@Julien30
C’est même vachement progressiste.
En matière religieuse, l’ordonnance de 1685 rappelle le principe
chrétien de l’égalité de tous les hommes, par-delà leurs conditions sociales et
leurs races. Elle prévoit donc le baptême, l’instruction et les mêmes pratiques
et sacrements religieux pour les esclaves que pour les hommes libres, en excluant
ce qui n’est pas catholique. De ce fait, les esclaves ont droit au repos du
dimanche et des fêtes, la possibilité de se marier solennellement à l’église,
d’être enterrés dans les cimetières, d’être instruits.
Les maîtres sont contraints
de nourrir et vêtir leurs esclaves et de leur donner par chaque semaine
[...] deux pots et demi de farine de manioc (article 22) ainsi que deux habits
de toile par an (article 25).
Bon, d’accord, le Code noir légitime les châtiments
corporels pour les esclaves, y compris des mutilations comme le marquage au
fer, ainsi que la peine de mort (art. 33 à 36, et art. 38 : « Tout fugitif
disparu pendant un mois aura les oreilles coupées et sera marqué d’une fleur de
lys avant d’avoir le jarret coupé en cas de récidive, et condamné à mort à la
deuxième récidive), peines qui existaient aussi en métropole dans les usages
répressifs de l’époque. » Mais c’était pour leur bien.