Sur votre premier point, cette question de la prononciation est à mon sens assez secondaire tellement elle est intimement liée à l’origine géographique du locuteur.
On pourrait disserter sur les « accents » qui font tout de même le charme de notre langue, est-ce qu’il existe vraiment une prononciation unique ? Nos amis québécois, les marseillais, savoyards, occitans et autres savent combien est moqué leur prononciation, au point même que pour « faire sérieux » il faut abandonner cette particularité. Je me souviens de cette histoire de « roses » de Francis Cabrel. Cet originaire des environs d’Agen le prononçait à la mode locale, il racontait comment il a passé des heures en studio pour corriger sa prononciation des « millions de roooses ».
Sur votre second point, l’anglais dans le français, les emprunts ne se font pas que dans un sens, je ne suis pas sûr que notre langue ne soit pas plus contaminante que l’anglais. L’utilisation de l’anglais dans le langage courant est lié aux médias, publicités, films,artistes, techniques ... Qui peut nier la domination de l’anglais dans ce domaine. C’est à mon sens l’écume du phénomène, les mots passent avec les modes qui les soutiennent, restent seuls ceux qui portent vraiment un sens. Un exemple, en informatique le software et le hardware était les seuls mots utilisés dans les années 70. Depuis le logiciel et le matériel a su les remplacer, plus personne n’utilise ces mots anglais.
Alors oui, si on se contente de la photo de notre époque, on peut craindre quelques désagréments pour le futur de notre langue. Mais à y voir de plus près, il me semble que c’est tout de même un signal qu’il faut saisir. La langue est le reflet de notre capacité à agir dans le présent, si par exemple l’informatique, les médias, ... regorgent de mots directement ou indirectement anglais, il nous appartient de réagir et de ne pas rester bloqué sur ce passé glorieux où le français était la langue de communication internationale.