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Accueil du site > Tribune Libre > Quels souvenirs gardons-nous de nos profs ?

Quels souvenirs gardons-nous de nos profs ?

L’immonde assassinat de Samuel Paty a mis en lumière les conditions d’exercice des métiers de l’enseignement. Et c’est globalement un portrait élogieux de ces instituteurs et professeurs qui a été dressé dans les médias. Les enseignants méritent-ils tous d’être ainsi louangés ? Non, évidemment. Certes, la grande majorité d’entre eux exercent leur métier consciencieusement et dans le souci de l’éducation des élèves qui leur sont confiés. Mais ce n’est pas le cas de tous…

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Le moins que je puisse dire est que – au grand dam de mes parents, heureusement réconfortés par le sérieux de mes sœurs – ma scolarité a été pour le moins chaotique. Mon tempérament naturellement indocile et mes manifestations de révolte contre l’injustice dont il m’arrivait d’être victime m’ont conduit devant de nombreux conseils de discipline. Des comparutions qui m’ont valu, non seulement de fréquentes heures de colle – parfois assorties de rédactions en forme de casse-tête* –, mais également des exclusions provisoires et définitives à répétition.

Au total, j’ai fréquenté, alternativement dans le public et dans le privé, neuf établissements scolaires différents entre l’école primaire et la classe de seconde qui a marqué la fin de mon parcours. Au bas mot, j’ai connu environ soixante-dix instituteurs, puis professeurs dont j’ai pu apprécier, avec mon regard d’élève, les qualités comme les défauts. Globalement, je n’ai pas eu à me plaindre de mon parcours scolaire sur ce plan-là : les enseignants auxquels j’ai eu affaire m’ont, pour la grande majorité d’entre eux, paru des personnes très consciencieuses et disposées à donner le meilleur d’elles-mêmes pour mettre du savoir dans nos têtes d’enfants.

Parmi les meilleurs profs que j’ai rencontrés, il y a eu, dans une Institution religieuse picarde où j’avais été exilé, un abbé qui officiait comme curé dans une paroisse voisine. Cet homme était un féru d’histoire, et tout particulièrement de la Révolution française qu’il voyait sous l’angle de la Liberté du Peuple en passant par pertes et profits les massacres des prêtres réfractaires. Étonnant. D’autant plus que ce prof passionnant parvenait à me captiver, moi le « mauvais sujet » dont l’imagination s’évadait en général de la salle de classe pour s’en aller flâner hors les murs. Or, il advint qu’un jour, cet abbé m’a accusé d’une faute que je n’avais pas commise. Furieux de ma vive et insolente réaction, il est venu se planter devant moi et m’a asséné un violent coup de poing au visage. J’en ai eu la pommette ouverte par la chevalière qu’il portait. Et j’ai vu rouge. En représailles, je suis allé à son bureau où, d’un vigoureux revers du bras, j’ai balayé tout le contenu pour le projeter au sol dans un silence de tombeau. Le soir même, ce prof atypique me présentait ses sincères excuses. Je ne lui ai jamais tenu rigueur du coup qu’il m’avait porté. Bien au contraire, il est l’un de ceux dont je garde le meilleur souvenir, aussi étonnant que cela puisse paraître de nos jours.

Dans le même établissement, j’ai eu affaire à un professeur d’espagnol infiniment plus doué pour nous conter des récits épiques que pour enseigner, non pas sa langue natale – il était catalan –, mais celle de Cervantes. Il n’était pas besoin de le pousser beaucoup, et cela sous une forme des plus familières – « Abdon, une histoire… Abdon, une histoire… » –, pour qu’il abandonne sans trop barguigner les difficultés de la conjugaison des verbes irréguliers hispaniques pour d’épiques et sanglants récits, tout droit venus des temps héroïques du combat des vertueux Républicains contre « les salauds de Franquistes ». Il est vrai qu’il connaissait bien le sujet : il s’était engagé à l’âge de 17 ans au sein de la Quinta del Biberón. Abdon – tout le monde ne peut pas se prénommer Miguel ou Pedro – commençait toujours par les mêmes mots, prononcés avec cet accent caractéristique qui, dans notre imaginaire, apportait encore plus de véracité à sa verve de conteur : « Yeuné yensses… » Nul j’étais en espagnol, nul je suis resté, au grand désespoir de ma mère, hispanophile convaincue ! Mais j’ai beaucoup appris sur la Guerre civile.

Cette institution, où je suis resté neuf trimestres d’affilée – un exploit – m’a également mis en contact avec deux profs de maths eux aussi très atypiques, chacun dans son genre. L’un en classe de quatrième, l’autre en classe de troisième. Tous les deux avaient une étonnante capacité à rendre désespérément ennuyeuse la matière qu’ils enseignaient. Mais ce n’est pas leur incapacité à intéresser leur auditoire qui les sortait du lot des profs sans relief. C’était pour le premier – un franco-libanais homonyme d’un compositeur de la Révolution – sa récurrente manie de sanctionner non les fauteurs de troubles mais leurs victimes. Profitant d’un instant d’inattention de sa part, des objets volants traversaient l’espace pour aller s’écraser sur la tête des fayots. Et si le prof levait les yeux au moment où lesdits objets atterrissaient sur la tête des élèves ciblés, ce sont ces derniers qui étaient bons pour une colle, faute pour l’enseignant de savoir d’où provenaient les projectiles. Ce monsieur avait de la Justice une vision très personnelle. Pour ce qui est de la seconde, ce sont les émanations de méthane récurrentes dont cette vieille fille austère au look improbable, et manifestement sujette à des dérèglements intestinaux chroniques, gratifiait la classe qui la caractérisaient. Cela et une haleine à peine moins nauséabonde. Une altercation avec cette « demoiselle » hors d’âge, provoquée par un ras-le-bol des nuisances olfactives à répétition, m’a valu d’être exclus de cette vénérable institution (cf. De l’influence des pets sur l’enseignement des mathématiques).

Quelques mois plus tôt, j’avais eu à subir dans le même établissement, le plaisir non dissimulé d’un professeur d’allemand qui, pour la moindre peccadille, envoyait les élèves dissipés chez le « préfet de discipline », munis d’un mot exposant le motif de la demande de punition. Ce « brave » préfet, un Irlandais dénommé Fox, avait importé du Comté de Galway d’où il était originaire les méthodes en usage dans la verte Erin. Autrement dit, les châtiments corporels qui prenaient la forme de coups assénés à l’aide de baguettes de différentes épaisseurs pour être plus ou moins cinglantes sur les cuisses nues, pantalon baissé ! (cf. Au bon vieux temps des châtiments corporels dans l’enseignement catholique) Le point positif avec Fox était que l’on pouvait négocier des levées de colle moyennant quelques coups de baguette. Même une colle totale de week-end (interdiction de sortie du pensionnat durant les journées de samedi et dimanche) pouvait être annulée, ce dont j’ai « bénéficié » en deux occasions. Encore fallait-il y mettre le prix : 30 coups de baguettes et un souvenir cuisant durant plusieurs jours. Fox était assurément un sadique. Mais le prof d’allemand l’était tout autant, qui savait pertinemment quelle forme prendrait la punition.

Des professeurs d’allemand, je n’en connu que trois dont une jeune enseignante remarquable au plan pédagogique et plutôt agréable à regarder. Mais plus encore que le pervers punitif de mon institution catho, c’’est le prof de la classe de 6e qui m’a le plus marqué parmi les enseignants de la langue de Goethe. Et pour cause : celui-là était gravement « dérangé du ciboulot » comme nous disions à cette époque, ce que mes condisciples et moi avions constaté dès les premières semaines de l’année scolaire. Que ce monsieur, vêtu d’une ample et austère blouse grise, soit pris de colères verbales aussi violentes qu’intempestives était déjà surprenant, mais il suffisait de faire le gros dos quelques minutes pour que la crise passe. Qu’il s’en prenne à son stylo en le jetant au sol un jour de décembre ne nous a guère étonné dans ce contexte. Mais de là à le voir s’acharner à grands coups de talons rageurs sur ce modeste objet comme s’il se fût agi d’un redoutable reptile, il y avait un pas qui a valu à cet enseignant d’être mis au repos jusqu’aux fêtes de fin d’année. De retour au collège en janvier, nous avons retrouvé notre professeur dans le même état. Deux semaines plus tard, il était interné dans une unité psychiatrique. Il faut dire que sa fureur avait été telle lors d’un cours qu’il avait saisi sa chaise et l’avait balancée avec une violence inouïe dans la classe. Par chance, aucun élève n’avait été blessé. Quant à la chaise, elle s’était fracassée sur l’un des pupitres et agonisait sur le sol. Exit M. le professeur d’allemand.

Autre professeur atypique, cet homme que j’ai eu durant quelques mois en Sciences naturelles. Ses cours auraient pu être bons s’il avait eu la chance d’enseigner dans un climat serein. Hélas ! pour lui, ce prof arborait fréquemment des hématomes au visage, et parfois même des coquards qu’il tentait de dissimuler derrière des lunettes noires difficilement compatibles avec son métier. On a d’abord cru qu’il était d’un naturel bagarreur, ce qui ne nuisait pas à son image auprès des élèves, on était des garçons après tout ! Jusqu’au jour où a filtré la vérité sur son cas : ce prof faisait partie des très rares maris battus par leur épouse. Dès lors, le regard des élèves a changé : il est devenu moqueur et sarcastique, ce qui a très fortement nui à l’autorité de ce malheureux professeur et, par voie de conséquence, à la qualité de nos dissections de bananes et de grenouilles. Je ne sais toutefois pas ce qu’il est advenu de cet homme, doublement meurtri à domicile et au collège. Et pour cause : j’ai été viré quelques semaines plus tard de cet établissement pour une raison que j’ai totalement oubliée.

Impossible de terminer sans évoquer cette bonne Mme Froment, institutrice et épouse du directeur de l’école communale. Cette dame enseignait en CM2, classe où j’étais arrivé, précédé d’une réputation peu flatteuse de « gamin très dissipé » et même, avait dit le très rugueux maître de CM1 à mes parents, de « diable au regard d’ange ». Allais-je encore devoir passer, dents serrées pour ne pas montrer de faiblesse, de fichus quarts d’heure au coin, mains sur la tête et à genoux sur une règle métallique d’un centimètre de section ? Par chance, il n’y avait rien eu de tel avec Mme Froment. Très vite, elle avait compris que mon agitation était liée à un irrépressible besoin de bouger, surtout depuis que, l’année précédente, l’on avait tenté de faire de moi un droitier, ce qui avait débouché sur un cinglant échec. Dès lors, à chaque fois qu’elle constatait que je m’agitais un peu trop à mon pupitre, elle m’envoyait en mission hors de la classe, au prétexte d’aller chercher chez son directeur de mari une boîte de craies, un livre, ou bien encore l’une de ces baguettes qui servaient à désigner sur les grandes cartes murales la position du pas de Calais ou le mont Gerbier-de-Jonc où, comme chacun sait, la Loire prend sa source. Moyennant quoi, de retour en classe, je me rasseyais tranquillement à ma place en attendant que la cloche sonne. Cette année-là s’est passé sans le moindre incident. Merci, madame Froment ! 

Mis à part ces quelques cas, je n’ai guère de souvenirs précis de mes autres instituteurs et professeurs. Globalement, je me souviens en avoir connu des dynamiques, des farfelus, des passionnants, des chiants, des sévères, des laxistes, des étriqués, des imbus d’eux-mêmes, des flamboyants, des veules, mais surtout des enseignants sans beaucoup d’aspérités en charge d’éduquer les enfants qui leur étaient confiés. Une mission dont ils s’acquittaient en général consciencieusement, et si possible sans faire de vagues, pour autant que je puisse en juger si longtemps après avoir quitté les bancs de l’école.

