l’avis de Pierre Sonigo sur la question*
« L’épidémiologie montre de manière directe et très significative la
rareté les formes graves de 2 à 65 ans environ. Sauf à réecrire tout le
savoir existant en matière d’immunité antivirale, cette protection
contre les formes graves provient de l’immunité préexistante. Donc, sans
faire d’expérience très sophistiquée, on peut dire que l’immunité
contre les formes graves dure une soixantaine d’années, soit un peu plus
que 6 mois… Par contre, ce qui est vrai pour les formes graves
systémiques ne l’est pas pour l’infection limitée aux voies aériennes
supérieures, lieu où l’immunité est peu efficace : l’immunité contre les
rhumes (à répétition) et la contagion ne dure pas 60 ans. Les vaccins
ne font jamais mieux que l’immunité naturelle. Ils protégeront
probablement bien contre les formes graves mais assez mal contre les
rhumes et contre la contagion. Si on attend que la vaccination massive
produise une immunité de groupe bloquant la contagion pour déconfiner,
on risque d’attendre longtemps… Par contre si on se satisfait de
protéger contre les formes graves, il suffit de vacciner les personnes à
risques, les autres sont déjà naturellement immunisés »
donc quel intérêt de vacciner toute la population, de commander de quoi vacciner 45 millions de personnes ?
* d’après un commentaire de Emma Khan, virologue, ex-chercheuse à l’Inserm. Pierre Sonigo est Docteur en médecine et en biologie, ancien directeur de recherches à l’
Inserm, directeur du développement du laboratoire Bio-Rad