@titi
Excusez moi d’avoir répété une question à laquelle vous avez déjà répondu. C’est vrai que vous appartenez à une catégorie que je n’avais pas prévu. Pour vous, Walter Hallstein était bien un nazi mais, on ne peut pas lui en vouloir, puisqu’il était un peu comme toute le monde à ce sujet. Il était aussi arriviste comme beaucoup. Nous en connaissons tous qui ne sont accusés de rien. Finalement c’était un nazi de la catégorie brave type...
Eh bien non ! C’était un nazi de la pire espèce. Il a rempli le rôle de flic-politique dans deux universités qui sortaient à peine de la « nazification » avec toute la chasse aux cocos et aux juifs que cela suppose. Dans la période qui précédait il a bien fallu qu’il mette la main à la pâte pour obtenir ces promotions. Il a donné l’exemple pour refondre tout son enseignement en l’adaptant à l’idéologie nazie.
Il obtient la première promotion dès 1935 et entre en fonction en 1936. Puis dans l’armée il devient NSFO. Au cas où vous n’auriez pas lu ce que je dis à propos de ce job, je répète en trois points en quoi cela consistait :
- Les stratégies militaires et diplomatiques d’Hitler ne devaient en
aucun cas être critiquées ni même discutées. Hitler avait raison
puisqu’il était le führer.
- Les discours défaitistes étaient inadmissibles. L’Allemagne ne
pouvait pas perdre la guerre puisque le peuple allemand était
invincible. Si l’armée allemande avait subi des défaites c’est parce que
des officiers avaient désobéi comme Friedrich Paulus qui avait fini par
se rendre à Stalingrad. Les soldats allemands devaient se battre
jusqu’au bout. Il valait mieux avoir l’honneur de mourir pour le Reich
que de se rendre. Walter Hallstein, en remplissant sa mission d’officier
instructeur en national-socialisme (NSFO), a envoyé combien de jeunes
soldats de la Wehrmacht à la mort, à Cherbourg, lors des derniers
assauts de l’armée américaine contre la forteresse du Roule où les
officiers pouvaient se tenir à l’abri avant, finalement, de se rendre le
25 juin 1944 ?
- La politique racialiste du nazisme ne consistait plus seulement à
affirmer la supériorité de la race aryenne. La notion de race parasite
était introduite. Il ne s’agissait plus seulement d’isoler les juifs
dans des ghettos ou des camps de concentration. Il fallait les
exterminer de même que les tsiganes. La solution finale était désormais
en œuvre. Il fallait éliminer les races parasites.