Et vous, quels souvenirs gardez-vous de vos profs ? 

Parmi les rédactions punitives qui m’ont été infligées figuraient notamment ces deux-là : « Montrer en huit pages qu’il est plus facile de se laver les dents dans un verre à pieds que se laver les pieds dans un verre à dents » ; « Décrire en huit pages une boule de billard blanche ».


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143 réactions à cet article    


  • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 16 novembre 2020 09:53

    Dans une école chrétienne, la prière était dite par un élève désigné sur le tas avant chaque première étude du matin (autant que je m’en souvienne) et elle se terminait invariablement par l’invocation d’un saint choisi par l’élève auquel l’assemblée des élèves devait répondre « Priez pour nous. »

     

    Voilà qu’un surveillant d’origine anglaise et parlant mal le français est choisi comme pion remplaçant pendant quelques mois.

    Un élève plus enclin à rigoler que les autres ose invoquer un saint très particulier : il s’agissait de saint thuron. Tout le monde se met à sourire mais la blague a fait florès et c’est ainsi que tout le monde attendait maintenant la fin de la prière et le saint choisi pour la journée.

    Nous avons eu droit à de nombreux saints hors du calendrier dont les meilleurs étaient Saint Zanno, saint glinglin, saint éthique (j’invente les deux derniers mais les deux premiers étaient authentiques)


    • Gollum Gollum 16 novembre 2020 10:01

      @Daniel PIGNARD

      Vous avez oublié votre préféré : Saint Glé.


    • Fergus Fergus 16 novembre 2020 10:08

      Bonjour, Daniel PIGNARD

      Excellent !

      Dans ma boîte religieuse, la messe n’était, par chance, obligatoire que pour les collés du week-end. Et là, on avait le choix entre celle du préfet de discipline  l’homme aux baguettes — et celle d’un vieux prêtre gâteux.
      La première durait 17’ montre en main, la seconde largement plus d’une heure. Je vous laisse imaginer laquelle était la plus prisée.


    • babelouest babelouest 16 novembre 2020 10:21

      @Fergus au collège, on était présent à la messe tous les matins (une demi-heure), plus le dimanche (une heure), plus les complies deux fois par semaine (vingt bonnes minutes) : assez vite la saturation grandit.....


    • babelouest babelouest 16 novembre 2020 10:24

      @Gollum en revanche il devait manquer saint Pattick


    • Fergus Fergus 16 novembre 2020 11:01

      Bonjour, babelouest

      « au collège, on était présent à la messe tous les matins »

      Pas de chance ! Nous, c’était juste la prière, et nous profitions du livre de prière pour lire des mini-bd planquées dans le bouquin de prières.

      J’ajoute que cette institution a été la plus fabrique d’athées que j’aie connu. smiley


    • Francis, agnotologue Francis 16 novembre 2020 11:19

      @Fergus
       
       ’’cette institution a été la plus (grande ?) fabrique d’athées que j’aie connu’
       
       Je crois que vous ne saisissez pas bien le sens de l’athéisme. Je suppose que vous cofondez avec le gauchisme bobo.


    • Fergus Fergus 16 novembre 2020 11:27

      Bonjour, Francis

      Athée ou agnostique, peu importe !
      Mais que diable  si j’ose dire !  vient faire le « gauchisme bobo » ici ???


    • babelouest babelouest 16 novembre 2020 11:44

      @ Francis
      Je n’ai pas parlé de mes démêlés avec le prof d’instruction religieuse : j’étais le seul à lui poser des question, cela le mettait dans l’embarras parce que pour lui l’argument d’autorité était en tête de liste. C’est sans doute grâce à lui que je suis devenu athée, mais pas du tout bobo ni « gauchiste » : en fait anarchiste autodidacte.


    • mmbbb 18 novembre 2020 07:40

      @Daniel PIGNARD je me signe lorsque je passe devant Saint Maclou 



      • Fergus Fergus 16 novembre 2020 11:01

        Bonjour, Laconique

        Je ne vois pas très bien le rapport.


      • tonimarus45 16 novembre 2020 11:10

        @Fergus je vois que je n’ai pas ma place ici.Je ne suis jamais alle qu’a « l’ecole de la republique », l’ecole laique ??,Et pour vous eleve de l’ecole cathoilique(confessionnelle) ?ceci explique cela ????par la suite je suis persuade que vous etes alle chez les « jesuites » ???


      • Fergus Fergus 16 novembre 2020 11:30

        Bonjour, tonimarus45

        Désolé de vous décevoir, mais j’ai fait l’essentiel de ma scolarité dans « l’école de la République ».
        Sauf dans les périodes où, ayant été viré ici et là, il a fallu que mes parents me placent dans des boîtes privées.
        Laïques en général, à l’exception notable de cette institution religieuse qui n’avait d’ailleurs pas de rapports avec les jésuites.


      • tonimarus45 16 novembre 2020 11:51

        @Fergus oui oui je vous crois ???????? et tenez je vais de ce pas ecouter le grand baryton russe « dmiri hvorostoky » decede il n’y a pas si longtemps(oui hors sujet) 


      •  C BARRATIER C BARRATIER 16 novembre 2020 20:17

        part@Fergus
        j’ai fait toute ma scolarité dans le « public », j’ai bénéficié de merveilleux professeurs, mais au départ c’est mon instituteur de CM2 qui a réellement changé ma vie. Sans lui je devenais ouvrier agricole comme mon père.
        Oui c’était un maître exceptionnel :

        http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=91
        Résistant Alfred Arnaud et instituteur pouvant changer une vie


      • Fergus Fergus 16 novembre 2020 23:30

        @ C BARRATIER

        Je viens de vous répondre en fin de ce fil. Les personnes comme cet instituteur peuvent effectivement changer le cours d’une vie par le sens qu’ils donnent à celle-ci.


      • mmbbb 18 novembre 2020 08:00

        @Fergus souvenir aigre doux J ai eu pendant deux ans de bons profs J ai du changer de lycee , deux profs absents des la rentree : math et francais le prof de math et remplaces au bout de 3 mois : un clampin . J ai encore du mal a imaginer que l on puisse donner la possibilté a ces personnes d enseigner . De multiples reformes ayant déstructurées l enseignement le rendant chaotique , suivi et emulation insuffisants ect Du grand gachis Ce qui nous place dans la bonne moyenne de la moyenne du classement PISA .L égalite des chances est une de ces fumisteries de propagande entretenu par la gauche . Les enfants de riche ont les clefs pour s en sortir ; Quoi que l on en dise, et la je rejoins le professeur Laurent Alexandre , l IA apportera certainement un plus a cet enseignement francais largement lacunaire . 

        Ce qu il advient a cet institution notamment la violence sur les profs me laisse indifférent , ce n est plus mon probleme , Je n ai pas d empathie . Nous aurions dû être plus performant , par ideologie , on a casse ce système .


      • Fergus Fergus 18 novembre 2020 09:36

        Bonjour, mmbbb

        Vous avez raison, l’enseignement se caractérise par une très grande disparité des compétences, entre de remarquables professeurs et des personnes qui n’ont à l’évidence rien à faire face à des élèves.

        « L égalite des chances est une de ces fumisteries de propagande entretenu par la gauche »
        En termes de principe, ce n’est pas une « fumisterie », mais il est vrai que cela le devient lorsque les actes ne sont pas conformes aux belles paroles égalitaires, notamment parmi les caciques du PS. Cela dit, on ne peut pas mettre tout le monde dans le même sac : j’ai connu des personnes « de gauche » qui sont restées en toutes circonstances farouchement attachées à ce principe. 

        « l IA apportera certainement un plus a cet enseignement francais largement lacunaire »
        Je n’ai pas d’avis sur la question. Il me semble qu’il faut attendre d’avoir plus de recul pour mesurer les bienfaits ou pas de l’IA dans ce domaine.

        « on a casse ce système »
        Il n’est pas cassé, à mon avis, mais gravement endommagé, vous avez raison. Et il serait urgent d’ouvrir le chantier de son adaptation à la société moderne par des gens sérieux et désintéressés, pas par des ministres éphémères qui n’ont en général qu’un objectif : se faire mousser sans se soucier un instant de réformer utilement et de manière pérenne l’institution pour le bien des élèves.


      • babelouest babelouest 16 novembre 2020 10:40

        Ah c’est sûr, on en aurait à raconter ! comme de ce prof de Maths (alors que j’étais en classe de Philo, on avait une heure de maths par semaine) qui déplorait ma nullité en cette matière malgré mes efforts ; cela ne l’a pas empêché, un jour froid mais très beau de novembre, sachant que j’étais passionné d’astronomie, de me convier à 9 heures du soir à contempler le ciel avec une vieille et énorme lunette astronomique au pied ouvragé. C’est ainsi que j’ai découvert les lunes de Jupiter. Un souvenir inoubliable. Que dire aussi de cet autre prof (d’anglais, qu’il maîtrisait aussi bien que le français) qui permettait de temps en temps que des élèves viennent dans son immense chambre écouter de la musique, sur une chaîne qui devait coûter bien cher à l’époque. Il était aussi prof de dessin, et de musique : dans une vitrine trônait une magnifique flûte traversière en argent de concert. Les cours se faisaient avec une autre flûte bien plus ordinaire !


        • Fergus Fergus 16 novembre 2020 11:08

          @ babelouest

          Oui, on a sans doute tous rencontré des profs remarquables. Pas toujours dans l’exercice de leur métier, mais dans leurs rapports à des domaines extra-scolaires passionnants.

          A propos de prof de math, il en est un que je n’ai pas évoqué dans le texte, mais qui était assez étonnant. Ce brave homme tentait sans grande conviction de nous intéresser sans y parvenir au-delà du strict minimum. Jusqu’au jour où est arrivé dans la classe un surdoué des maths qui n’est d’ailleurs resté que quelques semaines dans l’établissement. Lorsqu’il a été là, nous n’avons quasiment plus eu de cours, mais assisté aux échanges craie en main de ce prof et de cet élève au tableau.


        • Aristide Aristide 16 novembre 2020 10:44

          Mon tempérament naturellement indocile et mes manifestations de révolte contre l’injustice dont il m’arrivait d’être victime m’ont conduit devant de nombreux conseils de discipline


          Insoumis déja, en somme ! Mais peut être concevez vous tout de même que ce rôle de redresseur des torts n’était pas la seule raison de vos exclusions ...

          Mais c’est cette description du milieu scolaire qui me fait réagir. N’y avait-il donc que des adultes non seulement aveugles mais aussi dérangés ou incolores ? Je n’ose penser que votre insoumission actuelle et passée ait été le fruit d’une malchance telle que vous n’avez rencontré que ces « courges » ou ces « malades » en poste d’enseignant ? La malchance donc, parce que l’accumulation de professeurs médiocres ou pires, de comportements de malades, ... est tout de même une description caricaturale d’un environnement scolaire de cette époque. 

          Je veux bien croire que votre malchance vous ait amené à être confronté à de tels personnages, mais allons, même avant 1968, les écoles n’étaient pas comme cela. Des classes de 40 élèves, des équipements rudimentaires, mais tout de même des enseignants compétents et toujours respectueux.

