L’Empire contre-attaque
Le but de cet article est d’expliciter succintement les enjeux économiques et politiques derrière le développement d’internet, puis de tenter de deviner les menaces qui y pèsent à moyen/long terme. Il achève une année de recherches personnelles sur le thème du pouvoir des médias (dont deux articles viennent d’être publiés dans le premier ouvrage collectif d’AgoraVox). Je prie le lecteur fidèle de bien vouloir y accorder une attention toute particulière, car j’ai tenté d’y mettre la synthèse d’un long cheminement.

Première partie : l’étoile noire
Les anciens médias sont les journaux et magazines, radios et télévisions. Leurs métiers sont de diffuser respectivement du texte et des images, du son et de la vidéo (ce que l’on nomme usuellement « immatériels ») grâce à leurs presses et émetteurs. Ces diffusions sont à but lucratif, sauf quelques exceptions comme France Télévisions, en partie financée par l’impôt. Ils se financent aux deux tiers par la publicité.
Le chiffre d’affaires mondial de la télévision hors subventions est voisin de 220 milliards US$ en 2006, dont environ 160 milliards US$ financés par la publicité, soit 70%. Le chiffre d’affaires mondial des journaux et magazines est voisin en 2006 de 275 milliards US$, dont environ 175 milliards US$ financés par la publicité, soit 65%, en augmentation, avec un maximum de 88% aux Etats-Unis (voir annexe pour le détail des chiffres). En ajoutant les radios, cela fait environ 540 milliards US$ par an, soit presque deux fois les dépenses annuelles de l’Etat français.
Les textes, sons et vidéos diffusés, servant de prétexte à cette industrie de la publicité, sont produits en interne ou bien achetés à des producteurs de contenu, comme les industries musicale (quatre sociétés, CA environ 24 milliards US$) et cinématographique (six sociétés, CA environ 68 milliards US$). Journalistes, musiciens, acteurs... tous sont au service de la publicité qui les paye.
Deux chiffres suffisent à caractériser l’Empire des médias : il vit aux deux tiers de la publicité, et il dépense chaque année deux fois le budget de l’Etat français.
(Si le lecteur souhaite plus de détails sur les médias, il pourra les trouver sur ce site non sponsorisé : La forêt des médias.)
La meilleure définition des médias est celle de M. Le Lay : les médias sont des outils pour vendre du Coca-Cola sous prétexte de distraction. « Advertising » comme finalité et « entertainment » comme excipient. Le but n’est pas d’informer, mais d’attirer assez l’attention pour faire passer le vrai produit : la publicité. Celle-ci n’est pas une activité séparée de « l’entertainment ». Elle est incluse partout : citons par exemple le film Cast away (Seul au monde) entièrement conçu comme publicité pour une entreprise postale, ou le film The holiday, qui est une suite de clips publicitaires.
L’« information » là-dedans est un excipient comme un autre, dont le but n’est pas d’informer mais d’attirer l’attention et de véhiculer des messages publicitaires : tous ceux payés par l’annonceur solvable. Même sans information, l’Empire véhicule des valeurs, comme surtout et évidemment un idéal de consommation.
Le temps de cerveau disponible du lecteur ou téléspectateur humain ingurgite chaque année pour 400 milliards US$ de messages intéressés. Emis par qui ? Sur les 360 milliards US$ fournis aux anciens médias par la publicité, selon ce document du groupe Lagardère, 160 milliards, soit 44%, sont « attribués » par les sept premiers groupes de publicité, qui font un chiffre d’affaires direct d’environ 50 milliards US$. Les vingt premiers annonceurs dépensent le quart du total, soit 90 milliards US$. Ces annonceurs sont des fabricants de produits grand public sensibles à l’image : automobiles, téléphones et électroménager, parfums, musique, distribution... Ils ont une caractéristique commune : ce sont tous des « marchés mûrs », avec un petit nombre de grands acteurs, et au plus six ou sept sociétés par type de produit sur la planète. La publicité dans un marché mûr est pourtant la moins socialement utile : à quoi nous sert-il au fond que les constructeurs automobiles dépensent chaque année en France un milliard d’euros en publicité ? Oligopoles au service d’oligopoles... le terme « Empire » n’est pas vain.
