Baobab raconte n’importe quoi, à l’image des
confusions de la période, et traiter de raciste Victor Schoelcher est vraiment
pitoyable, expression d’une ignorance à laquelle a bien répondu Sylvain. Il se trouve
que c’est la République qui a libéré de l’esclavage et donc pour l’accès à pas
n’importe quels droits. Ce qu’avait très bien compris précédemment Toussaint
Louverture se ralliant en 1794 à une Ière République qui seule entendait libérer les esclaves. C’est une tradition
républicaine ancrée dans l’idée des Droits naturels de l’Homme, venue des
penseurs des Lumières, principe définissant les Droits de l’homme eux-mêmes. Dans
de nombreux pays du monde l’esclavage se poursuivait, et les libérations par
les esclaves eux-mêmes ne produisirent pas spontanément des régimes de liberté, loin d’en faut.
Ce fut souvent après l’abolition, le retour des tribus avec tous leurs travers,
l’esclavage ayant été pratiqué dans l’essentiel des sociétés africaines entre
Africains depuis la nuit des temps. Ce n’est donc pas une question de couleur
de peau mais des droits que l’on met derrière la liberté. Il faut voir
l’histoire comme un processus en marche dont le progrès tient à la capacité des
hommes à dépasser par la rationalité de leur pensée les contradictions de leur
développement, dont font partie les préjugés racistes. Ceci, au lieu d’opposer
en permanence une vision figée des cultures : culture de blancs contre
culture de noirs. La pensée qui émancipe à travers l’idée de République est un
bien commun à l’humanité. Ceux qui défendent cette vision fixiste, antagoniste
des cultures, ne voudraient en aucun cas se retrouver sous les injustices de la
logique de la tradition de leurs ancêtres, et se trompent complètement de
combat en choisissant la République comme ennemi.