@chantecler
Le plus dur pour un croyant en une thèse est d’abord de reconnaître les faits. Quand on a la capacité de le faire, on peut toujours débattre de nos approches différentes pour les interpréter. Cela ne peut qu’enrichir notre culture commune.
On a réduit les capacités en lits des hôpitaux et la formation du personnel médical pendant plusieurs décennies. C’est un fait. On s’est donc préparé en fonctionnant en flux tendu au chaos qu’une épidémie même mineure engendrerait sur notre système de santé. On ne peut argumenter sur la surprise car M. Douste-Blazy a clairement dit que les plans étaient élaborés de longue date et on a ignoré leurs recommandations.
Trois épidémies en 2000 ans sont estimées avoir balayé entre 20 et 50% de la population européenne de l’époque. En France, un de ces trois fléaux auraient tué 13 millions de français au minimum. On est donc face à une épidémie mineure, c’est un fait, même si elle est majeure pour tout ceux qui vont voir leur vie abréger, imbécilement.
150 000 français meurent chaque année du cancer, un fléau moderne, la bride au vent, en comparaison, dans l’indifférence notoire des pouvoirs publics. Aucun registre des cas de cancers dans la majorité des départements français, quand on décompte chaque victime du Covid-19 quotidiennement. Des cancérigènes notoires sont relâchés en pleine nature sans émouvoir le législateur. Benzène dans l’essence, nitrites dans les charcuteries, tabac, etc... Aucun bénéfice du doute pour les humains ou les abeilles, il ne profite qu’aux industriels, réfugiés derrière une réglementation REACH qui est entièrement piloté par les industriels à la fois juges et parties (Quels conflits d’intérêts ?).
150 000 morts par an depuis plus de 20 ans. A-t’on mis le pays en panne ? On ne dirait pas. Il est vrai que le cancer a la gentillesse de ne pas encombrer les réas et donc de stigmatiser le manque cruel de lits dans nos réanimations (moins qu’en Biélorussie per capita...).
On aurait tort de vouloir absoudre un système économique mourant tout en poursuivant au pénal des individus pris dans un jeu de contraintes phagocytantes. Il faut le faire pour ouvrir les yeux à nos « élites » , tous convaincus par une utopie mortifère, continuer l’acharnement thérapeutique sur le corps agonisant d’un système économique . Mais, l’analyse des mécanismes aboutissant à cet épisode doit être primordiale.
On ne peut pas le faire en niant les faits et en diabolisant untel ou untel. Le monde est nuances de gris, toujours.