A l’epoque ou Le pen a fait ses premier resultats significatifs aux europeennes, je l’avais invite a une conference au sein de laquelle nous invitions tous les hommes politiques toutes tendances confondues. Je me souviens avoir eu du mal a ne pas eclater de rire quand il avait commence a dresser un tableau apocalyptique du futur des banlieues francaise en disant que cela finirait par exploser. Je croyais que l’integration continuait malgre tout, que les politiques menees finirait par porter leurs fruits, etc... Plus de 20 ans apres, je rigole moins. Je n’aurai jamais cru que cela puisse arriver en France.Je ne dis pas qu’il avait raison ou tort. Je constate que le budget nominal de la politique de la ville sur la periode, tous gouvernements confondu(six millions de personnes concernees) est egal a la moitie du deficit du regime des intermittents du spectacle( 120 000 personnes). Parler de Le pen est un bon moyen de ne pas se demander ce que font nos partis politiques « traditionnels », « democratiques ». Le traiter de Duce ou de fuhrer pour en arriver au second tour a compter sur les voix trotskistes pour elire chirac a 80% ou gaullistes pour faire elire Segolene ne constitue pas un progres democratique. Le probleme de la societe francaise n’est pas le fashisme presume de Le Pen mais nos incapacites ou abscence de volonte respectives quels que soient nos camps a imposer a nos representants de faire de la politique. C’est parce que nous,« la France ni d’en haut ni d’en bas » mais la « france qui ne va pas si mal »se fout un peu de ce qui arrive aux autres que Le pen progresse. Tant que nous nous satisferons de candidats qui ne sont que « femme », ou de querelle de personne Sarkozy/villepin, nous pourrons continuer a voter a 80, 70, 60% au second tour conscient que pour nous, rien d’essentiel ne changera. Peut etre ne verront nous jamais les plus defavorises depasser les 50% peut etre que si, mais alors, nous ne l’aurons pas vole...Le probleme de la democratie francaise, ce n’est pas Le Pen,c’est nous, le gros de la calsse moyenne/superieure qui se fait plaisir sur internet sur son portable entre deux festival d’intermittents.