Deuxième partie : la rébellion
La nature physique d’Internet est celle d’un « tuyau » comme les précédents, mais infiniment plus efficace et apte à supplanter immédiatement tous les autres. Contrairement aux précédents, il est bidirectionnel. Il ne craint pas de supporter une diversité infinie de flux et une quantité infinie d’immatériels. Il n’a pas besoin de « diffuseurs ». Il ne coûte (relativement) pas grand-chose, car se satisfaisant en bonne part d’infrastructures existantes. Il est (relativement) favorable à l’environnement : sa consommation électrique est inférieure à celle induite par la fabrication et la distribution de journaux ou DVD, et pas supérieure à celle des téléviseurs. Au premier abord, c’est un progrès.
Pendant longtemps, Internet a été le jouet d’une minorité, qui en a testé et cerné les utilisations possibles. Son développement grand public a commencé vers 1995 avec la pornographie, seul produit pour lequel il y avait une demande solvable immédiate, comme ce fut d’ailleurs aussi le cas du minitel. Le développement a donc été d’abord vu par l’Empire comme une source de revenus supplémentaire, mais il a dû déchanter et ce fut l’explosion de la bulle Internet et le développement du P2P.
L’Empire est menacé dans son existence même, qui repose sur le monopole des tuyaux de distribution : c’est avant tout un diffuseur. Or Internet diffuse très bien tout seul. Ce qui est menacé, c’est un système qui distribue chaque année 400 milliards de publicité, avec tous les intermédiaires concernés, et la logique sociale et politique qui en a découlé. La libre circulation des immatériels associés à l’« infotainment » prive le système de sa raison d’être officielle. Ce que craint le plus l’Empire est que l’« infotainment » puisse être facturé sans son intermédiaire et sans publicité.
L’Empire ne défend pas la création, mais son contrôle de la création et son utilisation comme prétexte publicitaire.
Il s’est alors battu sur deux axes : mener une bataille de retardement sur des positions fortifiées, et préparer dans le même temps une campagne de reconquête.
Troisième partie : les lois de l’Empire
Les manoeuvres de retardement ont consisté à tenter d’empêcher l’utilisation d’Internet comme système de diffusion, et surtout comme système de paiement direct qui se passerait de l’Empire, ce qui a déjà été décrit ici dans plusieurs articles.
L’Empire a consacré sa force de propagande à « repositionner le problème ». Comme on a dit que la nocivité de l’amiante n’était pas démontrée, ou bien que le réchauffement climatique n’est qu’une hypothèse parmi d’autres, les internautes sont devenus des « pirates » qui spolient les « créateurs ». Aucun média n’a présenté le P2P comme une opportunité sociale, ni un mode possible de financement direct de la création. L’idée d’une licence globale n’a jamais été abordée dans la presse, sauf pour dire qu’elle était irréalisable.
L’Empire a utilisé son pouvoir d’influence pour obtenir un contexte législatif favorable, sous prétexte de lutte contre, selon les jours, le terrorisme, la pédophilie, le « piratage »... La LCEN a écarté la menace d’un Internet anonyme, donc incontrôlable. Le DMCA (EUCD/DADVSI) a écarté la menace d’un P2P légal et autofinancé. De nouvelles lois continuent à tenter d’interdire l’usage du Net comme moyen normal de diffusion non contrôlé. Aussi longtemps que le spectre de la licence vraiment globale est écarté, il n’y a pas de financement des contenus alternatif à ceux que tentera l’Empire, qui garde ainsi quelque « profondeur stratégique », comme dirait sans doute Clausewitz.
