@Et hop !
C’est bien : tu ne mâches pas tes mots !
Contrairement à Onfray qui, hier encore, invité en présence de William Goldnadel et Amine El Khatmi (traqueur d’antisémites), répondait qu’il ne fait pas allusion aux Juifs lorsqu’il évoque la Globalisation ou l’Oligarchie mondiale du Business sans frontières.
On peut lire cet ouvrage que je viens de découvrir derrière les fagots :
THE YOUNG TURKS AND ZIONISM
INTERNATIONAL IMPLICATIONS par Isaiah Friedman
...
Haïm Nahoum, then deputy, later Chief Rabbi of Turkey, said the Turks needed « an alliance with the Jews in order to counter the influence of the Greeks and Armenians ». Emmanuel Carasson Nissim Mazliach, as well as Nissim Russo, prominent figures in the Young-Turks movement and deputies in the Ottoman Parliament...
Ainsi à Damas, un groupe de jeunes officiers avait fondé en 1906 une société secrète, le comité Patrie et Liberté. Parmi eux, un jeune lieutenant encore inconnu, frais émoulu de l’Académie militaire, Mustafa Kemal, allait établir des contacts avec le milieu d’opposants de la ville de Salonique dont il était lui-même originaire.
Salonique, en effet offrait un terrain favorable à la diffusion des idées révolutionnaires. La capitale de la Macédoine était devenue l’une des villes les plus modernes de l’Empire.... Ville d’une grande diversité ethnique où domine l’élément juif qui représente 40% de la population, Salonique est le lieu d’une très vive compétition scolaire entre les différentes communautés...../
… c’est dans ce contexte qu’est fondé en août 1906 le Comité ottoman de la Liberté. Il comprend à l’origine 10 membres, parmi lesquels figurent des militants qui joueront un rôle important dans le mouvement Jeune-Turc après 1908, comme Talaat, qui était alors employé à la direction des Postes de Salonique. Organisé en
cellules, le comité recrute rapidement dans la société macédonienne. Les militants sont des officiers ou des fonctionnaires, jeunes pour la plupart, souvent diplômés des écoles supérieures et attachés aux idées de liberté et de progrès. Par rapport au noyau initial du mouvement Jeune-Turc de 1889, les différences sont importantes : les militants de Macédoine ne sont plus des étudiants mais des hommes de terrain. L’élément turc est désormais largement dominant parmi eux. Le groupe est plus homogène socialement : il n’y a plus de pacha en rupture avec le Palais, mais des membres de la classe moyenne musulmane avides de moderniser l’empire. Plus encore que des libéraux, ce sont des patriotes décidés à sauver l’empire.
Le développement du comité dans le milieu macédonien est extrêmement rapide. D’abord par le biais des officiers qui créent des cellules dans les villes de garnison comme Monastir, Scutari, Serrès. Il semble aussi que dans la diffusion des idées révolutionnaires, certaines confréries populaires comme les Bektachi et
les Mélami, aient joué un rôle dans la mesure où leurs tekke (couvents) étaient des lieux de réunion pour les jeunes intellectuels. Mais ce sont les Loges maçonniques de Salonique qui ont été le canal le plus efficace pour propager l’idéologie Jeune-Turque. Certains membres étaient eux-mêmes affiliés à la franc-maçonnerie, comme Talaat ou Midhat Chükrü... On peut ainsi parler d’une influence de la franc-maçonnerie sur le mouvement Jeune-turc, sans doute, mais peut-être plus encore d’une utilisation des Loges par les Jeunes-Turcs pour pénétrer le milieu salonicien. Il faut ajouter qu’à travers les loges d’obédience française, le comité était en contact avec la bourgeoisie juive, laquelle partageait avec les Jeunes-Turcs le désir de voir rester
dans l’Empire la Macédoine qui constituait le débouché de ses activités économiques à Salonique. Grâce à tous ces canaux, le comité s’était diffusé très rapidement. En deux ans, il aurait compté près de 15 000 adhérents.
En 1907, des contacts sont pris entre le Comité Union et Progrès que dirige à Paris, Ahmed Riza et le comité de Salonique. Au mois de septembre, les deux organisations décident de fusionner. En fait, c’est le
comité de Salonique (qui a adopté le nom d’ « Union et Progrès ») qui domine désormais le mouvement Jeune-Turc dont le centre de gravité s’est ainsi déplacé des capitales européennes à Salonique. Par ailleurs, la même année, un second congrès Jeune-Turc, réunissait à Paris le groupe d’Ahmed Riza et celui de
Sabâheddin, ainsi que des militants arméniens du mouvement Dachnak(*). De plus en plus s’impose l’idée d’un coup de force militaire.
Extrait d’ « Histoire de l’Empire ottoman » par François Georgeon sous la Direction de Robert Mantran,
Fayard,1989.
(*) Fédération Révolutionnaire Arménienne
"Le Parti Union et Progrès au pouvoir utilisera la Franc-maçonnerie dans ses relations extérieures. Des délégations de parlementaires maçons se rendront en Italie, en France, en Hongrie et en Allemagne. Les députés francs-maçons déclaraient que, grâce à leurs efforts, la démocratie, conforme à la devise française de « Liberté-Égalité-Fraternité » régnait à présent en Turquie et que les pouvoirs européens se devaient de les soutenir"
Extrait de l’article "The history of freemasonry in Turkey" du Très Vénérable Frère Celil Layiktez dans "Pietre-Stones Review of Freemasonry" du 9.4.2001
The Youg-Turk leaders, who were, be it remembered, largely from European Turkey, Moslemized and Turkized Jews and Thracians, robbed them (Armenians) blind, themselves becoming rich and mighty. »
Extrait de « The armenian problem »dans « What Really happened at Paris » (1918-19, Peace Conference), par le Délégué U.S.Westermann William L., Ed. House Edward M. et Seymour Charles, », 1921.
18/09 17:11 - Et hop !
@vraidrapo : « C’est bien : tu ne mâches pas tes mots ! » Si, je les mache encore (...)
17/09 08:07 - vraidrapo
@Et hop ! C’est bien : tu ne mâches pas tes mots ! Contrairement à Onfray qui, hier (...)
17/09 00:40 - Et hop !
La naissance de la Turquie moderne, c’est-à-dire laïque, c’est la création à (...)
16/09 16:26 - vraidrapo
l’Histoire de la fin de l’Empire ottoman jusqu’à la Turquie contemporaine est (...)
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