La police, éternel souffre-douleur
La machine à broyer des policiers est remise en selle, si tant est, qu’elle s’était, arrêtée un jour…
Elle carbure à plein régime débouchant, inévitablement, sur une croisade en régle menée contre les forces de sécurité.
Méthodiquement entretenu et savamment orchestré, le tir groupé œuvre d’officiels et de non officiels, cible, ouvertement, l’institution policiére,accusée d’abus les plus abjects et d’actes racistes les plus infâmes..
Du coup, ce qui s’apparente à une cabale dirigée contre cette corporation risque, avec effet immédiat, de provoquer un hiatus profond et surtout irrémédiable entre la police et la population dont les rapports ne sont pas, loin s’en faut, un modèle de confiance, de respect muruel et de sympathie.
Il faut le reconnaitre, sans détours ni équivoque, la police est diabolisée, vilipendée, souvent davantage sous l’effet trompeur de représentations surfaites, et de clichés bien enracinés, que de faits avérés…
Jetés en pâture à tous les amateurs de l’impunité, ils auront du mal à assurer, dorénavant, correctement, leurs fonctions, tant la vindicte populaire les guète au coin, après avoir été reconnus coupables de tous les maux par le tribunal populaire.
Notre propos n’est aucunement destiné à laver la police de toutes les impuretés qui éclaboussent certains d’entre ses éléments qui la déshonorent plus qu’ils ne l’honorent.
Notre propos n’est, ni un plaidoyer ni une glorification aveugle des dépassements qui peuvent avoir lieu en son nom…
Notre propos ne vise pas à laver plus blanc et à passer sous silence des écarts condamnables commis sans commune mesure avec les fondements républicains de l’état de droit..
Notre propos, n’ambitionne clairement ,pas d’occulter les violences perpétrées, les terreurs infligées, les bavures recensées et les dépassements déplorés…
Des brutes, des va-t-en guerre, des racistes, des antisémites, des radicaux, des extrémistes, ça existe, malheureusement, au sein de la police, comme partout ailleurs, d’ailleurs, dans tous les autres secteurs d’activités. Le nier serait faire preuve de cécité et de complicité, mais, voyez-vous,cette vérité, certes amère, ne confère à personne le droit de dénigrer systématiquement, comme le font depuis quelques temps, des voix vociférantes, la police tout entière, vouée aux pires gémonies..
Cette tendance maladroite et dénuée de tout bon sens, de jeter le bébé avec l’eau du bain, n’arrange pas les choses. Au contraire. ! Elle ajoute au chaos ambiant tout en attisant les haines et les rancœurs..Oubliant ou feignant d’oublier que ce corps de sécurité est composé, d’abord et avant tout, de citoyens à part entière, venus d’horizons divers, mais représentatifs de toutes les strates sociales.
On oublie qu’une fois son travail terminé, le policier retrouve, comme vous et moi, un chez-soi, une épouse, des enfants, des parents, des proches, des amis, des voisins…
Le policier n’est pas un monstre froid, comme on voudrait le faire passer à travers un portrait-robot spécieux, c’est quelqu’un qui a un cœur ; qui a du cœur, il lui arrive de rire, de pleurer, de souffrir, de partager des peines, d’étre submergé de peines, d’avoir de l’empathie, de voler au secours des autres…
Et s’il arrive que des brutalités se produisent, elles devraient être circonscrites au statut d’exceptions qui doivent être combattues avec la rigueur et la sévérité requises.
Le trop-plein d’émotion, jamais bon conseiller, du reste, qui anime certains pourfendeurs, n’est pas légitimé à faire oublier que la loi, toute loi, a besoin, pour étre respecté, de la force. Une force reconnue et contrôlée, cependant, par le droit, une force qui puise sa puissance des règles légales, du respect du citoyen et d’une justice commune.
« Point de droit sans contrainte » assure Kant. En effet, qui d’entre nous, puisse, en toute objectivité, envisager, une justice juste et égalitaire, aboutir, sans les béquilles de la force, entendue ici comme garante des droits des citoyens et non point comme violence à leur endroit.
Et c’est justement dans cette perspective que « force doit rester à la loi », pas aux personnes ni à leurs pulsions de domination, d’hégémonie et de tyrannie.
Que ceux qui en appellent à la dissolution de la police, se convainquent que la justice sans la force est une aberration, une consécration du chaos.
Arrêtons de grâce de, continuellement, hurler avec les loups, en tentant d’assouvir des élans revanchards, de déshumaniser des troupes dont la mission première est de protéger les personnes et leurs biens, en sachant raison garder, loin des tumultes et des règlements de compte sordides.
Car, au rayon des plaintes et des complaintes, même la police a beaucoup à dire, elle, qui dispose de son lot de victimes à pleurer, des blessures à panser, des dégâts à regretter…
Seul un dialogue serein, constructif, responsable, sur fond de concessions réciproques, sera à même de rapprocher les vues et ménager les vies…
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