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Commentaire de Ecométa

sur Lettre d'un hérétique au monde du Covid-19


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Ecométa Ecométa 5 mai 2020 12:19

« Parfois, le mal est causé par un usage intempestif des désirs (Plotin, le mal, le miroir, la matière) ou des confrontations entre volontés adverses (Hegel, raison dialectique) ».

On peut évoquer la « cupidité », désir immodéré de l’argent et des richesses. L’amour, qui, trop poussé, confine à une jalousie maladive. Concernant le désir immodéré de la richesse et que l’on définit l’économie comme un « système de création de richesse » ; il y a, là, un vrai problème car le système tombe alors dans ce travers d’un usage intempestif de désir ! Conséquence : les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres !

Il n’y a pas que le désir, encore qu’on puisse tout relier et tout ramener au seul désir ; parfois le mal est causé par un usage intempestif des moyens mis en œuvre économiquement. J’évoquerai là tous ces mots en « isme », qui sont légion, et dont il est fait usage immodéré en économie ; et qui sont comme autant de paroxysmes : comme des abus de moyens qui se retournent forcément ! Pourquoi se retournent-ils ? Il y a tout simplement que nous ne sommes plus dans la « raison raisonnable » mais dans un « rationalisme » paroxysme de rationalité et plus simple rationalité. Nous sommes dans le « ratio » des mathématiques et plus dans la raison : plus dans l’Ontologie, la Déontologie, l’Ethique et l’Altérité ! Nous ne sommes plus dans ces concepts métaphysiques humains qui fondent le « principe d’Humanité » ; nous sommes dans un système d’exploitation d’humains par d’autres humain, par les tenants et les aboutissants d’un système exclusivement capitaliste qui n’a rien d’Ontologique, de Déontologique, d’Ethique et d’Altérité !

Ainsi le « capitalisme » est un usage paroxysmique du capital, de même pour le « financiarisme » qui est un usage paroxysmique de la finance ! C’est aussi le cas du productivisme usage paroxysmique de la productivité. Pour ce qui est du « libéralisme », celui « économique », et même un autre, c’est la liberté économique poussée à son paroxysme. Que dire du libre échangisme, qui, de la même façon, est un usage paroxysmique du libre-échange !

 Le capital, la finance, la productivité, la liberté, le libre échange ; tout ceci est utile et nécessaire à l’économie, mais ils ne doivent pas être poussés à leur paroxysme comme nous le faisons qui plus est de manière technoscientifique.

Ce qui manque à cette époque c’est de la mesure dans les choses : ni trop ni trop peu ; tout simplement de la « raison ». Il nous faudra passer de la « déraison » à la « raison » : du « déraisonnable » au « raisonnable » ! Edifier une bonne valeur d’usage des choses, celle en toute finalité, qui permet d’identifier la réalité des problèmes, et donc leur bonne solution !

Quelle est la bonne valeur d’usage de l’économie ? Quelle est la bonne valeur d’usage de la politique ? La bonne valeur d’usage de l’économie n‘est pas la même pour le capitaliste, pour un affairiste, que pour un agent économique lambda qui entends simplement satisfaire ses besoins vitaux voir u peu plus ; lors que pour le capitalisme c’est faire fructifier son capital !

 La valeur d’usage de la politique n’est pas la même pour un politicien qui s’en sert pour parvenir au pouvoir que pour le citoyen lambda qui lie la politique à des valeurs démocratiques, ou aux valeurs et principe de la République qui les rejoignent.

Il faut se méfier des effets contraires, de ce qu’Ivan Illich appelait des « seuils contreproductifs » ! En effet, au-delà d’un certain seuil de développement, les grands services institutionnalisés, mais il en va de même pour les grandes firmes capitalistes, en fait de tout systèmes publics ou privés, par une certaine forme de monopole, ou plus exactement de monopolisation, ou encore d’exclusive, ces grands services ou systèmes, au titre desquels on peut aussi placer le libéralisme économique, poursuivent au bout d’un certain temps des finalités opposées à celles qu’à l’origine ils fondaient ! C’est aussi le cas de toute action poussée à l’abus !

C’est une évidence : nous avons développé une civilisation du paroxysme et nous en payons le prix ; nous continuerons d’en payer le prix, et même d’une façon de plus en plus élevée si nous ne changeons rien !

C’est la complexité qui fait marcher les choses et non la simplification au simplisme !

Nous avons un vrai problème avec le fondamental des choses, un ordre fondamental des choses qui relève du complexe et non du simplisme imposé par la méthode dite de l’individualisme méthodologique la science qui confine à la chose pour la chose et à la chose imbécile ; au moyen pour le moyen et au moyen imbécile ! Un positivisme technoscientiste, du « comment » sans le « pourquoi » ; une véritable imposture intellectuelle !  

Il faut tout passer, comme nos valeurs d’usage, au crible de l’ O.D.E.A (Ontologie, Déontologie, Ethnique et Altérité) ; faire sienne, en toute chose, l’Éthique de KANT !

« Agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée par ta volonté en une loi universelle » et non individuelle ou personnelle. (Principe d’éthique)

 

« Agis de telle sorte que tu traites l’humanité en toi-même et en autrui comme une fin et jamais comme un moyen ». (Principe d’altruisme) 

 

« Agis comme si tu étais législateur et sujet dans la « République » des volontés libres et raisonnables » (Principe de déontologie)


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