@sylvain
Une direction révolutionnaire ce n’est pas un chef suprême ni même un groupe de 4 ou 5 individus. C’est un ensemble structuré d’exploités insérés dans le système de production où chaque militant à des liens dans son entourage. Il est connu. Souvent détesté et/ou méprisé par beaucoup. Mais sa grande honnêteté n’est contestée par personne. Quelques milliers de militants de cette trempe peuvent constituer une direction révolutionnaire. Dans certaines circonstances, ils apparaissent comme des leaders et peuvent jouer un rôle déterminant... au grand dam de quelques uns.
Chez les gilets jaunes, on a vu confusément un groupe de moins de 10 personnes apparaître comme des leaders. Il est possible d’analyser les erreurs des uns et des autres ou au contraire ce qu’ils ont réussi de mieux. J’ai commencé à le faire dans la deuxième partie de mon livre « Macron démission — Révolution ».
Les Gilets Jaunes ont essayé de leur mieux de garder leur indépendance mais il est évident qu’ils ont été soumis à des pressions extérieures. Sur la question de l’UE, ils n’ont pu avoir une position consensuelle qu’en décidant de ne pas prendre position. Il n’est pas possible de s’en satisfaire. Ils s’étaient prononcés pour le RIC en toute matière mais celui-ci est impossible sans le Frexit. Finalement on a entendu Maxime Nicolle dire qu’il n’était que pour un RIC au plan local... Mais voilà, il y a les pressions extérieures. Maxime Nicolle est pote avec Juan Branco (qui fut avocat de Mélenchon). Celui-ci parle volontiers des trolls de l’UPR et des militants de la FI mais il ne dit jamais l’inverse. Oui ceux qui se prononçaient pour le Frexit étaient accusés d’être des trolls de l’UPR. Mais, n’y avait-il pas une pression bien pesante de la FI ? Priscilla Ludovski ne se prive pas (merci à elle) de raconter qu’elle a subi de la part tant d’assauts que cela confine au harcèlement. Jérôme Rodriguez claque la bise à Mélenchon quand il le rencontre...
Malgré tout ces leaders ont tous fait preuve de grands talents et ont refusé corruption et compromission. Ceux qui se sont écartés de cette conduite ont vite été isolés (Ingrid Levavasseur). Pour autant, ils n’étaient pas à l’abri des influences extérieures
Il y aura encore des luttes de ce genre. D’autres leaders apparaîtront. Il faudra qu’ils bénéficient de toute l’expérience du mouvement ouvrier pour pouvoir jouer un rôle de direction révolutionnaire. Je veux m’employer de mon mieux à regrouper une telle avant-garde avec l’AGIMO (Avant-Garde Internationaliste du Mouvement Ouvrier)