          Je peux vous concéder que la discipline était stricte, la sévérité des sanctions assez incompréhensible de nos jours, mais tout de même ..., 


          • tonimarus45 16 novembre 2020 11:13

            @Aristide—«  » insoumis« pretenfd t’il ????autant que moi je suis »pape"


          • Fergus Fergus 16 novembre 2020 11:24

            Bonjour, Aristide

            Je n’ai jamais prétendu avoir joué un rôle de « redresseur de torts », mais souligné que j’étais très sensible aux injustices dont il m’arrivait d’être victime, ce qui m’amenait à réagir plutôt vivement.

            Cela ne veut évidemment pas dire que je n’ai été exclus que pour des injustices, j’ai également commis pas mal d’infractions disciplinaires. Notamment une année où profs et pions disposait d’un outil remarquable : la carte à 20 points, remise au début de chaque mois. Selon la gravité de la faute, il vous était enlevé 1, 2 ou 4 points sur la carte. Cela s’est révélé une excellente chose dans mon cas : abonné, ou peu s’en fallait, au 0 de conduite, je n’avais en général plus à me soucier de ma note dès le 10 ou le 15 du moins, toutes les cases ayant déjà été biffées !

            « N’y avait-il donc que des adultes non seulement aveugles mais aussi dérangés ou incolores ? »
            Ai-je dit cela ? Non, évidemment.
            Mais force est de reconnaître que la majorité des enseignants auxquels j’ai eu affaire appartenaient au genre « consciencieux mais sans relief ». C’est d’ailleurs grosso modo ce que j’ai écrit dans le chapeau et la conclusion de l’article.
            Pourquoi déformez-vous mon propos ???

            « une description caricaturale d’un environnement scolaire de cette époque »
            Aucune caricature ! J’ai décrit ce que j’ai vécu, rien d’autre, et je ne prétends pas que mes expériences aient été partagées par tous, loin s’en faut.
            Cela tient d’ailleurs en partie au fait que j’ai fréquenté des écoles très différentes les unes des autres en termes de gestion, de méthode et de recrutement des profs et des élèves.


          • Fergus Fergus 16 novembre 2020 11:33

            @ tonimarus45

            Votre constance à sortir toujours la même ânerie relève du harcèlement compulsif.
            Personnellement, cela ne me touche pas. Mais cela montre que vous avez un problème psychologique à résoudre ! 


          • tonimarus45 16 novembre 2020 11:59

            @Fergus—Tout a fait et comme je vous l’ai deja dit je vais me soigner en ecoutant un grand baryton,decede il y a quelque temps, « dmitri hvorostosky » ;Et juste plus serieusement tant que vous ne cesserez pas de prendre les internautes pour des truffes en pretendant etre de gauche et voter  « FI » je pense que j’aurais beaucoup de difficulte quand a ma guerison.Et pour finir mon harcelement compulsif va de pair avec le votre qui consiste a ,des que l’occasion s’en presente ,« deglinguer » la « FI » via melenchon


          • tonimarus45 16 novembre 2020 12:00

            @Fergus remarquez quand meme que je repondais a aristide et pas a vous ??????


          • Aristide Aristide 16 novembre 2020 13:10

            @Fergus

            J’ai trouvé votre description du milieu scolaire que vous avez vécu.... maussade. Il est vrai que généralement le temps embellit les souvenirs,si c’est tout même le cas pour vous, comprenez que l’on s’imagine que cela a du être encore pire, le calvaire. Pour ma part, j’ai eu peut être la chance de ne jamais avoir eu de mauvais maître. C’est vrai que je suis d’un tempérament résolument optimiste et que les petites injustices dont j’ai pu être victime ou témoin, ont largement glissé sur moi ...

            J’ai un souvenir particulier, d’un instituteur en 7éme, le professeur des écoles de CM2 comme on dit aujourd’hui, à l’époque on pouvait suivre son entière scolarité dans un établissement qui démarrait à la 11éme, le CP d’aujourd’hui, et on continuait jusqu’aux grands des terminales. C’était un établissement religieux réputé de Toulouse. Cet instituteur était un personnage assez particulier, il alliait une bienveillance remarquable et une pédagogie reconnue par tous à une sévérité assez ... impressionnante. Il ne manquait jamais de répéter, répéter ... pour ceux qui avaient des difficultés, jamais il ne maniait le mépris au contraire il s’occupait de tous et consacrait beaucoup de temps aux quelques retardataires. Il s’activait entre les tables pour encourager un ou demander à faire attention à l’autre. C’était un plaisir d’apprendre ...

            Et pourtant, je me souviens de Caroline. Une règle en bois d’ébène, noire et carrée, qui avait deux utilités ? Pas pour tracer des traits, non. Tous les matins, il vérifiait que l’on avait appris les leçons. Assis à son bureau, il choisissait parmi nous, deux ou trois qui passaient sur l’estrade devant le tableau. Caroline lui servait pour rythmer le temps qui s’écoulait entre la formulation d’une question sur un sujet à apprendre et l’obtention de la réponse. L’élève sur la sellette, tremblant de ne pas savoir, en perdait de temps en temps tout ses moyens.... alors voilà que la règle de ce maître si bienveillant se transformait en glaive de la justice. Elle s’abattait sur les doigts de celui qui fautait à ne pas avoir appris ses leçons ... Pour le peu de fois où j’en ai fait l’expérience, j’ai compris que cela ne faisait moins mal aux doigts qu’à la fierté. 


          • Fergus Fergus 16 novembre 2020 13:14

            @ tonimarus45

            « tant que vous ne cesserez pas de prendre les internautes pour des truffes »

            Je note avec amusement que vous vous prenez pour « les internautes ». smiley
            Vous avez pourtant constaté sur plusieurs fils que des internautes  contrairement à vous, je n’ai pas de prétention à l’universalité smiley  sont en phase avec moi, ne vous en déplaise.


          • Fergus Fergus 16 novembre 2020 13:19

            @ Aristide

            Vous voyez que vous aussi gardez des souvenirs de très bons enseignants et de maîtresse adepte du châtiment corporel. smiley

            Je n’ai pas, en ce qui me concerne, le souvenir global d’une scolarité « maussade », loin s’en faut. Plutôt d’une scolarité contrastée et parfois agitée comme la météo bretonne. Rien là que de très tonique !


          • tonimarus45 16 novembre 2020 16:21

            @Fergus---’’’’’ que des internautes  contrairement à vous, je n’ai pas de prétention à l’universalité   sont en phase avec moi, ne vous en déplaise. «  »«  » dites vous.Et vous n’avez vous pas remarque que ces internautes en phase avec vous etaient tous « anti »FI".(((Qui se ressemble s’assemblerait t’il ?????)))


          • Fergus Fergus 16 novembre 2020 17:51

            @ tonimarus45

            Faux ! Prenez le cas de Cevennevive, et il y en a d’autres dans son cas qui sont FI et pourtant auraient souhaité voir un autre candidat que Mélenchon. Mais encore une fois, c’est hors-sujet !


          • tonimarus45 16 novembre 2020 19:31

            @Fergus sSauf que cevennevive evite de deglinquer la france insoumise via un de ses dirigeants.En outre qu’est ce qui vous fait croire que je n’aurais pas aime avoir quelqu’un d’autre representer le parti a la presidentielle ?????.je sense que vous avez integre ce que je vous reproche et je vais vous faire une confidence, je n’ai absolument pas le culte de la personnalite a tel point que je n’ai pas regarde le passage a bfmtv, l’autre soir de « melenchon » ?????( et si cela vous interesse j’ai un autre exemple qui concerne « marchais) ce qui m’importe c’est le programme de la »fi" et a l’inverse de vous je fais en sorte que ce parti reussisse


          • capobianco 17 novembre 2020 10:26

            @tonimarus45
            « Sauf que cevennevive evite de deglinquer la france insoumise via un de ses dirigeants »
            Totalement d’accord avec vous, ce n’est pas la première fois que je fais cette remarque à fergus. Un « insoumis » soutient avant tout le programme du mouvement, penser que tel ou tel ferait un meilleur candidat que JLM montre que fergus n’a rien compris ou qu’il est trop influencé par la TV spectacle. 


          • Fergus Fergus 17 novembre 2020 11:17

            Bonjour, capobianco

            « Un « insoumis » soutient avant tout le programme du mouvement, penser que tel ou tel ferait un meilleur candidat que JLM montre que fergus n’a rien compris ou qu’il est trop influencé par la TV spectacle »

            Je ne suis pas un « Insoumis » au sens où je n’adhère pas plus à LFI qu’à n’importe quel autre parti ! Pour la énième fois, je ne suis qu’un simple électeur du mouvement, en soutien de L’Avenir en commun pour ses aspects socioéconomiques et institutionnels.

            La question qui se pose à mes yeux est : qui peut être le meilleur candidat de LFI ? Et là, il n’y a pas photo : ce n’est plus Mélenchon ! Et personnellement, j’ai dit et redit qu’il était temps de passer le relais à Quattenens. Certes, celui-ci manque d’expérience et il n’est pas évident qu’il ferait mieux que Mélenchon en 2017. Mais il est l’avenir de LFI, ce que n’est pas JLM.

            J’ai exprimé tout cela à tonimarus45 en lui précisant que j’ai fait part de mes doutes en amont de toute campagne électorale, à un moment où le débat doit pouvoir s’exercer, sauf à admettre qu’il n’y a qu’une ligne possible, à la soviétique !

            De même ai-je dit à tonimarus45 que, le choix validé par les militants de La France Insoumise, je me rallierai à la candidature de Mélenchon et je voterai pour lui en 2022, quoi qu’il arrive.

            Je sais que je suis chiant : je considère que le monde n’est jamais blanc ou noir, mais fait de nuances de gris plus ou moins claires ou foncées. Et cela vaut pour la politique. D’où l’expression de mes réserves lorsque j’en ai, et cela vaut pour toutes les composantes du paysage politique français. C’est l’avantage d’être plus observateur que partisan, et surtout de n’être ni encarté ni conditionné par une doxa qui devrait s’imposer à tous les adhérents et sympathisants d’un mouvement !


          • capobianco 17 novembre 2020 21:12

            @Fergus
            «  Et là, il n’y a pas photo : ce n’est plus Mélenchon ! »
            Il faut s’en remettre à votre appréciation ? Vous votez comme pour un concours de beauté ? Votre comportement vis à vis de JLM ne peut que viser à affaiblir le vote FI et je pense sincèrement que soit c’est là votre but soit vous vous « surestimez ». Perso, je le redis, JLM ou Ruffin ou Panot cela m’importe peu. Par contre, et la dernière interwiew l’a clairement montré, JLM est le plus à même d’expliquer, de promouvoir le programme dont notre pays a tellement besoin. Alors qui aide la FI et qui la discrdite en discrditant son candidat ?
            «  C’est l’avantage d’être plus observateur que partisan, et surtout de n’être ni encarté ni conditionné par une doxa qui devrait s’imposer à tous les adhérents et sympathisants d’un mouvement  ! 
            L’avantage ? Déja à la FI il n’y a ni »carte« ni encartés, on est juste soutien, personne ne peut »imposer« quoi que que ce soit, désolé !. Ensuite de vous et de moi qui est le plus »conditionné" ? Pour moi, vous devriez arrêter de prendre vos infos dans les médias aux ordres.


          • Fergus Fergus 18 novembre 2020 09:17

            Bonjour, capobianco

            « Il faut s’en remettre à votre appréciation ? »
            J’exprime des opinions, exactement comme il vous arrive de le faire. Et vous pouvez prendre vos distances avec elles comme je peux prendre mes distances avec les vôtres. C’est le propre du débat !