L’Empire a enfin tenté de bloquer l’usage libre des ordinateurs et d’Internet avec des mesures techniques de protection (« DRM »), comme en particulier FairPlay, AACS, HDCP et surtout Vista. Mais il semble qu’il vienne de perdre cette troisième escarmouche, car il ne faut quand même pas trop prendre les clients pour des demeurés.
Tout ceci a permis de gagner une dizaine d’années, le temps de se « reconfigurer ». Mais l’industrie musicale est en train de s’écrouler, et l’industrie cinématographique vacille. La première était considérée sacrifiable. La deuxième l’est moins. Si le client regarde ses films et séries librement sur le Net, le reste de la vidéo va suivre et comment lui faire alors avaler la pub ? Ce ne sont pas seulement les 100 milliards de ces industries qui sont menacés : elles pourraient retrouver un financement moins grassouillet mais vivable avec une licence globale. Ce qui menace derrière, c’est l’asphyxie de 400 milliards de publicité qui ont besoin de tuyaux, et la société qui va avec.
Entre octobre 2003 et septembre 2006, le nombre de connexions à haut débit en Europe est passé de 23 à 86 millions, dont 13 millions en France. Internet n’est plus un jouet de « geeks ». C’est un produit grand public, qui a besoin de contenus. Les manoeuvres de retardement s’achèvent et les grandes batailles se rapprochent.
L’Empire doit maintenant trouver un mode de financement de l’« infotainment » qui préserve le marché publicitaire.
Quatrième partie : le retour des Siths
Sachant ses tuyaux condamnés, l’Empire doit trouver un « modèle économique » sur le Net. La vente directe n’a pas rapporté grand-chose. Le chiffre d’affaires cumulé de I-tunes dépasse à peine le milliard US$ et n’accélère plus. Pour autant l’économie d’Internet décolle. Le marché publicitaire US représente 70% du marché mondial, on verra plus loin pourquoi. Il est passé de 1998 à 2000 de 2 à 8 milliards US$, puis en 2006 à 16,8 milliards US$, et continue à croître de 30% par an. A nouveau, la publicité s’impose comme le mode de financement principal, car la vente directe d’immatériels ne doit pas représenter plus de six ou sept fois moins. Sur ce secteur, on trouve en 2006 les trois leaders suivants :
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Google : 9 milliards US$
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Yahoo : 5 milliards US$
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Microsoft : 2,5 milliards US$
soit à eux trois 67 % d’un marché mondial de 24,5 milliards US$, ce qui explique pourquoi ce marché est à 70% aux Etats-Unis.
Oligopole, vous avez dit oligopole ?
De quoi vivent ces sociétés ? Examinons le cas de Google. Les revenus de Google sont tirés en quasi-totalité de deux produits : la vente de mots-clés et la régie publicitaire. Dans le premier cas, il s’agit de payer pour être en tête des réponses sur certaines recherches. Si vous tapez « où puis-je acheter un sécateur ? », il y a de bonnes chances que l’ordre dans lequel des réponses vont vous être présentées soit le résultat d’une mise aux enchères. Dans le deuxième cas, il s’agit de l’utilisation d’espaces publicitaires libres dans des sites qui valorisent ainsi leur audience. La grande force de ce système par rapport à l’affichage traditionnel est que le type de produits dont la publicité va s’afficher est lié aux types de questions dont la réponse conduit à ces sites, avec les mêmes enchères que précédemment. La publicité est donc automatiquement adaptée au contenu du site.
En conclusion, la publicité sur le Net fonctionne très bien, à condition qu’elle soit intelligente, c’est-à-dire ne se contente pas d’occuper statiquement un espace, mais s’adapte aux besoins de l’utilisateur et s’inscrive dans un service réel.
Sur le Net, la publicité doit être intelligemment incluse dans les pratiques de l’internaute.
Un moteur de recherche est quelque chose de très pratique. A tel point qu’ils deviennent le mode unique d’accès à l’information et à la connaissance. Que se passera-t-il s’ils basculent du côté obscur ? Je vous supplie de réfléchir - ne serait-ce qu’une minute - au monde que nous sommes en train de fabriquer, dans lequel trois trusts US à vocation publicitaire sont en train de devenir notre seul moyen d’accès à la connaissance.
