@Ausir
Votre commentaire très intéressant mérite bien des échanges.
La démocratie ne pose pas le principe biologique que tous les hommes sont égaux ce qui serait absurde : il y a des grands, des petits, des manuels, des intellectuels, des forts et des fragiles. Selon les circonstances, les individus sont plus ou moins avantagés et donc plus ou moins égaux. La démocratie pose le principe d’une égalité juridique des droits.. et des devoirs. Cela ne gomme donc pas les inégalités biologiques ou économiques.
La perte du divin, de ce qui est transcendant, est incontestable. Elle est regrettable si on considère et constate que le divin est remplacé par l’argent et le matérialisme. Notre société, totalement subjuguée et sevrée de certains principes fondamentaux de l’économie de marché et du capitalisme, se donne corps et âme à l’adulation de la production de masse, de la standardisation des goûts et des normes, de la libéralisation de toutes barrières et entraves aux échanges. Au final, nous vivons une transformation des hommes et des citoyens en des agents économiques sans grande différenciation autre que leur degré de perméabilité aux injonctions publicitaires.
Incontestablement, une trop grande partie de l’humanité fait de son existence un temps d’abrutissement à des tâches et des loisirs répétitifs. L’uniformisation des modes de vie est indéniable et la perte de notre condition de mortel est de plus en plus répandue, au point que certains semblent se détacher du vivant et des écosystèmes pour vivre une vie d’abstractions notamment dans les rapports humains, de plus en plus virtuels. Notre monde change et se déshumanise. C’est dramatique pour l’avenir car en se coupant du vivant et des écosystèmes, on prend des décisions collectives qui ne prennent plus d’égards vis-à-vis de ces écosystèmes. Or, leur disparition entrainera celle de l’homme sauf de cet homme « augmenté » et en partie téléchargé sur des disques durs d’ordinateurs. Ce n’est pas de la science fiction mais le rêve de Bill Gates et de bien d’autres.