@Michael Gulaputih
Je suis d’accord pour ce qui est du plaisir, mais en ce qui me concerne le LSD n’était pas spécialement une drogue plaisir, mais une drogue d’intériorisation, également d’ouverture au monde (et pour mes copains d’alors qui ont eu une vie sociale normale, il faut se demander si c’est une cause ou une conséquence de l’inadaptation sociale, je pense qu’il y a les deux, certains, pas moi et plutôt du fait du cannabis d’ailleurs, étaient totalement impliqués et sérieux dans leurs études). J’ai trouvé le cannabis bien plus addictif.
En fait je m’aperçois que je relis et que je relie mes expériences à ce que j’ai étudié et vécu par la suite concernant le coté spirituel, même si nous avions quelques références à l’époque (Jünger, Baudelaire, Michaux, Huxley...).
En ce qui concerne les effets sur le cerveau lord d’une prise, l’IRM montre un changement dans l’activité neuronale, qui se traduit de deux manières différentes , d’une part une inadaptation aux taches courantes, temps de réaction, concentration etc et d’autre part une ouverture vers la contemplation et vers une expérience holistique (bien plus faible ou absente avec le cannabis).
Dans le cerveau de l’enfant en bas âge, tous les neurones sont en connexion globale ou presque, puis lors de la croissance cette globalité disparait et les neurones se spécialisent, les connexions se restreignent, ce qui doit être en rapport avec une certaine spécialisation des comportements et des perceptions.
Or lors d’une prise de LSD ou de produit similaire, on retrouve une globalisation des liaisons neuronales, ce qui explique par exemple les sensations de kinesthésie, mais il semble que l’adulte pour les raisons d’efficacité que j’ai mentionné ait oublié,effacé, ce vécu intérieur de l’enfance précoce.
« Une équipe de recherche dirigée par des scientifiques de l’Imperial College de Londres a déclaré qu’alors que le cerveau fonctionne normalement sur des réseaux indépendants remplissant des fonctions distinctes telles que la vision, le mouvement et l’audition, sous LSD, la séparation de ces réseaux s’effondre, ce qui conduit à un système plus unifié »
https://www.reuters.com/article/us-science-psychedelic-idUSKCN0X82B2