Ah... l’intelligence
Au delà des passions narcissiques qui sont souvent attachées à cette question, il faut bien reconnaître que le fait de s’en débrouiller avec quelques échantillons gratuits en ce domaine est bien susceptible de présenter quelques aspects pour le moins enmerdants pour celles et ceux qui s’en seraient trouvés pourvus sans nécessairement avoir adressé une commande au père noël.
La folle histoire de l’univers aurait produit, entre autres merveilles, celles de la boite à neurones, que la science n’aurait de cesse de décortiquer, dans l’espoir probable de rendre raison du graal de l’émergence de la conscience
En fait, l’intelligence, il ne va pas toujours de soi que ce soit le super pied, vu que cela pourrait bien être parfois assorti de contraintes techniques pour le moins embarassantes. Voir à ce propos, par exemple, les questions qui peuvent être liées au volume de cellules gliales, et aux modifications de l’économie de la communication synaptique, qui peuvent bien avoir quelque impact sur la motricité, et un certain nombre de fonctions réflexes. Rien ne se perd, rien ne se créée, tout se transforme... Des différences, qui ne manquent pas d’aspects appréciables en certains domaines, peuvent malheureusement en bien d’autres coïncider avec le plan foireux par excellence. Questions d’influx, tout ça, et d’écarts souvent vécus comme coups de pas de chance, en fait. La fameuse dyssynchronie en est peut être un cas.
D’autre part, la notion de superogranisme à laquelle vous faites référence ne manque pas de sources anciennes. On se souvient que la première révolution industrielle avait induit chez un certain nombre d’intellectuels une pente au discrédit par rapport à la pensée des Lumières. Voir à ce propos, par exemple, l’émergence du romantisme allemand, qui, outre ses productions littéraires, a également développé des ambitions épistémologiques. Déjà alors, il était question d’idéaux posés en terme de réenchantement, et de mythologies du superogranisme, conçues selon une approche nettement plus spiritualiste que naturaliste. L’étude de Gusdorf est intéressante à consulter à ce propos. Bref, s’il devait être question de « réenchanter », souhaitons que ce soit de manière innovante, originale, et si possible, sans trop puiser dans ces passés qui, en définitive, ne se sont pas si bien passés que cela.