@Durand
Je ne suis que moyennement d’accord avec tout ce que vous expliquez.
Je vous suis pour dire que dans la politique de l’UPR la prédominance de François Asselineau est un symptôme fort de ce que j’appelle un mode bonapartiste de fonctionnement mais celui-ci correspond à un projet bonapartiste. C’est à dire que dans tout cela je ne mets pas en cause l’honnêteté et l’intégrité de François Asselineau. Il me semble qu’il pense sincèrement être le potentiel sauveur de la France. Il se voit effectivement comme un Général de Gaulle. Je ne pense même pas qu’il s’agisse là de mégalomanie. Il cherche à sauver la France mais en se situant toujours en défenseur du capitalisme. N’est-il pas significatif que nous n’avons guère entendu l’UPR protester contre le vote des 300 milliards que nous (les exploités) sommes contraints d’offrir aux banques pour sauver le capitalisme ? Et un vote à l’unanimité qui fleure bon ’l’union sacrée« se situe bien dans cette perspective. Sauver le capitalisme s’assimile alors à sauver la France et mérite donc bien une »union sacrée« . Nous voyons ici la différence entre »patriotisme« et internationalisme ».
Il ressort de tout cela que contrairement à vous je ne parle pas d’escroquerie. Il s’agit bien de divergence politique sur des questions essentielles. Il est vrai que quand je m’aperçois, qu’en fait, il m’était impossible au sein de l’UPR de regrouper une avant-garde du mouvement ouvrier, j’ai l’impression d’avoir été trompé sur la marchandise mais j’ai surtout fait une erreur d’appréciation.
Il y a effectivement dans cette politique de l’UPR une tromperie mais je ne pense pas qu’elle soit intentionnelle. C’est le fait que l’UPR n’oeuvre pas à la mise en place d’un nouveau CNR contrairement à ce qu’elle le dit. Le discours sur le nouveau CNR ne lui sert que d’argument de propagande pour construire... l’UPR. Mais comme ce qui est visé dans tous les cas c’est l’élection de François Asselineau comme président de la république tout cela peut être parfaitement sincère. Par contre les discours des militants de l’UPR sur le thème : « c’est la faute des autres » cachent bien mal que l’UPR ne prend guère d’initiative pour regrouper un nouveau CNR.