Dommage que cet article mélange deux concepts inconciliables : la laïcité (l’idéologie -même du capitalisme issu des « lumières » et s’est débarrassé du carcan qi l’empêchait de développer ses activités financières), et le communisme (qui fait table rase de cette idéologie).
La notion, philosophique et juridique de « laïcité » s’est développée à une période bien précise, entre 1870 et 1914, celle du triomphe de Thiers, Guizot et Haussman, et la « république » qu’ils ont forgée n’avait rien de philanthropique et se fondait sur la capacité à dominer l’autre par sa propre force et non plus par sa naissance. Il s’agissait de remplacer une aristocratie féodale qui utilisait la religion comme arme de contrôle social et de répression par une aristocratie industrielle et financière qui voulait se libérer de ses entraves et avait besoin d’une main-d’œuvre alphabétisée, La « laïcité » a été l’outil intellectuel qui a permis de retirer au clergé ses rôles séculaires d’état-civil via le baptême et le mariage, des services de renseignements via la confession et de conservatoire des grands mythes vie l’éducation : avant 1905, les écoles étaient essentiellement religieuses et pas mixtes.
Analyser les atrocités perpétrées à travers les termes de « terrorisme » d’un côté et « laïcité » de l’autre, c’est s’enfermer soi-même dans un champ visuel sans recule ni profondeur de champ.
La guerre dans laquelle nous sommes engagés malgré nous est une guerre de classes, pas une guerre de religions comme voudraient le faire croire les idéologues. Or, si la « laïcité » a bien été utilisée pour affaiblir le poids de la religion en France, non seulement elle est inapte à régler une guerre de classes, mais il se pourrait bien que, justement, elle la renforce.