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Commentaire de Séraphin Lampion

sur Lukashenko en voit de toutes les couleurs


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Clark Kent Séraphin Lampion 19 août 2020 13:48

 

« Une révolution de couleur, qu’est-ce ? C’est avant tout un concept élaboré par le Kremlin pour décrire les révolutions nées dans les années 2000 qui ont renversé les gouvernements alliés à la Russie dans certaines anciennes républiques. »

Amusant comme renversement !

La révolution de couleur est une stratégie, inventée par la CIA, de prise de pouvoir par la force dans un pays, en utilisant des manifestants parmi lesquels se sont glissés de nombreux groupes violents et armés. Elle utilise aussi des ONG, souvent financées par le milliardaire américain George Soros, pour faire de la propagande dans le but d’influencer les opinions publiques de l’Occident afin que ces dernières soutiennent ces fausses révolutions qui présentent l’avantage d’avoir l’air plus légitime qu’un simple coup d’Etat et ont été principalement utilisée contre des gouvernements qui gênaient ou déplaisaient aux Etats-Unis.

La première utilisation connue d’une révolution de couleur pour renverser un gouvernement date de 2002. C’était au Venezuela contre le président Chavez et ça a bien failli réussir.

Depuis, beaucoup d’autres pays en ont fait les frais avec plus ou moins de succès : Thaïlande 2006 (succès), Thaïlande bis 2008 (succès), Equateur 2010 (échec), Ukraine 2014 (succès), Lybie 2011 (succès), Syrie 2011 (échec), Hong Kong 2014 (échec), Thaïlande ter 2014 (succès), Brésil 2016 (succès), Venezuela bis 2016 (échec), Venezuela ter 2019 (échec), Hong Kong bis 2019 (en cours actuellement).

La révolution de couleur se déroule généralement en 3 étapes :

1 : Les manifestants manipulés par des opposants et des ONG, envahissent les rues et réclament la démission immédiate du gouvernement ou du président élu. Ils n’acceptent aucun compromis. Certains sont armés (ceux-là ne sont pas manipulés et obéissent à un plan précis) et quand les policiers anti-émeute tentent de les empêcher d’accéder à un lieu stratégique (genre palais présidentiel ou assemblé nationale) ces derniers tirent ou lancent des grenades sur la police tentant d’abattre le plus de policiers possible. Le but étant de déclencher en réponse une sanglante répression qui sera ensuite condamnée par la presse internationale.

2 : Face aux tirs des snipers ou des lancés de grenades qui déciment leurs rangs, les policiers répliquent en tirant directement sur la foule ce qui, en général, se solde par un carnage. Parfois, conscient du danger, les gouvernements retirent la police des rues laissant celles-ci aux mains des manifestants. Poussés par les éléments armés, ceux-ci s’attaquent alors aux bâtiments publics (ministères, chaines de télévision d’Etat…) et les occupent (et souvent les pillent).

3 : Certains éléments de l’armée utilisent alors le prétexte de ramener l’ordre pour s’emparer de l’Etat et renverser le gouvernement en place. Parfois, ce sont les manifestants eux-mêmes qui s’emparent de l’Etat.

Pour faire échouer ce s actions, la répression pure ne marche pas. Dès que les policiers se mettent à tirer pour se défendre, les éléments armés parmi les manifestants distribuent alors des armes à la foule et les forces de l’ordre se retrouvent alors en sous-nombre.

 

Les seuls exemples d’échecs de révolution de couleur sont dus à la mobilisation d’une foule de partisans du gouvernement en place plus importante que celle des émeutiers-manifestants. C’est une telle mobilisation qui a sauvé in-extremis le gouvernement de Chavez au Venezuela en 2002, et c’est ce qui va se passer au Bélarus.


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