Cinquième partie : l’Empire contre-attaque
Tout ce qui précède a déjà été dit ou esquissé ici. Nous entrons maintenant dans un exercice prospectif, pour tenter d’imaginer où et comment vont se livrer les grandes batailles.
La situation initiale des forces en présence est la suivante. Côté grand public - vous et moi - nous avons compris les potentialités d’Internet et sommes prêts à les utiliser pour diffuser l’infotainment et le payer à son juste prix, en court-circuitant les intermédiaires inutiles. Mais le retardement légal nous empêche encore un peu de le faire et de déferler sur l’Empire pour le balayer. Côté Empire, on a compris qu’il fallait basculer rapidement le marché publicitaire vers le Net, et 400 milliards sont prêts à marcher à la bataille, mais vers où ?
Il y a deux lignes de front ouvertes : information et entertainment. Elles sont étroitement liées. Je ne décrirai ici que la première de ces deux grandes batailles. La bataille de l’entertainment se livre par exemple chez YouTube, où Google est au pied du mur. Viacom vient de lui réclamer un milliard US$ de droits, ce qui signifie « dépêche-toi de trouver un modèle économique publicitaire, sinon on te coupe les contenus ». Mais voyons plutôt l’information.
Comment associer intelligemment l’information à la publicité ? Il y a bien sûr la régie publicitaire, déjà citée, mais ça ne suffira pas, même si elle devient de plus en plus sophistiquée. Son taux de croissance élevé de 30% n’est néanmoins pas suffisant pour absorber l’énorme masse de capitaux qui pourrait devenir disponible. Par ailleurs, elle ne donne pas un contrôle éditorial suffisant pour garantir son efficacité. Le lecteur attentif aura je pense maintenant deviné où le rédacteur voulait en venir :
dans le Web 2.0, l’information « spontanée » sera en fait de la publicité.
La contre-attaque de l’Empire sera la subornation du cinquième pouvoir. Microsoft vient de reconnaître avoir payé des rédacteurs professionnels pour arranger dans wikipedia des rubriques le concernant. Ceci laisse présager ce qui se passera quand les centaines de milliards de dollars de pub se déverseront de cette manière.
Des rédacteurs « bénévoles » présenteront les avantages de Windows. Des intervenants « spontanés » montreront des clichés « confidentiels » de la nouvelle Renault pour en tester l’allure. De soudains courants de sympathie apparaîtront pour une cause, une idéologie, un homme politique... Les messages négatifs perdront en visibilité. Ce sera le Web qui a l’air fait par vous, et la pub qui n’a pas l’air d’en être. Ce sera l’ère du buzz.
L’Empire pratiquera un parasitage de masse. Dès qu’un site accueillera suffisamment d’audience pour retenir son attention, le noyautage massif et professionnel commencera. Pas besoin de l’acheter ni de le financer excessivement. A lui les recettes de la régie, à l’Empire les recettes du contenu.
L’Internet de demain risque fort d’être aussi glauque que la télévision d’aujourd’hui. Beaucoup de choses y seront insideusement commerciales sans qu’on le remarque. Et si ça se trouve, c’est déjà bien commencé...
Annexe : le chiffre d’affaires des anciens médias
Selon ce communiqué de presse de ZénithOptimédia, le chiffre d’affaires mondial de la publicité a été en 2005 de 400 milliards US$ et en 2006 de 424 milliards US$. Il croît en moyenne à 5% par an et accélère. Dans les médias cités, la part de publicité a été en 2006 :
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journaux et magazines : 42%, soit 178 milliards US$
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radios : 8,4%, soit 35 milliards US$
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télévision : 38%, soit 160 milliards US$
Selon Idate, le marché mondial de la télévision a été en 2004 de 240 milliards US$, avec un taux de croissance de 4%/an. On peut donc l’estimer en 2006 vers 260 milliards US$, soit un taux de financement publicitaire de 62%. En 2004, en Europe, le marché était de 58 milliards US$, dont 33% de ventes directes, 41% de publicité et 26% d’impôts (par exemple « redevances audiovisuelles »). Si l’on ôte la part de subvention, la publicité finançait en Europe 55% de l’activité commerciale. En résumé, il n’est pas aberrant d’estimer le marché actuel de la télévision hors subventions autour de 220 milliards US$, dont 70% est financé par la publicité.
