e ne sais pas si c’est le coup des
masques, inutiles puis obligatoires, qui m’a donné le coup de grâce, ou
la lecture du dernier livre de James C. Scott, Homo domesticus, ou encore le film Thelma et Louise
que je viens de revoir, ou les trois, ou quelque chose de plus profond,
de plus viscéral, mais plus le temps passe, plus je me demande si
l’humanité retrouvera jamais la liberté.
La
décadence ouvre les yeux
Les périodes de décadence, comme celle que l’Occident vit en ce moment,
ont quelques avantages et notamment celui d’ouvrir les yeux des
populations. Autant, la construction ou la reconstruction d’une société,
par l’espoir que cela donne, facilite l’adhésion des populations au
projet de société de la classe dirigeante, autant cette adhésion diminue
avec le délitement de cette même société. C’est le cas du capitalisme
mondialisé (ou néolibéralisme) actuel que même ceux qui en profitent
sont désormais obligés de critiquer. À mesure que l’adhésion à
l’idéologie qui fonde l’ordre social s’amenuise, les puissants sont
obligés d’augmenter la répression pour contenir les oppositions et
maintenir leur pouvoir et leurs privilèges, ce qui accélère sa
décadence.
La décadence favorise la prise de conscience des mécanismes du pouvoir
qui permettent l’exploitation d’une majorité par une toute petite
minorité de parasites qui ne doivent leur succès qu’à la solidarité
totale de ses membres entre eux, et à (...)
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