L’histoire
du Linceul de Turin démontre qu’il ne date pas du Moyen âge.
Sciences
et avenir N° 587 Janvier 1996 « La saga du linceul de Turin ».
32 :
Le corps de Jésus est enveloppé dans un linceul.
70 :
Les apocryphes du IIème siècle (Evangile de Pierre et Evangile aux Hébreux écrits
de la fin du Ier siècle) précisent : « Le Seigneur a donné son
linceul au serviteur du Grand Prêtre avant d’apparaître à Jacques. »
314-335 :
Le pape saint Sylvestre Ier demande que les nappes d’autel ne soient pas en
soie mais en lin, afin d’évoquer la matière du linceul.
340 :
saint Cyrille de Jérusalem mentionne dans un texte « le linceul témoin de
la résurrection ».
1147 :
Le roi de France Louis VII vénère le linceul aux Blachernes à Constantinople.
1204 :
Avant la prise de Constantinople par les croisés le 13 avril 1204, Robert de
Clary écrit dans un manuscrit (conservé
à la bibliothèque royale de Copenhague sous le n° 487) : « Il y eut un monastère, qu’on appelait Madame
sainte-Marie-des-Blachernes où le sydoine où notre Sire fut enveloppé y était,
qui chaque vendredi se dressait tout droit, si bien qu’on pouvait bien voir la figure
de Notre Seigneur… »
1204-1205 :
Athènes. Théodore Ange, le neveu d’Isaac II Ange, l’empereur de Constantinople
détrôné en 1204 par les croisés, écrit au pape Innocent III. Il ne lui demande
pas la restitution de l’or et de l’argent dérobés, mais de « ce qui est saint » les reliques, et « parmi elles, objet sacré entre tous,
le suaire dans lequel après sa mort et avant sa résurrection, Notre Seigneur
Jésus-Christ fut enveloppé » et qui présentement est « à Athènes ».
On
suppose que l’instigateur de l’« empreint » serait Othon de La Roche, l’un
des quatre principaux chefs de la croisade, et qui régna à Athènes.
1206-1208 :
Othon de La Roche envoie le tissu au château de son père Ponce. En raison de
son acquisition frauduleuse, l’existence du saint suaire est gardée secrète.
1349 :
Mariage de Jeanne de Vergy, arrière-arrière-petite-fille d’Othon de la Roche,
dame de Lirey, avec Geoffroy Ier de Charny.
1357 :
Lirey (Champagne). Le suaire apparaît historiquement pour la première fois dans
la collégiale fondée par Geoffroy Ier de Charny où il attire des foules
considérables.
.
Le
Codex de Pray daté aux alentours de 1190, conservé à la bibliothèque de Budapest,
comprend trois illustrations dont l’onction du corps de Jésus et la visite des
saintes femmes au tombeau. Ces miniatures présentent des concordances
étonnantes avec l’image du linceul : le corps de Jésus est entièrement nu
(très rare dans l’iconographie de cette époque), les pouces sont rétractés, la
main droite est sur la main gauche, le tissu est à chevrons et , surtout, y
figurent des traces de brûlures sous forme de petits trous disposés en équerre,
au nombre de quatre sur une face et de trois sur l’autre, et que l’on retrouve
sur le vrai linceul.