Réponse à
« Oui, mais si on avait empéché l’urbanisation à proximité (...) les villes à 40 km n’auraient-elles pas risqué de devenir des villes dortoir ? »
et à
« une remarque : pourquoi concentrer tous les emplois dans une grande ville comme Rennes ? N’est-il pas intéressant de favoriser les TPE et les PME qui peuvent s’implanter de manière diffuse sur tout un territoire. Ainsi le logement va »suivre« et être beaucoup mieux réparti. »
Je ne pense pas que ces villes en dehors de Rennes à 20 mn pour reprendre « la France à 20 mn » seraient devenues des cités dortoirs, elles auraient conservé leur importance et se seraient développées. En particulier l’emploi et les entreprises comme le dit Matthieu. elles possédaient déjà des avantages, même si pas d’universités, elles ont tout de même des lycées, des hôpitaux, des cinémas.
Effectivement on a maintenant un gros problème (il manque 400 maçons à rennes pour construire les logements dont nous avons besoin) Rennes Métropole et la préfecture se sont associés pour tenter de remédier au problème.
De même à Saint-Malo en plein développement, effet TGV, effet Côte Ouest (le NEC de Rennes va-t’il faire son effet Bilbao pour en rajouter une couche !), les entreprises ont du mal parce que l’immobilier est trop cher et il est donc difficile de loger la main d’oeuvre. cette main d’oeuvre s’exile vers l’hinterland(si il en reste encore un ?).
De plus cette croissance polarisée sur la ville-centre pose de plus en plus le problème des déplacements tangentiels entre périphéries, en barreau, il est quasi inexistant pour la périphérie proche de Rennes, et la desserte est assez mauvaise pour les villes plus éloignées. Dans ce domaine les offres en infrastructures et transports en commun semblent être plutôt diminuées, alors que les infrastructures routières se sont développées.
J’habite à C...g, où je suis née, c’était avant que la maternité ne ferme, à l’époque il y avait aussi deux cinémas. Maintenant il y a un multiplexe à 20 mn sur la quatre voies entre Rennes et Saint-Malo. Nota, nous n’avons plus non plus de cordonnier (alors que nous avons deux supermarchés avec un rayon de chalandise) de 7 à 15 km. Mais bon il ne faut pas s’y fier, supermarché, mais plus personne ne marche, les chaussures ne s’usent plus, ou alors on les jette : c’est le scénario californien !