Pour la presse, selon ce rapport 2001 de l’Académie des sciences morales et politiques, le taux de financement moyen par la publicité s’établit dans le monde vers 65%, avec une valeur minimale en France de 40% (stable depuis longtemps selon ce rapport du ministère de la Culture, mais qui va augmenter avec le développement des journaux gratuits), et une valeur maximale aux Etats-Unis de 88%.
186 réactions à cet article
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Bravo Le Forest ! nous le savons, vous le savez, ils le savent !
Mais il y a pire, et je t’en tiendrais informé en temps voulu !
La Sacem ouvre le bal. Allons dansons maintenant !
PS : Le 5° a-t-il déjà frappé ? Toujours est-il qu’Agora Bug ! de plus en plus... Avez-vous accès à la page principale dans son intégralité ?
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205, arrête ta parano !
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« The US Copyright Office has released their new set of rates for the payment of royalties by Internet Radio — royalty rates so high that they threaten to put RP and every other US-based indie webcaster out of business. »
Début de l’appel que l’on peut lire sur le site des radios sur Internet basées aux Etats Unis .La redevance que ces radios payaient sera portée de une taxe par diffusion à une taxe par diffusion X nombre de connectés (en simplifiant) .
Celà signifie pour toutes les radios non commerciales leur disparition dans les mois qui viennent. L’alibi de cette taxe est la lutte conte le piratage .comme s’il n’était pas plus simple de télécharger plutôt que ripper une radio ????? Cette mesure me semble entrer dans le cadre de votre article ,ces radios sans publicité ne passent souvent pas la musique que les majors aimeraient imposer du style du rock FM de mauvaise qualité que l’on peut écouter sur notre FM nationale .Pour plus d’info ici
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À 140.77,
Parano ?
Àprés d’avoir fermé (momentanément...)BlogMusik puis RadioBlgClub deux réussites françaises,la Sacem s’attaque à allofmp3.com et mp3sugar.com’allofmp3.com et mp3sugar.com deux sites Russes, visés également par RIAA.
L’article de Forest décrit une partie, et pas des moindres, des enjeux actuels et futurs d’un système périmé.
Lisez le rapport Tessier.
Tantative également de s’approprier le développement de L’Open Source qui représente un ordre nouveau déjà bien entaché.
Même, l’UNESCO s’y colle ! faut suivre !
Le flicquage avouer des adresses IP à l’insu des internautes, avec des listes noires afin d’interdit l’accès au web est déjà en cour. La CNIL impuissante le reconnaît à demi-mot. (google et bien d’autres l’avouent publiquement)
Fermeture de blog dans différente démocratie Ocidental.
La liberté virtuelle est remise en cause, mais surtout pas l’économie virtuelle !
IL N’Y A PAS DE CRÉATION SANS LIBERTÉ. C’est une leçon d’histoire.
Les plus gros problèmes, que trop peu de citoyens soulèvent est bien la remise en cause des Brevets, des droits d’auteurs, des droits à l’image et j’en passe.
D’autant plus noir, que les US monopolisent le débat, le droit, la technique... malgré qu’il soit eux aussi dans la mouise.
La progression du P2P reprend une croissance exponentielle avec de nouvelles pratiques. Plus aucun état ne peut endiguer ce phénomène. Le Réseau prend un nouveau virage.
Êtes-vous IN ou OUT ?
