », The Journal of Infectious
Diseases, vol. 195, no 7, 1er avril 2007, p. 1018–1028 (ISSN
0022-1899, DOI 10.1086/511989)
Niall
P. A. S. Johnson et Juergen Mueller, « Updating the accounts : global
mortality of the 1918-1920 « Spanish » influenza pandemic »,
Bulletin of the History of Medicine, vol. 76, no 1, 2002,
p. 105–115 (ISSN 0007-5140, PMID 11875246, DOI
10.1353/bhm.2002.0022).
Cela
me pose la question du taux de mortalité exact de la grippe
espagnole. C’est-à-dire, le taux de mortalité naturel, si
aucun des infectés ne reçoit de soin. Suivant les différentes
estimations (en ne retenant que les nouvelles, de 48,8 millions à
environ 100 millions), elle aurait tué de 2,71 à près de 6 % de la
population mondiale d’alors (estimée entre 1,7 et 1,8 milliards
d’habitants) ; on suppose que 60 à 75 % de cette population mondiale
a été infectée. Même si on tient compte de la piètre qualité
des soins d’alors, sa létalité potentielle devait être supérieure.
S’agissant
du Covid-19, il faut tenir compte de ce que les données actuelles
sont en-dessous de la réalité, dans la mesure où de nombreux morts
ne sont pas pris en compte. Et parfois de beaucoup, comme à New-York
(je vais y revenir).