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Commentaire de velosolex

sur La mort est mon métier par Robert Merle


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velosolex velosolex 16 mai 2020 23:19

Faut avouer qu’on est saisi devant l’horreur quand on a quinze ans, et que le thème de la banalité du mal est un sujet enthousiasmant, comme celle du débat pour ou contre la peine de mort.

C’est un âge on a une vision assez claire des choses, même si on ne voit pas trop loin.

Avec l’âge, la vision devient trouble, mais on y voit plus clair dans la nature humaine. Du moins plus rien n’étonne. Oui, une bonne partie de l’humanité, et nous dedans peut être bien, pouvons faire des choses abominables pendant la journée, avant de rentrer chez soi, retrouver femme et enfants, après s’être changé. Il suffit de circonstances particulières, et même les victimes souvent culpabilisent, se demandant pour quelle raison ils ont pu survivre.

L’horreur nazie, les purges staliniennes, les héros quand même parfois, et puis l’immense masse des gens qui tentent de s’en sortir. Moi j’ai été bouleversé par les différents témoignages que livre Svetana Alexevitcht dans « La fin de ’l’homme rouge » par exemple, mais aussi dans « la supplication ». 

Elle entremêle sans juger, les voix des bourreaux, des victimes, des témoins, des survivants, dans un opus tragique et malgré tout magnifique. 


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