Nous déménageâmes une troisième fois, cette fois ci dans une bourgade rurale, où je devins rapidement, en CM2, le bouc émissaire d’un instituteur. Un vieux maître aux mérites vantés par toute la commune. Inutile de dire que les autres élèves se crurent permis pour beaucoup de me harceler...Ses façons pédagogiques, où la claque partait aussi souvent que les bons mots railleurs, étaient assez classiques à l’époque, où fallait savoir encaisser, et apprendre pas cœur !
Mais je reçu plus que ma dose. Une année assez terrible où néanmoins ce maître me reconnaissait un mérite. J’étais bon en Français, une matière qui me sauva longtemps. De même il me fallait reconnaitre qu’il enseignait l’histoire aux gosses de façon passionnante. La résilience je savais instinctivement ce que c’était. J’avais décidé d’être le clown, un vieux truc, pour séduire ses bourreaux. J’étais avide tout de même de connaissances, et je m’arrêtais toujours sur le chemin de l’école, devant le petit cinéma, qui variait les affiches, une semaine après l’autre. C’était de vieux trucs, des westerns des années 50, qui m’entrainaient néanmoins dans un autre espace temps. Bref, j’aurai bien voulu être ailleurs, avec une plume d’indien dans les cheveux..
L’année suivante fut catastrophique. Mes parents se mirent en tête de me mettre dans une institution religieuse !. En Juillet, ces curés me demandèrent de venir passer un examen pour valider mon entrée en sixième, puisque je quittais le public pour le privé....Enfermé avec quelques autres élèves dans une salle de classe qui semblait ne pas avoir bougé depuis les années 40, je saisis après coup toute l’horreur de la situation, et l’année terrible qui m’attendait.
Je repris alors mes copies d’examen et décidais de les truffer de fautes...Je rentrais soulagé, persuadé d’avoir joué au plus malin...Las, quand ma mère reçu les résultats, j’appris consterné que j’étais accepté...Néanmoins, en septembre, je découvris, effaré, dés la première journée, qu’on m’avait remis en CM2....« Hé, dans quelle classe on est ? »....
Informés, mes parents exigèrent qu’on me mit en sixième, où alors ils me remettraient dans le public. C’est ainsi que je me retrouvais comme un pestiféré au fond de la classe, victime d’une omerta, saboté par des profs qui s’étaient donné le mot, pour m’exclure de tout intérêt, allant jusqu’à m’infliger des notes en dessous de la moyenne dans mon domaine préféré : Les compositions de Français....
L’année suivante, je redoublais, et me retrouvais de nouveau dans le public. J’arrête là. Je pense qu’après cela, j’avais la direction faussée, et un problème de parallélisme grave, que ne parvint pas à corriger en quatrième ce bon monsieur Macé, un prof de Français magnifique, qui voulait me convaincre de mon potentiel intact, et de grandes promesses qui selon lui y étaient attachées.
Ne me demandez pas pourquoi j’ai arrêté l’école à 16 ans, et que si j’ai repris des études bien plus tard, c’est pour faire de la psychiatrie.
23/07 17:47 - Fergus
Bonjour, Shawford, Fufutologue Je n’ai jamais eu le moindre problème durant ma (...)
18/11 09:36 - Fergus
Bonjour, mmbbb Vous avez raison, l’enseignement se caractérise par une très grande (...)
18/11 09:23 - Fergus
Bonjour, Samson Merci beaucoup pour ces deux évocations, l’une du pouvoir quasi (...)
18/11 09:17 - Fergus
Bonjour, capobianco « Il faut s’en remettre à votre appréciation ? » J’exprime des (...)
18/11 08:00 - mmbbb
@Fergus souvenir aigre doux J ai eu pendant deux ans de bons profs J ai du changer de lycee , (...)
18/11 07:40 - mmbbb
@Daniel PIGNARD je me signe lorsque je passe devant Saint Maclou
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