            « Vous votez comme pour un concours de beauté ? »
            Pas du tout ! Je vote pour le candidat qui soutient les idées dont je suis proche. J’ai simplement exprimé ma conviction que, contrairement à 2017, ce n’est plus Mélenchon qui dispose des atouts pour obtenir l’adhésion la plus large, sa personne étant plutôt redevenue un facteur de repliement sur les votes les plus radicaux. J’ajoute que cette opinion sur le choix de Mélenchon est partagée par nombre de personnes, majoritairement électrices de LFI, dans mon entourage (famille et amis).

            « viser à affaiblir le vote FI »
            Ne soyons pas ridicules ! Nous échangeons là sur des fils de discussion qui ne touchent que très peu de monde. Et cela 18 mois avant le 1er tour. C’est maintenant qu’il faut débattre, pas dans les derniers mois de campagne !

            « Déja à la FI il n’y a ni »carte« ni encartés »
            Cette observation était d’ordre général, elle ne concernait pas la seule FI.

            « vous devriez arrêter de prendre vos infos dans les médias aux ordres »
            Tiens, retour à la bonne vieille technique soviétique visant à discréditer celui qui s’écarte de la ligne officielle et du soutient au Chef. Marrant !  smiley


          • raymond 16 novembre 2020 10:45

            Merci Fergus, tant de souvenirs... Certains (instituteur ou professeur) marquent à vie en bien, beaucoup en mal ou alors très ternes. J’ai eu aussi en 3éme un professeur d’Allemand qui était carrément violent et amateur de punitions sur laquelle vous passiez le week-end. Au moindre problème il montrait 4 doigts qui signifiaient 4TTR ( 4 textes à traduire ) et c’était noté.


            • Fergus Fergus 16 novembre 2020 11:34

              Bonjour, raymond

              Il est probable que nous ayons tous quelques souvenirs du même genre
              Merci pour votre témoignage.


            • nono le simplet 16 novembre 2020 10:56

              dans ma vie scolaire j’ai le souvenir de plusieurs prof-instits

              en CE1-CE2 Melle Boutier d’une gentillesse infinie dont j’étais amoureux malgré ses 40 ans passés

              en 3e-4e M. Picand qui nous a emmerdé à longueur de temps et m’a permis d’acquérir un anglais à peu près correct

              en 3e aussi un prof d’Histoire dont j’ai oublié le nom mais qui captivait les élèves par des récits colorés ... et depuis j’aime l’Histoire ...

              et enfin une jeune prof d’Histoire en terminale dont je tairais le nom ... mais c’est une autre histoire ...


              • Fergus Fergus 16 novembre 2020 11:37

                Bonjour, nono le simplet

                Merci à vous d’avoir évoqué ces quelques enseignants dont je suis persuadé qu’ils vous accompagneront durant toute votre existence comme ceux que j’ai décrits dans mon texte.


              • nono le simplet 16 novembre 2020 11:41

                @Fergus
                surtout la quatrième bien qu’elle ne m’ait pas appris grand chose ...


              • Aristide Aristide 16 novembre 2020 12:37

                @nono le simplet

                Un petit Macron en quelque sorte ...


              • Fergus Fergus 16 novembre 2020 13:21

                @ nono le simplet

                « bien qu’elle ne m’ait pas appris grand chose »

                Au plan scolaire, sans doute... 


              • nono le simplet 16 novembre 2020 13:39

                @Fergus
                non plus ...


              • nono le simplet 16 novembre 2020 13:41

                @Aristide
                elle était guère plus vieille que moi et le prof c’était moi ...


              • Aristide Aristide 17 novembre 2020 07:59

                @nono le simplet

                Toujours modeste ...


              • nono le simplet 17 novembre 2020 08:31

                @Aristide
                la modestie n’a rien à voir là dedans ... je raconte ... enfin, un peu ...
                sinon, l’ondulation saisonnière qui n’est pas une vague ça te satisfait toujours comme concept ? smiley


              • babelouest babelouest 16 novembre 2020 11:08

                Les profs....sûr que chacun avait sa personnalité, bien que tous fussent à la fois compétents et bons pédagogues. Je n’ai connu sorti à 11 ans du Primaire communal que des religieux : d’abord les frères Quat’bras au collège, puis au Lycée les très compétents Pères Mulotins. Pour certains, ils étaient riches à la différence des frères qui faisaient vœu de pauvreté. C’est là que j’ai (un peu) connu un certain Philippe de Villiers. Il était fan de foot, moi pas : pendant les récrés lui jouait au ballon, avec d’autres j’écoutais le poste à transistors mis à notre disposition, ou je jouais au bridge avec souvent pour partenaire un excellent copain qui fut plus tard longtemps maire de Saumur. On discutait avec les profs de l’actualité (entre autres de la guerre des 6 Jours au moyen-orient). Rien à voir avec l’école primaire !


                • Fergus Fergus 16 novembre 2020 11:40

                  @ babelouest

                  Souvenirs, souvenirs...
                  Le parcours scolaire en est une mine très riche d’évènements et de personnes toujours présents dans nos mémoires.


                • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 11:21

                  Mon tempérament naturellement indocile et mes manifestations de révolte contre l’injustice dont il m’arrivait d’être victime m’ont conduit devant de nombreux conseils de discipline.

                  Tiens, j’ai arrêté là. Je pense que vous avez une imagination débordante Fergus et que vous fabriquez de faux souvenirs.

                  Indocile, ca se saurait. Ne serait-ce pas plutôt « Un soumis »  ?  smiley


                  • nono le simplet 16 novembre 2020 11:34

                    @troletbuse
                    que vous fabriquez de faux souvenirs.

                    et toi ? tu as du t’emmerder à l’école avec ton QI de plus de 130 ? misère smiley


                  • Fergus Fergus 16 novembre 2020 11:43

                    Bonjour, troletbuse

                    J’ai en effet pas mal d’imagination. Mais en l’occurrence les quelques portraits que j’ai faits dans ce texte sont liés à des personnages bien réels, déjà évoqués antérieurement dans d’autres textes de souvenirs.

                    « Soumis » ou pas, sans doute ni plus ni moins que vous !


                  • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 11:58

                    @Kono le simplet
                    M’emmerder ?
                    Pas tant que toi dans ta brouette. Tu l’as vidée ce matin ?
                    T’aurais pu nous donner une courbe ou un tableau avec le nombre de morts du Covid, non ? T’as l’air de fatiguer en ce moment.
                    Je ne vois pas pourquoi mes souvenirs intéresseraient les inconnus du net. On se les remémore avec quelques copains ou copines qui ont été en même temps dans les mêmes écoles ou facultés.
                    Pour ma part, tes souvenirs vrais ou faux d’école comme ceux de Fergus d’ailleurs, je n’en ai rien à branler.  smiley


                  • pemile pemile 16 novembre 2020 12:03

                    @troletbuse « Je ne vois pas pourquoi mes souvenirs intéresseraient les inconnus du net. »

                    Le récit d’une vie d’un vrai rebelle, en plus soi-disant équipé d’un super cerveau, mais ça passionne les foules !

                    C’est quoi ces manières de midinette ? smiley


                  • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 12:18

                    @pemile
                    Le récit d’une vie d’un vrai rebelle,


                    Tu parles de Fergus apparemment ?


                  • pemile pemile 16 novembre 2020 12:25

                    @troletbuse « Tu parles de Fergus apparemment ? »

                    Non, lui n’hésite à pas à raconter, et toi ?


                  • tonimarus45 16 novembre 2020 12:49

                    @troletbuse—Ho lala-, fergus va vous demander de consulter un psy ?????? par contre j’aimerais que son psy, si il en a un, lui explique.«  »«  »Comment un bonhomme, peut vouloir agrandir la base electorale d’un parti en lui tapant dessus via l’un de ses dirigeants«  »«  » ????????ne serait pas a ce bonhomme de consulter tres souvent un psy


                  • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 13:02

                    @pemile
                    Qu’est-ce que tu veux ?
                    Mon dépucelage par exemple ? Comment ca s’est passé ?
                    ET pour toi, raconte nous comment tu es devenu aussi con smiley


                  • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 13:09

                    @troletbuse
                    En fait, je n’aurais pas du te poser cette question parce pour toi ainsi que pour Nono, vous ne pouvez pas savoir car c’est de naissance  smiley


                  • pemile pemile 16 novembre 2020 13:24

                    @troletbuse « Qu’est-ce que tu veux ? Mon dépucelage par exemple ? Comment ca s’est passé ? »

                    Si ta vie peut se résumer à celle de ta bite, why not !

                    « ET pour toi, raconte nous comment tu es devenu aussi con »

                    Facile, tu prends ce que l’on appelle un navigateur internet et tu tapes www.agoravox.fr, c’est un organisme de formation très réputé smiley


                  • nono le simplet 16 novembre 2020 13:45

                    @pemile
                    les petits refoulés ne gardent pas de bons souvenirs de leur puberté ... respectons leur pudeur smiley


                  • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 13:56

                    @troletbuse
                    les petits refoulés

                    Comme toi par exemple
                    CE1-CE2 Melle Boutier d’une gentillesse infinie dont j’étais amoureux


                    Et toi tu tapes encore des pignoles dans ta brouette pour ta prof ?

                     smiley


                  • nono le simplet 16 novembre 2020 14:06

                    @troletbuse
                    toi, tu as du être démorvé sur le tard ... aucun doute ...


                  • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 14:13

                    @kono le simplet
                    aucun doute :
                    « Le doute est l’apanage des gens intelligents, les cons n’ont que des certitudes. »
                     smiley smiley
                    Allez retourne dans ta brouette


                  • nono le simplet 16 novembre 2020 14:22

                    @troletbuse
                    allez ... raconte nous tes aventures trépidantes du temps où tu t’appelais jackie 


                  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 16 novembre 2020 14:45

                    @nono le simplet

                    Certainement des ratages avec les gonzesses malgré l’investissement...Selle biplace léopard , fausse antenne avec queue de putois , guidon torsadé sur le 103 Peugeot. Et habillement faut pas en parler...lol


                  • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 15:02

                    @nono le simplet
                    Quel humour de merde comme l’enrobage de ton doigt qui prend ta température.
                    Combien ce matin ?


                  • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 15:09

                    @Kono
                    Mais moi, je l’ai vu Brel au 3é rang du Rio à Nancy en 1965.
                    Ferrat Salle Poirel
                    Et toi, à part tes courbes de l’INSEE qui remplacent celle des femmes, t’as vu quoi ?


                  • nono le simplet 16 novembre 2020 16:10

                    @troletbuse
                    t’as vu Brel, c’est bien ... au 3é rang ? lol ... c’est quand tu croyais que t’étais de gauche ?
                    je suis trop jeune pour l’avoir vu mais j’en ai vu d’autres, plein ... j’ai même passé une soirée d’après spectacle avec Lavilliers ... j’ai vu Leforestier quand il était de gauche, c’est dire si c’était y a longtemps ... j’ai vu Bedos sa dernière année de tournée, il était toujours de gauche lui par contre ... j’ai pas vu Johnny lol ...
                    en fait t’es un vieux crouton un peu réac et libidineux, c’est ça ?
                    et le loup tu l’as vu quand ? au service militaire dans un BMC en Algérie ?


                  • nono le simplet 16 novembre 2020 16:12

                    @nono le simplet
                    je viens de piger ... ton QI de plus de 130, c’est en anciens francs ...


