Je me demande aussi comment au pays des droits humains,on peut conserver des rues Lénine quand on sait, historiquement parlant, l’immonde dictateur qu’il fut (juste avant Staline).
Ainsi que des rues baptisées Robespierre (à Poissy par exemple) quand on sait, historiquement parlant le grand pourvoyeur de la guillotine qu’il fut.
Celui qui conduisit à l’échafaud ses opposants politiques, jugés lors de procès « staliniens » (eh oui), je veux parler, entre autres, de Camille et Lucile Desmoulins, des Brissotins, de Danton et de ses amis.
La patrie n’était pas en danger, c’étaient juste des gens opposés à la politique de la Terreur.
Quant à Badinter, il me fait doucement rigoler quand il s’insurge contre cette pratique soi-disant barbare que fut la guillotine, alors que cet instrument est le symbole éminent de la Révolution française.
Eh oui, c’est une réalité historique, monsieur Badinter. Et Clemenceau proclamait : « La révolution, c’est un bloc ». Certains ajoutent : « De sang. »
Badinter oublie les peines infligées sous l’Ancien régime : la roue, l’écartèlement, le bucher, la décapitation pas toujours réussie par le bourreau, etc.
Que des supplices délicats !
La guillotine fut justement créée pour humaniser la peine capitale. Après on peut condamner la peine de mort, c’est un autre débat.
Mais que Badinter ne vienne pas prétendre que la guillotine que haïssait aussi Hugo (voir le roman Quatre-vingt-treize) était une méthode particulièrement barbare.
Quand il parle de l’homme coupé en deux, il joue, en bon démagogue, sur l’émotion primaire, ce qui n’est pas digne.