Je m’excuse de vous dire que votre raisonnement est si boiteux que celà fait sourire.
Le gouvernement iranien peut faire ce qu’il veut de ses citoyens. Il peut même tous les pendre à une grue si celà lui chante. Il appartiendra à chacun d’entre nous de juger s’il s’agit ou non d’un gouvernement fasciste.
Et il appartiendra ensuite à l’ONU de déterminer s’il s’agit, ou non, d’un génocide. Mais même dans ce cas, le gouvernement iranien pourra dormir tranquille un certain temps, comme le gouvernement soudanais peut le constater au Darfour.
En revanche, les conventions de Genève ne sont en aucun cas une affaire spécifiquement américaine, puisqu’elles ont été ratifiées par un très grand nombre d’Etats.
De plus un combattant étranger sans uniforme qui prend les armes contre un Etat légitime, n’est pas un citoyen qui n’est pas d’accord avec son gouvernement, c’est un civil qui a pris le risque de tuer à titre purement privé et qui doit en assumer tous les risques, y compris celui de ne pas être considéré comme un prisonnier de guerre, au sens de la Convention de Genève, et donc d’être éventuellement fusillé comme combattant sans uniforme,s’il est pris les armes à la main.
Il est possible que les terroristes islamistes, qui sortent tout droit du Moyen-Age, soient un peu dépassés par ces subtilités, mais figurez-vous que le monde civilisé a inventé et instauré cette Convention de Genève afin qu’elles constituent une protection (relative, bien sûr) contre les barbaries et les horreurs de la guerre, ainsi que pour établir une protection en faveur des prisonniers de guerre appartenants à une armée régulière, qui ne doivent pas être traités comme des criminels.
En revanche, tous les combattants sans uniforme et sans insigne sont bien des criminels passibles du peloton d’exécution.
Ces conventions, institués si mes souvenirs sont bons à l’issue de la première guerre mondiale et à l’initiative de la Croix Rouge de Genève, constituent donc un progrès de la civilisation, que nous ne sommes pas disposés à abandonner sous le fallacieux prétexte que des analphabètes, que l’on a épargné à tort ou à raison, ne les comprennent pas.