Bravo pour l’enthousiasme. Quelques réserves quand même.
- Ne pas se laver si vite le cerveau et oublier que
cette élection est un déni de démocratie qui vient après beaucoup d’autres et
non pas une aubaine.Enfant du covid, de l’abstention et de l’apathie citoyenne dans laquelle nous
ont mis conjointement tant les événements eux-mêmes que l’attitude des
responsables , leurs déclarations erratiques et le traitement médiatique chaotique
qui les ont accompagnés. Le recul démocratique que nous vivons accompagné de la
délégitimation des responsables politiques et de ceux qu’ils instrumentalisent
est à mon sens une préoccupation première parce que sans réelle légitimité ni restauration de véritables pratiques
démocratiques, il n’y aura pas de politiques publiques durables qui feront
avancer le pays, tisseront de véritables liens de solidarité et apaiseront la société.
Rappel :
60% d’abstentions au second tour alors que nos concitoyens n’hésitent plus à
fréquenter les marchés, qu’on retrouve les foules sur nos grands places et
lieux de promenade/ 30 000 maires élus au 1er tour le 15 mars 2020 en l’absence
de 55% des électeurs contre 7600 en 2014
appuyés sur 64% de leurs concitoyens/Rappelons l’élection d’un président par
défaut soutenu par l’assemblée dite des 62 (62 % des électeurs qui sont restés
les bras croisés aux législatives).
- L’écologie politique a été jusqu’ici une auberge
espagnole dont les poissons pilotes se sont admirablement adaptés à l’écologie
politique, aux changements environnementaux
de nos institutions politiques et aux filières de recyclage personnelles. Soyons
positif. Il y a quelques maires et équipes dont le travail est impressionnant.
- Il y a de la part de ceux qui utilisent le terme écologie comme autrefois certains se
réclamaient de la démocratie chrétienne 3 thématiques à clarifier : Le
pilotage de l’économie, les politiques sociales et la restauration d’une démocratie réelle (peut-être
en faisant aussi plus confiance à nos concitoyens comme acteurs incontournables
de la vie politique…).
Comme
acteur du changement qui tarde à venir, l’écologie politique, comme les autres
devra préciser ses positions et s’engager pour qu’une coalition enfin déjoue la
puissance de manœuvre de nos véritables dirigeants qui ont à leurs services tant
d’écuries politiques dont la polyvalence
et la résilience sont extraordinaires.
- le point de vue du rédacteur Agoravox Alain Alain « Municiaples.Les écologistes gagnants mais l’écologie peut-être pas » me semble
très utile en complément de cette réflexion superbement illustrée par la belle
estampe de Hokusai.