@tashrin ...et je rajoute Entre deux lessives, car mon rôle de femme est aussi de faire des lessives (lol)..le fait d’étendre mon linge m’a fait réfléchir au renoncement. Non, je ne renonce jamais à construire des individus. Je suis prof mais en maternelle. Et combien d’enfants arrivent de nos jours avec encore La toute puissance du bébé qui croit que tout lui est dû et que l’autre doit faire ce qu’on veut pour son propre plaisir... je suis souvent au cœur de la phase du non qui a été parfois squeezée par des parents trop laxistes et qui eux ont renoncé. Mais effectivement comme le dit Serge, je ne crée pas un rapport de force avec les enfants rois où ils doivent se soumettre à moi parce que je suis plus grande ( même si je fais 1m56) , j’essaie de faire en sorte de les décentrer afin qu’ils comprennent que l’autre existe et que la liberté s’arrête quand on enfreint la liberté de l’autre. Je les soumets non à ma loi mais à la loi du groupe. La loi de l’altérité. C’est un surmoi social. Alors renoncer, non, je ne pense pas. Un enfant bien français bien blanc une année me faisait des crises par terre en hurlant dès que je lui disais non. J’opposais mon calme, ma patience et quand il se calmait, je discutais de cette colère. Mais la où notre président a raison sur la règle des six, c est que quand on a six enfants tyrans dans une classe, la classe peut facilement basculer en bazar généralisé car même les enfants à priori souples ( moutons ? Non, en fait pas construits vraiment sur des rëgles justes mais sur de la soumission) suivent les bêtises plutôt que l’intelligence et on s’épuise alors.Et c’est là que parfois , je me suis dit que 1 cerveau plus 1 cerveau peut faire zéro cerveau. Mathématique de la bêtise d’un groupe. Et que chaque jour, on va alors dans cette classe comme sur un ring et on œuvre pour générer un groupe classe respectueux de nous leur prof et Respectueux de chacun. Fonctionnement de leadership démocratique qui demande parfois temps et énergie. Mais je ne renonce jamais .