                  • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 16:56

                    @nono le simplet
                    Mon pauvre, mais je les ai vus presque tous sauf Brassens et Johnny
                    Aznavour à Genève. Ray Charles au Luxembourg, Annie Cordy, Bécaud, Smol, Lavilliers, Leforestier 2 fois, Ferrat 3 fois,

                    Reggiani, Sardou, Renaud

                    J’en oublie Tous les bons comiques, Reynaud, Metayer, Devos, Bedos, Popeck, Vanony Maintenant c’est fini les comiques, tous mauvais comme toi sauf Laura Laune, une belge.
                    J’ai choisi un boulot qui me plaisait. Pas d’Algérie idiot, c’était fini
                    J’habite pas dans un trou à rats comme toi. smiley
                    Un vieux crouton qui a eu une meilleure vie que toi, le mougeon trouillard qui ne regarde que les statistiques INSEE et qui chie dans son froc.  smiley


                  • pemile pemile 16 novembre 2020 16:59

                    @troletbuse « le mougeon trouillard qui ne regarde que les statistiques INSEE et qui chie dans son froc »

                    Sois cohérent, c’est impossible, tu nous as répété cent fois que Nono devait s’enlever les doigts du luc et il ne semble pas d’écouter smiley


                  • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 17:04

                    @nono le simplet
                    et le loup tu l’as vu quand ? au service militaire dans un BMC en Algérie ?

                    T’as l’air frustré. Il est vrai que de se pignoler dans une brouette ou montrer son cul pour faire rougir les tomates, c’est pas trop satisfaisant. Pour toi, tu devrais chercher sur le net, tu y trouveras des vidéos de cul si ça peut te calmer  smiley


                  • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 17:06

                    @pemile
                    Et alors ? C’est le seul moment où il le retire smiley


                  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 16 novembre 2020 17:19

                    @troletbuse

                    Qu’est ce qu’on en a foutre de ce que tu as vu ...Annie Cordy...lol...bref t’as été un con qui allait voir ce qu’il fallait aller voir ...un qui aimait certainement la daube française des 60 - 70 question musicale ... Vas pioncer chez Drucker.


                  • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 17:19

                    @Kono
                    Et pour toi, c’est en euros, allez 20 centimes, bien payé encore.  smiley


                  • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 17:22

                    @Aita Pea Pea
                    Non, j’ai été voir le Tour de France.... qui arrivait en Allemagne et elle suivait avec le podium cinétique d’Europe 1, pauvre tache !  smiley


                  • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 17:25

                    @Aita Pea Pea
                    En plus, j’t’ai pas sonné. Les cons y foutent leur nez partout smiley


                  • nono le simplet 16 novembre 2020 17:30

                    @Aita Pea Pea
                    t’as voulu voir Vesoul et on a vu Vesoul ... il est bien frappé « pétrolette » ... je le croyais plus jeune que moi ... mais non, c’est un vieux pruneau qui bave sa haine sur son portable dans la maison de retraire ... ah, ça va être l’heure de la soupe ! va falloir mettre le masque pour aller au réfectoire ! et bien se laver les mains avant ! ... ce soir potage aux poireaux et jambon coquillettes ... la vieillesse est un naufrage ...


                  • pemile pemile 16 novembre 2020 17:40

                    @nono le simplet « ce soir potage aux poireaux [...] la vieillesse est un naufrage »

                    La mienne de soupe pour ce soir c’est poireaux, navets, carottes, chataignes, sans encore être à la retraite, est-ce aussi un naufrage de jeune ?


                  • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 17:44

                    @VY-rus
                    Normal, il n’a plus de dents.  smiley


                  • pemile pemile 16 novembre 2020 17:50

                    @VY-rus T « Bhen ca a force de prendre les gens pour des con , c’ était fatal que ca arrive avec quelqun d’ un peut nerveux »

                    Ca m’est arrivé, mais je confirme, avec des vrais cons !


                  • nono le simplet 16 novembre 2020 17:53

                    @pemile
                     smiley
                    meuh non ! tiens il me reste une courge musquée ... demain soir velouté courge cèpes smiley
                    PS la Suède bien décidée à emmerder fifi vient de prendre de nouvelles mesures ... pas de rassemblement de plus de 8 personnes ... avant de nouvelles dans quelques jours ... ils vont vers l’immunité ... individuelle ...


                  • marmor 16 novembre 2020 11:33

                    J’ai décidé il y a quelques années de retirer mes filles de l’école de la « république », vu la faune qui la côtoyait. Notre confession catholique non pratiquant m’a conduit vers un institut catholique, car j’ai essayé un école talmudique, REFUSé ! j’ai donc tenté une école coranique, REFUSé ! Par contre chez les cathos, il y a pléthore de musulmans et de juifs, allez comprendre !!! Quant aux profs, j’ai rarement vu des gens aussi nuls, incompétents, jemenfoutistes, voire toxiques !


                    • Fergus Fergus 16 novembre 2020 11:50

                      Bonjour, marmor

                      « retirer mes filles de l’école de la « république », vu la faune qui la côtoyait »
                      Il y a une très grande disparité entre les établissements publics selon les villes et les quartiers. Et bien des établissements publics gardent une excellente image.

                      « Par contre chez les cathos, il y a pléthore de musulmans et de juifs, allez comprendre !!! »
                      Nombre d’écoles, collèges et lycées catholiques sont des établissements sous contrat qui acceptent toutes les catégories d’élèves et sont très déconnectés de la question religieuse.

                      « Quant aux profs, j’ai rarement vu des gens aussi nuls, incompétents, jemenfoutistes, voire toxiques ! »
                      Vous n’avez pas eu de chance. Je n’ai personnellement pas de reproches à faire à la majorité des enseignants auxquels j’ai eu affaire. Idem pour ceux de mon fils.


                    • babelouest babelouest 16 novembre 2020 11:51

                      @marmor on peut imaginer que les profs d’aujourd’hui n’ont pas le même profil qu’il y a plus de 50 ans....
                      .
                      Même dans « le privé » ! Encore que j’aie connu la femme de l’un de mes beaux-frères, qui fut prof de maths dans un lycée prestigieux : incapable ! C’était son mari qui préparait ses cours, il était cadre dans la maintenance à la SNCF...


                    • velosolex velosolex 16 novembre 2020 11:42

                      Nous déménageâmes une troisième fois, cette fois ci dans une bourgade rurale, où je devins rapidement, en CM2, le bouc émissaire d’un instituteur. Un vieux maître aux mérites vantés par toute la commune. Inutile de dire que les autres élèves se crurent permis pour beaucoup de me harceler...Ses façons pédagogiques, où la claque partait aussi souvent que les bons mots railleurs, étaient assez classiques à l’époque, où fallait savoir encaisser, et apprendre pas cœur ! 

                      Mais je reçu plus que ma dose. Une année assez terrible où néanmoins ce maître me reconnaissait un mérite. J’étais bon en Français, une matière qui me sauva longtemps. De même il me fallait reconnaitre qu’il enseignait l’histoire aux gosses de façon passionnante. La résilience je savais instinctivement ce que c’était. J’avais décidé d’être le clown, un vieux truc, pour séduire ses bourreaux. J’étais avide tout de même de connaissances, et je m’arrêtais toujours sur le chemin de l’école, devant le petit cinéma, qui variait les affiches, une semaine après l’autre. C’était de vieux trucs, des westerns des années 50, qui m’entrainaient néanmoins dans un autre espace temps. Bref, j’aurai bien voulu être ailleurs, avec une plume d’indien dans les cheveux..

                      L’année suivante fut catastrophique. Mes parents se mirent en tête de me mettre dans une institution religieuse !. En Juillet, ces curés me demandèrent de venir passer un examen pour valider mon entrée en sixième, puisque je quittais le public pour le privé....Enfermé avec quelques autres élèves dans une salle de classe qui semblait ne pas avoir bougé depuis les années 40, je saisis après coup toute l’horreur de la situation, et l’année terrible qui m’attendait.

                      Je repris alors mes copies d’examen et décidais de les truffer de fautes...Je rentrais soulagé, persuadé d’avoir joué au plus malin...Las, quand ma mère reçu les résultats, j’appris consterné que j’étais accepté...Néanmoins, en septembre, je découvris, effaré, dés la première journée, qu’on m’avait remis en CM2....« Hé, dans quelle classe on est ? »....

                      Informés, mes parents exigèrent qu’on me mit en sixième, où alors ils me remettraient dans le public. C’est ainsi que je me retrouvais comme un pestiféré au fond de la classe, victime d’une omerta, saboté par des profs qui s’étaient donné le mot, pour m’exclure de tout intérêt, allant jusqu’à m’infliger des notes en dessous de la moyenne dans mon domaine préféré : Les compositions de Français....

                      L’année suivante, je redoublais, et me retrouvais de nouveau dans le public. J’arrête là. Je pense qu’après cela, j’avais la direction faussée, et un problème de parallélisme grave, que ne parvint pas à corriger en quatrième ce bon monsieur Macé, un prof de Français magnifique, qui voulait me convaincre de mon potentiel intact, et de grandes promesses qui selon lui y étaient attachées.

                       Ne me demandez pas pourquoi j’ai arrêté l’école à 16 ans, et que si j’ai repris des études bien plus tard, c’est pour faire de la psychiatrie. 



                      • nono le simplet 16 novembre 2020 11:50

                        @nono le simplet
                        crotte ... erreur ... enfin pas tant que ça finalement smiley


                      • pemile pemile 16 novembre 2020 11:57

                        @velosolex « j’avais la direction faussée, et un problème de parallélisme grave »

                         smiley

                        Chez l’humain ça ne se remet pas d’équerre simplement avec un contre-écrou smiley


                      • Fergus Fergus 16 novembre 2020 11:58

                        Bonjour, velosolex

                        Merci pour ces savoureux témoignages d’un temps révolu, difficilement imaginable pour les jeunes d’aujourd’hui.

                        Une petite anecdote :
                        Mon passionnant prof d’histoire à la chevalière était également prof de français. Moyennant quoi, étant comme vous bon dans cette matière, ce prof me fit décerner un improbable « Prix d’instruction religieuse » pour des rédactions où je m’étais pourtant efforcé de dézinguer les croyances religieuses. Cela avait été très mal pris par le Supérieur de la boîte qui n’avait pourtant pas osé s’opposer à cet étonnant prix. smiley


                      • babelouest babelouest 16 novembre 2020 12:05

                        @velosolex bravo pour le constat de difficultés « internes ». Mon fils a eu ainsi des échecs, dus le plus souvent à des profs qui l’ont mal aiguillé en « technique » : plus tard il a passé un équivalent du Bac pour ceux qui avaient déjà travaillé, et en est sorti avec un Bac+6, il a stoppé en cours de préparation de doctorat, et a préféré se spécialiser.


