Bonjour, Octave Lebel
« En tirant me semble-t-il comme profit de ces expériences des capacités d’adaptation et d’affirmation avec un réel pragmatisme philosophique »
Et peut-être plus encore un goût marqué pour l’observation des comportements.
« j’imagine que les coups et les humiliations ne sont pas un folklore et cela fait mal à l’enfant et à l’adolescent »
De nos jours, les coups n’existent quasiment plus, mais les humiliations demeurent, hélas ! Il n’est d’ailleurs pas d’année sans que des affaires de harcèlement par des enseignants sur tel(le) ou tel(le) élève soient révélées dans les médias. On peut penser que ces comportements sont heureusement devenus très rares, mais cela aurait dû être éradiqué par les rectorats. A contrario, les harcèlements d’enseignants par des élèves ne sont pas rares non plus. Et là, la responsabilité des parents est clairement engagée.
« je me demande si vous n’auriez pas pu apporter une contribution parmi les chenapans des 400 coups de Truffaut »
Je ne sais pas. Mais je reconnais bien dans ce film les élèves et les écoles que j’ai connus.
« ces fameuse rédactions punitives, c’était à quel âge et comment vous en êtes-vous tiré ? »
Pas si mal. En fait, je faisais ces rédactions en colle, et cela me faisait passer le temps agréablement dans la mesure où je prenais plaisir à écrire. Pour la « boule de billard blanche », je me souviens m’en être sorti en décrivant — bien aidé en cela par un bouquin Marabout que j’avais lu quelques semaines plus tôt — l’odyssée d’une bille d’okoumé provenant d’un arbre abattu au Gabon. Entre le travail des bûcherons, les étapes du transport, l’arrivée dans une menuiserie, il y a avait matière à plusieurs pages. La peinture de la boule et son arrivée dans une académie ont fait l reste. J’avais 12 ou 13 ans.