Je résume quelques aspects de l’analyse de Bari Atwan :
-C’est aussi rusé et sans espoir réel que l’accord d’Oslo, qui bénéficiait également des « garanties américaines ». On avait vendu l’espoir d’un pays indépendant avec Gaza comme Singapour du Moyen-Orient. Maintenant l’illusion est encore plus dangereuse. Tout ce qui pouvait advenir réellement à l’époque c’était une autonomie sous souveraineté israélienne. Maintenant il ne resterait à Abbas, cantonné à Ramallah que deux perspectives guère attirantes, l’autonomie elle-même lui apparaissant irréalisable : subir le sort de son prédécesseur ou être déporté en Jordanie.
-Les Emirats n’ont pas été choisis par les USA et Israël au hasard comme fer de lance de l’offensive. Le temps et les conditions ont été pesés avec prudence. Les Emirats sont inquiets (l’auteur parle de paranoïa) devant le pouvoir grandissant de l’Iran et de la Turquie. Loin d’être les initiateurs, ils auraient été choisis pour leur état de faiblesse relative, de même que la situation politique de l’époque (déroute et banqueroute de l’Autorité palestinienne, assiégée, après l’invasion du Koweit) avait pu favoriser les accords d’Oslo. Il s’agit d’aviver et d’approfondir les luttes sectaires entre sunnites et chiites.
-Les Arabes devraient se rappeler les stratégies séculaires comme celles impliquées dans la correspondance Hussein-MacMahon, les accords Sykes-Picot et les promesses non tenues d’un grand ensemble arabe. Il semble que les gouvernements arabes ne tirent pas les leçons de l’histoire.
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