                      • velosolex velosolex 16 novembre 2020 12:51

                        @Fergus
                        Bonjour
                        J’ai eu la chance aussi d’être enfant de chœur. 
                        Je jurais après m’être fait avoir de ne plus céder au prestige de l’uniforme plus tard. La robe rouge et le petit chasuble en dentelle m’avait à tort fasciné.
                        Néanmoins je succomberai plus tard au prestige du maillot de coureur cycliste. J’avais de l’avance sur les autres. J’aimais bien l’effort et serrer les dents. 
                        Ayant donc déménagé, je me réjouissait donc de démissionner des ordres, et de me refaire une autre vie, même si j’en avais pas fini avec le catéchisme.
                        Ce déménagement n’allait il pas me permettre de devenir un gamin nouveau ?...
                        Las...J’ appris que par un hasard extraordinaire, le curé était lui aussi nommé dans ce nouveau coin perdu de Normandie
                        Le brave homme vint donc voir mes parents. Il était bien content de pouvoir compter sur moi de nouveau. Je rempilais donc pour deux ans en enfant de chœur, faisant marcher le vieil orgue à pédales quand l’électrique tombait en panne.
                        Il y avait donc cette répétition de la messe dominicale qui meublait mes samedi, après la classe, avant la cérémonie du dimanche proprement dite.
                        Pas le temps de s’ennuyer. 
                        Sans parler des baptêmes et des enterrements qu’il fallait assurer. C’était la normalité des jours. Bien peu ont conscience comment le sort de l’enfant a évolué. Et vous savez comme moi qu’il n’était déjà plus le même que celui de nos parents, une époque où l’enfant était encore assimilé au diable. 
                        Ces histoires semblent bien loin dans le temps. Entre instruction civique et religieuse, on tirait des bords en sonnant les cloches et en se les faisant sonner. L’époque avait néanmoins ce mérite : Les enfants étaient nombreux, et chacun était persuadé qu’il aurait une place plus tard. Et que merde on irait plus à la messe ! « Qu’est ce que ça sera chouette quand on sera grand. ! »


                      • Fergus Fergus 16 novembre 2020 15:22

                        @ velosolex

                        « Je jurais après m’être fait avoir de ne plus céder au prestige de l’uniforme »

                         smiley Il y avait quand même un avantage : piquer du vin de messe pour se rincer la dalle.

                        « Entre instruction civique et religieuse, on tirait des bords en sonnant les cloches et en se les faisant sonner »

                        Jolie formule !


                      • velosolex velosolex 16 novembre 2020 16:26

                        @Fergus
                        J’ai passé néanmoins hors des expériences traumatisantes de certains. Je parle de la pédophilie ; Les miennes ne furent qu’éducatives, finalement, et je n’en regrette aucune, de toutes ces étapes normatives, qui se terminaient par le « service militaire », autre sujet lambda, mais qui néanmoins faisaient se rencontrer des jeunes de tous horizons. .
                        Les enfants jouaient dans la rue, prenaient « des coups de pieds au cul », apprenaient à cicatriser bien vite, étaient conviés à ne pas « pleurnicher »...
                        On « serrait les dents » donc. Mieux. On tachait de rigoler « des tours de vache » !
                        D’ailleurs nos parents nous disaient « qu’on avait eu de la chance » « qu’ils auraient bien avoir été à notre place »......« Ah moi si j’avais pu aller à l’école.. Mais nous, on allait aux champs. Et mon père avait fait 14...Ah dieu il était pas commode ! »....
                        Tout ce qui n’abat pas rend plus fort....En tout cas, je plains ceux qui n’ont jamais traversé d’épreuves. Comment peuvent ils alors se connaitre, et le monde ?


                      • tonimarus45 16 novembre 2020 16:42

                        @velosolex---«  »« puisque vous parlez de bouc emissaire je me souviens de l’instituteur directeur d’ecole communale qui ne pouvait ni voir les cathos, ni les communistes et faisait payer cela a ceux qui allaient au catéchisme et ainsi qu’a ceux dont les parents étaient communistes( qu’elles prises de bec avec le pere d’un eleve qui etait secretaire de la cellule communiste !!!!!!).Socialiste, il faisait chanter »marechal(petain) nous voila« tous les matins, pendant la guerre ?????Tous les ans, il se faisait porter un bambou si long ,qu’il lui permettait de »caresser« la tete des »indicisplines", et ce, jusqu’au dernier rang.J’ai souvent dit que ces enseignants, a l’heure actuelle seraient tous en prison ??,Malgre cela, ils avaient une volonte innebranlable ,qui faisait, que nous reussissions tous au certificat d’etude primaire.Et donc comme tout homme fut t’il enseignant des zones d’ombre et de lumiere


                      • velosolex velosolex 16 novembre 2020 17:33

                        @tonimarus45
                        Le certif fut pendant longtemps, le passeport qui permettait de rentrer dans l’administration, et donnait en tous cas des bases assez solides pour se débrouiller, maitriser les opérations et les connaissances fondamentales, ne pas se faire avoir, en donnant la possibilité de tirer les rallonges, plus tard.
                        Six ans sur les bancs de l’école, et on était formaté. Un diplôme d’excellence qui état reconnu
                        .Les hussards de la république avaient cette grande responsabilité, dans chaque commune, tant les résultats du certif, avaient plus d’importance que ceux du bac maintenant. Je me souviens que Monery, fut le seul ministre de l’éducation nationale a posséder ce diplôme. Ce résistant, ancien mécanicien, au parcours d’excellence, fut intronisé ministre sous Chirac. Certains profs, manifestants, lors de la réforme qui portait son nom, se crurent pertinents, en brandissant des pancartes ; « Monery, passe ton bac, d’abord ! »....Ce qui est consternant de bêtise. Le bac étant un moyen, non une fin en soi. S’en passer pour arriver aux plus hautes fonctions relève de l’exploit.... Il arrive parfois que la bêtisé et l’état des lieux d’un pays se révèle de façon éclatante, là où l’on ne l’attendait pas à priori, révélant tout autant l’état des lieux. Comme si on reprochait à un alpiniste de monter un sommet sans avoir eu besoin d’être encordé par les autres, ou mieux, de n’avoir pas pris le téléphérique


                      • Fergus Fergus 16 novembre 2020 17:57

                        @ velosolex

                        Moi non plus, je n’ai pas connu de dérives à caractère pédophile.

                        « je plains ceux qui n’ont jamais traversé d’épreuves. » 
                        Oui, les épreuves sont formatrices.


                      • tonimarus45 16 novembre 2020 19:37

                        @velosolex

                         et oui le certificat d’etude primaire representait un socle de savoir qui permettait soit de poursuivre les etudes ,soit de rentrer dans l’administration ou a l’edf, la sncf, ect

                      • jef88 jef88 16 novembre 2020 12:11

                        SOUVENIRS !

                        Mon prof préféré (de la 6ème à la 3ème) :

                        il nous enseignait maths, physique-chimie, science-nat.

                        Il nous montrait une documentation fabuleuse du style collection de géologie, illustrations pour ses cours etc ....

                        Il nous a appris à apprendre en développant notre esprit logique et notre curiosité.

                        Mon prof détesté :

                        prof d’allemand

                        Il se disait faire partie des malgré-nous (il avait fait la guerre dans le camp allemand et avait perdu un bras).

                        Brutal des coups de sa prothèse ( en bois) dans la figure étaient fort désagréables... (un jour il m’a même arraché mon col de chemise en me frappant).

                        nous étions une douzaine de fils de déportés dans la classe (il y avait eu plus de 400 déportés dans un patelin de 4500 habitants) ! Une note supérieure à 8/20 nous était impossible ! Quand nous avions cette superbe note nous étions appelés plusieurs fois au tableau... A chaque fois c’était : « mal prononcé, zéro, retourne à ta place » A la fin de la quatrième nous avons TOUS redoublé ! ! ! !

                        il était président et entraineur de l’assoc de football du pays DONC, il était intouchable ...


                        • Fergus Fergus 16 novembre 2020 13:32

                          Bonjour, jef88

                          Merci pour ces deux portraits pour le moins contrastés qui illustrent bien la diversité du corps éducatif. Et ce que l’on constatait naguère vaut sans doute aujourd’hui encore dans des registres différents, eu égard aux évolutions de la société.


                        • Fergus Fergus 16 novembre 2020 16:02

                          Bonjour, Pcastor

                          Même que lorsqu’il entrait dans la classe, tout le monde se levait au commandement : « A vos rangs, FIX ! » smiley

                          Blague à part, sacré loustic que cet homme-là !


                        • jef88 jef88 16 novembre 2020 18:02

                          @Pcastor
                          Fix, Peponne, timbré ....
                          On se connais ? ? ?


                        • jef88 jef88 17 novembre 2020 11:15

                          @Pcastor
                          P’tit Louis bien sur !
                          Dans ma classe on l’appelait aussi Nestor (le sage Nestor)
                          J’ai eu mon BEPC en 1961 ....


                        • jef88 jef88 17 novembre 2020 19:11

                          @Pcastor
                          On a vraiment une discussion de gamins ....


                        • Octave Lebel Octave Lebel 16 novembre 2020 13:05

                          Bonjour Fergus, dites-donc, vous avez eu un parcours scolaire de baroudeur. Qui plus est qui a toujours su, je pense, protéger ses plumes. En tirant me semble-t-il comme profit de ces expériences des capacités d’adaptation et d’affirmation avec un réel pragmatisme philosophique.

                          Même si, en dépit du temps qui passe et apporte le recul de l’adulte, j’imagine que les coups et les humiliations ne sont pas un folklore et cela fait mal à l’enfant et à l’adolescent.

                          Je verrai bien un petit montage de vos textes à insérer dans le porte-folio de l’apprenti enseignant juste pour une lecture personnelle d’un témoignage qui contient de la vérité, de la subjectivité, du vécu, de la révolte, de la bonhomie, la distanciation et le plaisir de l’humour.Comme un miroir à facettes dont les images changeraient au gré de la réflexion de celui ou celle qui s’y projette.

                          Au fond, je me demande si vous n’auriez pas pu apporter une contribution parmi les chenapans des 400 coups de Truffaut.

                          Ah oui, ces fameuse rédactions punitives, c’était à quel âge et comment vous en êtes-vous tiré ?


                          • Fergus Fergus 16 novembre 2020 13:47

                            Bonjour, Octave Lebel

                            « En tirant me semble-t-il comme profit de ces expériences des capacités d’adaptation et d’affirmation avec un réel pragmatisme philosophique »

                            Et peut-être plus encore un goût marqué pour l’observation des comportements.

                            « j’imagine que les coups et les humiliations ne sont pas un folklore et cela fait mal à l’enfant et à l’adolescent »

                            De nos jours, les coups n’existent quasiment plus, mais les humiliations demeurent, hélas ! Il n’est d’ailleurs pas d’année sans que des affaires de harcèlement par des enseignants sur tel(le) ou tel(le) élève soient révélées dans les médias. On peut penser que ces comportements sont heureusement devenus très rares, mais cela aurait dû être éradiqué par les rectorats. A contrario, les harcèlements d’enseignants par des élèves ne sont pas rares non plus. Et là, la responsabilité des parents est clairement engagée.

                            « je me demande si vous n’auriez pas pu apporter une contribution parmi les chenapans des 400 coups de Truffaut »

                            Je ne sais pas. Mais je reconnais bien dans ce film les élèves et les écoles que j’ai connus.

                            « ces fameuse rédactions punitives, c’était à quel âge et comment vous en êtes-vous tiré ? »

                            Pas si mal. En fait, je faisais ces rédactions en colle, et cela me faisait passer le temps agréablement dans la mesure où je prenais plaisir à écrire. Pour la « boule de billard blanche », je me souviens m’en être sorti en décrivant  bien aidé en cela par un bouquin Marabout que j’avais lu quelques semaines plus tôt  l’odyssée d’une bille d’okoumé provenant d’un arbre abattu au Gabon. Entre le travail des bûcherons, les étapes du transport, l’arrivée dans une menuiserie, il y a avait matière à plusieurs pages. La peinture de la boule et son arrivée dans une académie ont fait l reste. J’avais 12 ou 13 ans. 


