Encore pas mal d’inconnues sur le sujet, mais quelques constatations tout de même sont possibles.
D’abord des pays ayant eu des politiques aussi différentes que la Suède et la France par ex arrivent 9 mois après le début des « hostilités » quasiment au même résultats en termes de décès par millions d’habitants. De là à penser qu’on exagère beaucoup l’impact des mesures prises pour lutter contre ce virus, il n’y a qu’un pas. De facteurs comme la météo locale, la période et l’étendue de la diffusion « sous écran radar » du virus d’une part et la réponse sanitaire de l’autre (incluant la stratégie et tragiquement l’état du système de santé du pays, dont les lits disponibles en réanimation) ont pu jouer un rôle majeur sinon crucial.
La France a confiné mi mars, juste avant un début de printemps ensoleillé qui a duré un bon mois avec un changement assez radical de la météo donc. Or le virus étant saisonnier a pu réagir bien plus qu’on ne le pense à ces variations. Ce n’est pas le confinement qui a fait redescendre la courbe des contaminations et décès en Suède, manifestement.
La première vague s’est manifestée chez nous à la fin de l’hiver car le volume de personnes contaminées à l’automne était encore assez faible. On peut soupçonner que l’arrivée d’un printemps ensoleillé a largement contribué à le faire régresser. Cette fois, le virus a diffusé et on peut en cas d’hiver doux imaginer que ce nouvel épisode dure puisqu’on retrouvera les conditions climatiques d’octobre en mars prochain (avec possiblement un creux plus ou moins prononcé cet hiver).
Localement, tout le monde est sous masque partout depuis plus de deux mois et les « cas positifs » ont été multipliés par 7 sur la période (l’incidence) , attestés par les hospitalisations en réanimation multipliées par le même facteur. Délicat de voire l’impact positif de cette mesure.
Il sera délicat d’annoncer en mai prochain que c’est la cause de la régression de la diffusion du virus...