C’est tellement facile de taper sur les « porte-flingues », sur les « petites mains », quel que soit le sujet.
Concernant l’exécution de la justice et le maintien de l’ordre (qui sont, selon moi, deux missions différentes qui ne doivent pas nécessairement être assurées par le même ministère), il est facile de taper sur la police, parce qu’il sont ceux que l’on voit en première ligne.
Pourtant, les policiers qui interpellent sont rarement les mêmes que ceux qui affrontent la foule et maintiennent l’ordre à coup de grenade de désencerclement et de lanceur de balles de défense ou ceux qui contrôlent les passants, au facies ou pas.
Les policiers, ceux qui font appliquer la loi, ont raison quand ils disent que « la police ne choisit pas la couleur des délinquants ».
Si l’on considère, spécifiquement, le cas TRAORE, l’individu est mort suite à un enchaînement de comportements et de circonstances qui ne pouvait que conduire à une issue, sinon fatale, du moins violente. Il était en compagnie de son frère, qui était la cible de l’interpellation et n’a subi aucune violence, n’ayant pas résisté, alors que lui, la « victime » a tenté d’échapper par trois fois à l’interpellation, a, bousculé un gendarmes, a résisté autant qu’il a pu.
Il a, de fait, contraint les gendarmes à l’usage la force et, dés lors qu’on en vient à l’usage de la force, on ne peut éviter des conséquences, parfois létales.
En réalité, si l’on réfléchit bien, que ce soit pour les violences faites aux gilets jaunes ou pour les contrôles au facies, la responsabilité n’est généralement pas à rechercher au sein de la police, mais bien au niveau des donneurs d’ordre, du gouvernement qui affecte la police à des missions à la limite de la légalité et des législateurs qui autorisent l’emploi de techniques et de matériels inappropriés.
Il faudrait également différencier le « maintien de l’ordre » qui consiste à maintenir « la tranquillité » du voisinage et la société sans que cela soit réellement rattaché à une notion juridique claire ni à un délit en particulier de l’exécution de la justice qui procède de l’application stricte d’une loi ou d’une décision de justice, en rapport avec un délit clairement définit.
Manifester est un droit, se trouver sur le trottoir ou au pied de son immeuble dans un quartier dit difficile est un droit et ni l’un ni l’autre ne justifie une intervention des représentants de la loi (il n’y a pas ; à priori, de délit).
On est là dans une mission de maintient de l’ordre qui ne devrait jamais pouvoir justifier l’usage de violence.
C’est une différence fondamentale.
Si un policier vient interpeller un délinquant, sur ordre de la justice ou du procureur, parce qu’il est accusé ou soupçonné d’un délit, aux fins d’arrestation ou de simple interrogatoire, ce dernier commet effectivement un acte délictuel en résistant de quelque manière que ce soit et l’usage de la force se justifie (ceci inclus l’intervention en « flagrant délit », où il n’y a pas ordre de justice, mais où le délit est « constaté »).
Par contre, si un policier tente de canaliser une foule de manifestants, ou pire, de les enfermer dans une nasse, de les empêcher de circuler, ou si un policier contrôle un individu au hasard ou parce qu’il est « là où il ne devrait pas être », rien ne justifie l’usage de la force.
Au pire, le policier devrait constater le refus d’obtempérer et laisser à la justice le soin de décider s’il s’agit d’un délit, auquel cas il pourra revenir ultérieurement procéder à un interpellation, par la force si nécessaire.
Le délit de rébellion en particulier ne devrait s’appliquer qu’en cas d’interpellation sur ordre de justice et pas en cas de simple contrôle ou de mission de maintient de l’ordre.
15/06 21:45 - Aita Pea Pea
@Cadoudal T’as vu le gars qui fait un tonneau avec la bagnole ? Moi je dis que (...)
15/06 21:38 - xana
15/06 21:28 - xana
@xana Erreur d’adressage. C’était pour Cadoudal, vous l’avez (...)
15/06 21:27 - xana
@zygzornifle C’est vrai, j’avais oublié. Quand on parle de Vichy, ca te rappelle de (...)
15/06 21:23 - xana
@dimitrius La Securitate ? Comme toujours. Sauf que le gouvernement actuel est un peu plus mou (...)
15/06 21:21 - xana
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