                          • gruni gruni 16 novembre 2020 13:23

                            Bonjour Fergus

                            La discipline est bien différente aujourd’hui par rapport au temps où nous usions nos fonds de culotte dans une salle de classe où l’instituteur n’hésitait pas à utiliser la manière forte pour faire rentrer dans nos petites cervelles, les règles du participe passé. La lecture de ton texte le démontre clairement. Le même prof tabasseur qui pratiquait dans mon école pourrait de nos jours avoir de graves ennuis avec sa hiérarchie, voire la justice, ou se retrouver à l’hôpital après une leçon de chose musclée d’un parent d’élève. Les temps changent, et parfois c’est tant mieux.


                            • Fergus Fergus 16 novembre 2020 13:51

                              Bonjour, gruni

                              Bien d’accord avec toi.

                              « Le même prof tabasseur qui pratiquait dans mon école pourrait de nos jours avoir de graves ennuis avec sa hiérarchie, voire la justice, ou se retrouver à l’hôpital »

                              C’est sûr ! Le métier d’enseignant, sans même en arriver aux extrémités terroristes, est devenu nettement plus périlleux.

                              En ce qui me concerne, l’une de mes soeurs a dit un jour à propos d’une de mes exclusions « Si cela se passait aujourd’hui, les lycéens se mettraient en grève ». smiley

                              Eh oui, les temps changent...


                            • zygzornifle zygzornifle 16 novembre 2020 14:10

                              Des salops.

                              La grande époque ou on se retrouvait a genoux sur une règle, on se prenait des claques, on se faisait tirer les oreilles et les cheveux, les pages arrachée a la moindre rature, des punitions comme s’il en pleuvait, quand j’étais petit j’ai même prié le diable pour qu’il fasse crever une maitresse qui nous fessait le cul nu sur ses genoux devant toute la classe .


                              • Fergus Fergus 16 novembre 2020 15:26

                                Bonjour, zygzornifle

                                Je vois que nous avons eu des expériences communes. Sauf le « cul nul », nous c’était débout en slip et sur l’arrière des cuisses, ce qui  je le sais d’expérience est beaucoup plus douloureux que sur le cul.

                                Un tantinet perverse, la maîtresse.


                              • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 14:17

                                j’ai même prié le diable pour qu’il fasse crever une maitresse qui nous fessait le cul nu sur ses genoux devant toute la classe .

                                Tiens, Nono aurait rêvé d’avoir cette maîtresse dont il était amoureux.  smiley


                                • Fergus Fergus 16 novembre 2020 15:30

                                  @ troletbuse

                                  Ne fantasmez pas trop, celle de zygzornifle avait peut-être du poil aux pattes et au menton, sans compter le double menton et le début de calvitie.


                                • zygzornifle zygzornifle 16 novembre 2020 14:23

                                  Le point commun entre les instits et les tampaxs c’est qu’ils sortent tout les 2 du corps en saignant ....


                                  • Abou Antoun Abou Antoun 16 novembre 2020 14:42

                                    Bonjour Fergus,

                                    Le sujet est intéressant. Particulièrement quand on entre dans la dernière ligne droite. je crois que j’ai le même âge que vous ...

                                    Tout d’abord j’ai un souvenir très précis de mes instituteurs et de mes profs.

                                    J’ai accompli toute ma scolarité primaire dans la même école publique, et tout le secondaire dans le même internat (collège lycée, pas de différence à l’époque) également dans l’enseignement public.

                                    Pour ce qui concerne le secondaire comme vous environ 70 fonctionnaires. Bien sûr un peu de tout.

                                    • Des incompétents
                                    • Des fumistes
                                    • Mais aussi et surtout une grande majorité de gens passionnants.

                                    J’ai eu des profs de maths, de physique, d’histoire géo et de langues vivantes et anciennes tout simplement exceptionnels. Je pense que la plupart d’entre eux sont décédés aujourd’hui, mais il y a 10 ans encore par le biais des amicales d’anciens j’ai essayé de les recontacter pour les remercier encore. C’est eux et eux seuls qui m’ont fait ce que je suis. Un grand bravo à l’ E.N. des années 50-60 qui avaient si peu de moyens (classes surchargées, baraquements temporaires, pas de matériel pédagogique, etc...)

                                    L’internat était une sorte de monde carcéral on régnait la loi du plus fort. Seule ouverture sur le monde les profs et leurs cours.

                                    Cela dit je n’avais absolument pas le profil du bon élève. indiscipliné, peu sérieux, pas de cahiers, manuels perdus ou volés, devoirs non faits etc... Conseil de discipline, exclusion temporaire, colles, etc... J’ai eu surtout beaucoup de problèmes avec le personnel de surveillance (pions, surgé, etc...).

                                    Curieusement j’ai bien vu que la plupart des enseignants ne m’en tenaient pas rigueur.

                                    J’ai essayé de ’rendre la monnaie’ mais je ne suis pas sûr d’avoir été aussi efficace que les anciens.


                                    • Fergus Fergus 16 novembre 2020 15:41

                                      Bonjour, Abou Antoun

                                      Merci pour votre témoignage. 

                                      « Un grand bravo à l’ E.N. des années 50-60 qui avaient si peu de moyens (classes surchargées, baraquements temporaires, pas de matériel pédagogique, etc...) »

                                      Mais le Cacolac en primaire pour tenter de lutter contre les carences.

                                      « L’internat était une sorte de monde carcéral on régnait la loi du plus fort. » 

                                      Pas beaucoup plus qu’en externat. La différence pour les victimes, c’est qu’elles devaient subir jusque dans les dortoirs.

                                      « Seule ouverture sur le monde les profs et leurs cours. »

                                      C’est vrai. Avec le dictionnaire. Personnellement, j’ai passé pas mal d’heures de temps d’« études » ou de colle à lire à peu près tout. J’étais d’ailleurs devenu incollable sur le contenu des pages, de « Austria Est Imperare Orbi Universo » à « Tu quoque fili ». smiley

                                      « J’ai eu surtout beaucoup de problèmes avec le personnel de surveillance (pions, surgé, etc...) »

                                      Une corporation qui ne manquait pas de sadiques. J’en ai fait l’expérience.


                                    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 16 novembre 2020 16:09

                                      J’avais 20 ans , elle une trentaine...la meilleure prof en travaux dirigés que j’ai connue .


                                      • nono le simplet 16 novembre 2020 16:14

                                        @Aita Pea Pea
                                        petit canaillou smiley


                                      • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 17:31

                                        @Aita Pea Pea
                                        Mais qu"est-ce Kon n’en a à foutre !  smiley


                                      • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 17:36

                                        @Troletbuse
                                        Sur que les neuneus, même à 20 ans,il leur faut quelqu’un pour les diriger


                                      • Fergus Fergus 16 novembre 2020 18:47

                                        Bonsoir, Aita Pea Pea

                                         smiley


                                      • nono le simplet 16 novembre 2020 16:30

                                        ah ! j’oubliais ... en cinquième j’ai eu un prof de français-latin complètement cinglé ...

                                        une anecdote authentique ...

                                        une fois il a jeté les copies d’un devoir et a noté avec les meilleures notes celles qui été tombées le plus loin ...

                                        la fois d’après un malin avait plié sa copie en forme de fusée ... ZÉRO ! pas d’humour ... le message de son acte était de nous montrer qu’il fallait être concis dans une rédaction ...

                                        ah son nom ne me revient pas ... ah si ! Bachellerie ... son surnom « Bacal »


                                        • pemile pemile 16 novembre 2020 16:43

                                          @nono le simplet

                                          Je ne sais plus en quelle classe c’était, mais toute ma classe a appris la définition du mot « intarissable » en cours de français grâce/à cause de moi smiley


                                        • nono le simplet 16 novembre 2020 16:50

                                          @pemile
                                           smiley


                                        • Fergus Fergus 23 juillet 2021 17:47

                                          Bonjour, Shawford, Fufutologue

                                          Je n’ai jamais eu le moindre problème durant ma scolarité. Ni au plan physique, ni au plan psychique ! smiley


                                        • vesjem vesjem 16 novembre 2020 16:46

                                          @fergus

                                          viendrais-tu te confesser de tous tes péchés agoravoriens, mon frère, par l’entremise de cet article consensuel et gentillet ?


                                          • Fergus Fergus 16 novembre 2020 18:50

                                            Bonsoir, vesjem

                                            Je n’ai rien à « confesser ». Comme beaucoup d’autres textes, j’ai avant tout écrit celui-ci pour moi-même afin de fixer des souvenirs (parfois ce sont des réflexions).


                                          • zoreol il faudrait 16 novembre 2020 17:21

                                            Le « Direx » ou « dix milligrammes » ! 

                                            Le jour de la rentrée à l’internat, en attendant l’heure du rassemblement des nouveaux élèves dans la grande salle d’étude pour le mot de rentrée du Père Supérieur, je me promène avec Lucien, un autre nouveau, au terrain de sport. Au village le terrain de foot était une surface verte au milieu des prés, bien entretenu et de dimensions réglementaires, certes, mais sans prétention. Au Petit Séminaire nous accédons au terrain en traversant d’abord un espace planté de marronniers, dont les feuilles mortes qui jonchaient le sol au mois d’octobre ont gravé dans notre mémoire leur crissement inoubliable sous nos pas délibérément traînants. Cet endroit se prolonge sur la gauche par une large allée avec une belle rangée de marronniers à droite, et à gauche une rangée d’ifs longeant la clôture qui sépare le terrain de la propriété voisine. Derrière les ifs il y a assez de place pour jouer à cache-cache. Sur la droite de la petite forêt de marronniers apparait un stand de tir qui servait une fois l’an lors de la kermesse au début du mois de juin.

                                            Le terrain proprement dit est situé en contrebas et se compose de deux parties. A droite, entouré d’une vraie piste d’athlétisme, un terrain de foot réglementaire. A gauche, un premier terrain de basket, puis un portique de gymnastique sur une aire couverte de sable, puis un autre terrain de basket pour les entraînements, et tout au fond un terrain de volley. Cette enfilade de terrains est bordée à gauche par trois gradins pour les spectateurs lors des matches de basket de championnat qui ont lieu presque tous les dimanches.

                                            Le portique nous fascine, nous n’en avions jamais vu dans nos campagnes. Il y a là des échelles, et que peut-on faire d’une échelle, sinon monter. Tout en haut, la vue doit être belle, on est curieux de voir le paysage de là-haut ! Nos mouvements n’ont pas échappé à cette silhouette sous une longue cape noire qui déambulait sur l’allée entre les ifs et les marronniers en lisant son bréviaire. Aussitôt elle s’arrête, nous interpelle, nous fait un grand signe et d’autorité nous dit « non, non, c’est interdit ! », appliquant avant l’heure le « principe de précaution » qui n’était pas encore inscrit dans la Constitution. Ce jour-là je n’ai pas entendu sa petite voix fluette et chantante, mais aujourd’hui, dans mes oreilles, elle résonne encore « descendez de là, c’est interdit ». Il voulait dire, sans doute, que c’était dangereux. Nous étions à une époque où l’éducation était comprise, non sans un certain sens des réalités, comme un dressage. « C’est interdit » était plus efficace, pour emporter notre adhésion, que « c’est dangereux ». Nous apprendrons rapidement que cette silhouette noire reconnaissable à sa cape et à son béret, était « le Direx », qui avait dans l’établissement le titre de « Directeur ».

                                            En plus de la sévérité déjà signalée à propos de la présentation des devoirs, le Direx avait quelques manies bien particulières. Les punitions destinées à corriger nos défauts étaient « les milligrammes », en référence sans doute aux médicaments qui devaient guérir les maladies. S’il nous disait « dix milligrammes : le signe = doit être dans l’alignement de la barre de fraction », cela signifiait qu’il fallait copier dix fois cette phrase. Autre manie, sa façon de nous interpeller, non pas, comme les autres professeurs, par notre nom, mais par notre prénom précédé de la locution « monsieur de saint… » ; c’est ainsi que pour lui j’étais non pas Drey, mais Monsieur de Saint Francis.

                                            Il avait aussi un souci maladif de la santé et de l’hygiène. Alors qu’il était encore fréquent à cette époque de voir des professeurs fumer en classe, pour lui c’était un scandale, et il nous exhortait à ne jamais prendre cette habitude. Il avait signé une lettre dans le courrier des lecteurs du magazine Science et Vie de l’année 1961, intitulée « la fumée des fumeurs enfume les non-fumeurs ». De manière cohérente, il avait la phobie des microbes, probablement contractée durant son séjour chez les Américains, ces gens qui « n’avaient peur que de deux choses, les microbes et les communistes ». Pour les éviter, il utilisait exclusivement au tableau ses craies personnelles ; pour ouvrir ou fermer les portes, il manipulait les poignées en les agrippant avec un pan de sa cape noire. Cela ne l’empêchait pas, en hiver, d’être victime d’un rhume ou d’une grippe.


                                            • Abou Antoun Abou Antoun 16 novembre 2020 18:15

                                              @il faudrait
                                              Alors qu’il était encore fréquent à cette époque de voir des professeurs fumer en classe,
                                              Exact !


                                            • Fergus Fergus 16 novembre 2020 18:59

                                              Bonsoir, il faudrait

                                              Merci pour cette belle évocation qui ravive, par quelques aspects, mes propres souvenir de l’enseignement catho.

                                              Dans ma boîte, lorsqu’on était furieux contre le Supérieur, nous avions une façon particulière de nous venger. Son bureau était situé au dessus de la cour ou était tracé une aire de handball. L’un des buts était juste sous les fenêtres du dirlo. Dès lors, il suffisait  sous l’oeil consterné d’un prof ou d’un surveillant pour attester la cause accidentelle , de « rater » un tir au but en envoyant le ballon dans les vitres du supérieur. 


                                            • troletbuse troletbuse 16 novembre 2020 17:32

                                              Dis Fergus, T’aurais du aller interroger le Poudré sur ses souvenirs des profs  smiley


                                              • Abou Antoun Abou Antoun 16 novembre 2020 18:16

                                                @troletbuse
                                                Très amusant et fort à propos ...


                                              • Fergus Fergus 16 novembre 2020 19:08

                                                @ troletbuse

                                                Hélas ! Macron m’a battu froid après ce texte :
                                                Quand Macron régale, les invités trinquent !

                                                Puis il m’a carrément interdit d’entrée à l’Elysée depuis que j’ai publié cet article :
                                                Quand Macron répond au « questionnaire de Proust »


                                              •  C BARRATIER C BARRATIER 16 novembre 2020 20:21

                                                @Fergus
                                                Brigitte et Emmanuel ne son pas tres ouverts, un peu prisonniers des jésuites, mais ça ne leur a pas trop mal réussi.
                                                Pour ma part, j’ai eu mieux, voici, en table des news un homme extraordinaire :

                                                http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=91
                                                Résistant Alfred Arnaud et instituteur pouvant changer une vie


                                              • Fergus Fergus 16 novembre 2020 23:15

                                                Bonsoir, C BARRATIER

                                                Il y a en effet des personnages qui sortent de l’ordinaire. En avoir connu est une chance car ces personnes donnent des repères à la vie.


                                              • Beauceron France Républicaine et Souverainiste 17 novembre 2020 08:31

                                                L’école primaire était sympa, le collège parisien une jungle mal tenue dans l’ambiance des années 80 (bagarres, chahut dans les classes), le lycée était austère. Heureusement, la fac et sa liberté de choix des cursus fut une délivrance.

                                                Le problème français consiste à redécouvrir à chaque fait divers qu’il y a justement des problèmes, qui existent pourtant depuis au moins les années 1970...


                                                • Fergus Fergus 17 novembre 2020 09:03

                                                  Bonjour, France Républicaine et Souverainiste

                                                  « Le problème français consiste à redécouvrir à chaque fait divers qu’il y a justement des problèmes, qui existent pourtant depuis au moins les années 1970 »

                                                  En réalité, faire semblant de « redécouvrir » car le problème est que l’on n’a jamais réellement voulu agir. On a notamment peu à peu laissé s’installer dans les quartiers des situations de non droit en fermant les yeux sur les trafics, et cela pour « faire la part du feu » en escomptant que les problèmes resteraient circonscrits à ces quartiers. On a également, autre exemple, laisser se développer les dérives communautaires par clientélisme coupable au service de pitoyables intérêts carriéristes. 

                                                  Aujourd’hui, il est urgent d’agir. Mais hélas ! les gouvernants se succèdent et se contentent de propos volontaristes que l’incurie de l’exécutif dément très vite. Ce faisant, on continue de faire le lit d’un populisme dangereux basé sur un rejet de plus en plus viscéral de la classe politique.


                                                • Beauceron France Républicaine et Souverainiste 17 novembre 2020 10:47

                                                  @Fergus
                                                  Nous sommes d’accord sur quasiment tout, finalement. Concernant le communautarisme, avez-vous déjà visionné ceci :

                                                  https://www.youtube.com/watch?v=sCfVkATt1vs

                                                  C’était le bon temps de la gauche ouvrière souverainiste...


                                                • Fergus Fergus 17 novembre 2020 11:24

                                                  @ France Républicaine et Souverainiste

                                                  Je note surtout que, déjà, Marchais dénonçait une forme de collusion idéologique allant de la droite au PS.


                                                • Samson Samson 18 novembre 2020 01:28

                                                  « * Parmi les rédactions punitives qui m’ont été infligées figuraient notamment ces deux-là : « Montrer en huit pages qu’il est plus facile de se laver les dents dans un verre à pieds que se laver les pieds dans un verre à dents » ; « Décrire en huit pages une boule de billard blanche ». »

                                                  Excellent ! smiley
                                                  Au brumeux et fort pluvieux berceau du surréalisme où j’ai jadis usé mes fonds de culottes, la plus vache que j’ai eue était collective et venait d’un prof d’éducation physique : 250 verbes à fournir en français, latin, neerlandais, anglais et allemand, avec leurs temps primitifs. Je ne vous dis pas le festival des dictionnaires et des grammaires pendant trois jours : l’horreur ! smiley

                                                  Dans l’enseignement primaire, le préfet de l’établissement où j’étais scolarisé était une authentique émule du marquis de Sade. Tout le monde en avait peur, même les instituteurs et les parents. La cour de récréation était divisée en 6 sections et les élèves de chaque classe restaient strictement confinés dans leur section : pas de contacts entre classes. Deux profs surveillaient la récréation avec un sifflet. Au premier coup de sifflet, toute la cour de récré devait s’arrêter sur place. Le prof excluait un ou plusieurs élèves et, au deuxième coup de sifflet, on pouvait repartir.
                                                  Pour les rangs, nous étions disposés avec un écart d’un pavé avec le précédent et trois pavés avec le voisin et nous devions nous tenir cartable vers l’extérieur, en silence jusqu’après avoir dépassé l’église voisine.
                                                  La terreur était d’être envoyé chez le préfet : il vous soulevait

                                                  « * Parmi les rédactions punitives qui m’ont été infligées figuraient notamment ces deux-là : « Montrer en huit pages qu’il est plus facile de se laver les dents dans un verre à pieds que se laver les pieds dans un verre à dents » ; « Décrire en huit pages une boule de billard blanche ». »

                                                  Excellent !
                                                  Au brumeux et fort pluvieux berceau du surréalisme, où j’ai jadis usé mes fonds de culottes, la plus vache que j’ai eue était collective et venait d’un prof d’éducation physique : 250 verbes à fournir en français, latin, neerlandais, anglais et allemand, avec leurs temps primitifs. Je ne vous dis pas le festival des dictionnaires et des grammaires pendant trois jours ! smiley

                                                  Dans l’enseignement primaire, le préfet de l’établissement où j’étais scolarisé était une authentique émule du marquis de Sade. Tout le monde en avait peur, même les instituteurs et les parents. La cour de récréation était divisée en 6 sections et les élèves de chaque classe devaient rester dans leur section : pas de contacts entre classes. Deux profs surveillaient la récréation avec un sifflet. Au premier coup de sifflet, toute la cour de récré devait s’arrêter sur place. Le prof excluait un ou plusieurs élèves et, au deuxième coup de sifflet, on pouvait repartir.
                                                  Pour les rangs, nous étions disposés avec un écart d’un pavé avec le précédent et trois pavés avec le voisin et nous devions nous tenir cartable vers l’extérieur, en silence jusqu’après avoir dépassé l’église voisine.
                                                  La terreur était d’être envoyé chez le préfet : il vous prenait soit par les cheveux, soit avec un doigt enfoncé derrière le menton et vous soulevait jusqu’au déséquilibre sur la pointe des pieds, puis approchait sa gueule tout près du visage en disant « Et alooors, mon petit ami ! » !
                                                  Résultat des courses : cette école a réussi à former à elle seule plus de la moitié des anarchistes de la commune ! smiley smiley smiley

                                                  Le prof qui m’a le plus marqué nous enseignait le latin et la culture grecque. Extrêmement distrait, aussi gentil que cultivé, c’était un authentique érudit parfaitement rodé à toutes les langues latines, au Grec et passionné de Sanscrit, assistant en langues romanes viré de l’université pour avoir retourné une baffe à un étudiant qui avait le bras long. J’étais moi-même très indiscipliné et n’arrêtait pas de le provoquer !

                                                  Débarquant un beau jour de bonne humeur pour son cours, il nous lâche tout de go :
                                                  « Nel mezzo del camin di vita nostra,
                                                  Mi ritrovai per una selva oscura,
                                                  Che la dirita via ’ra smarita. »

                                                  (Au milieu du chemin de notre vie,
                                                  Je me trouvai dans un forêt obscure,
                                                  au point que la droite voie était perdue !)

                                                  Toute la classe le regarde évidemment sans comprendre !
                                                  Il réalise notre étonnement et nous sort aussi sec : "Comment ??? Mais il est impensable qu’à votre âge (16 ans) vous n’ayez pas lu La Divine Comédie (Dante, et en Italien de surcroît) !
                                                  C’était vraiment un beau défi et - croyez-moi ou non -, c’est donc en Italien que j’ai plus tard traversé l’Enfer de Dante. smiley

                                                  Portez-vous bien, en vous présentant mes cordiales salutations ! smiley


                                                  • Samson Samson 18 novembre 2020 01:31

                                                    @Samson
                                                    Sorry ! Mon clavier a fourché ! smiley


                                                  • Fergus Fergus 18 novembre 2020 09:23

                                                    Bonjour, Samson

                                                    Merci beaucoup pour ces deux évocations, l’une du pouvoir quasi dictatorial, et volontiers sadique, qui pouvait s’exercer dans certains établissements, l’autre sur cette belle élévation de l’esprit qu’a pu être cette incitation à lire L’Enfer de Dante. J’ai pris beaucoup de plaisir à les lire. 

                                                    Cordiales salutations également.

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