Parano, c’est un autre problème...
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Tout-à-fait !
Petit truc pour transformer Google en jukebox mp3 !
http://www.fluctuat.net/blog/4939-Comment-transformer-Google-en-jukebox-mp3
Efficace !
Aller la Sacem fait fermer Google ! Où demande une rente à vie... ! Et n’oublie pas mon petit soulier...
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"par demian west (IP:xxx.x21.115.246) le 11 février 2007 à 22H04
Je ne suis pas troll sur AgoraVox : je suis rédacteur et intellectuel.
demian west "
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Bravo ! Excellent article très lucide, hyper-bien rédigé avec un humour noir et subtil, et très bien documenté. Le prétendu « cinquième pouvoir » peut commencer à numéroter ses abattis.
Perso, j’administre un site non-commercial depuis 7 ans. Jusqu’à il y a trois ans, il était quasi impossible d’avoir de la pub pour le faire vivre matériellement (obligé, pour payer le serveur & co). Depuis 2 ans, plus de problème : la pub afflue (beurk, mais nécessaire économiquement), et elle est de mieux en mieux ciblée. La seule limite impérative que je mets c’est qu’elle ne s’immisce pas à l’intérieur des textes.
J’espère qu’il en restera ainsi, mais je n’en suis pas sûr...
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Article remarquable qui illustre bien cette définition du conspirationisme comme une capacité à voir un pouvoir, d’autant plus fantasmé qu’il est éloigné de celui qui en parle, comme s’il s’agissait d’une personne unique.
C’est intéressant de repenser cet article en essayant de prendre le point de vue de quelqu’un qui ne peut absolument pas être touché par la publicité dont parle l’auteur.
Soit un cubain ou un coréen du nord aujourd’hui. On peut aussi penser à un russe ou un roumain d’hier. Sont-ils à l’abri de la « publicité ? De quelle publicié s’agit-il ? On comprend mieux alors d’où vient cette idée apparemment saugrenue d’un »Empire« qui »contrôlerait« l’ensemble des »médias« à seule fin d’y faire de la »publicité".
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@ Arthur,
« Article remarquable qui illustre bien cette définition du conspirationisme comme une capacité à voir un pouvoir, d’autant plus fantasmé qu’il est éloigné de celui qui en parle, comme s’il s’agissait d’une personne unique. »
Analyser, comme le fait l’article, la relation médias-publicité, présenter les budgets, les chiffres d’affaires, ce n’est pas du conspirationisme c’est une analyse du financement et du fonctionnement de cette relation. Identifier les groupes possédant les médias ce n’est pas les fantasmer, ils sont bien concrets.
« On comprend mieux alors d’où vient cette idée apparemment saugrenue d’un »Empire« qui »contrôlerait« l’ensemble des »médias« à seule fin d’y faire de la »publicité« . »
Cette idée « d’empire qui contrôlerait les médias à seule fin d’y faire de la publicité » n’a rien de saugrenue.
Je me permets de recopier un post que j’avais fait à propos d’un article (On achète bien les cervaux) qui traitait également de la relation médias-publicité :
Non seulement la publicité nous dit quoi vouloir mais plus implicitement elle nous « dit » quoi savoir. La partie consacrée à l’influence de la publicité d’un article de wikipédia (que j’ai collé ci dessous) le montre bien.
« Dans la mesure où les grands médias généralistes dépendent de manière majeure des revenus de la publicité pour survivre, le modèle suggère que l’intérêt des publicitaires prévaut sur le récit de l’information. Chomsky et Herman considèrent que, comme toute entreprise, un journal représente un produit pour lequel il est soumis à la concurrence au travers de son audience, prise au sens large : les lecteurs qui l’achètent ; parmi eux la partie de la population qui représente l’élite décisionnaire et éduquée ; mais aussi faisant corps avec cette audience les entreprises qui assurent la promotion de leurs produits dans les colonnes du journal. De sorte qu’un filtre apparaît entre ces colonnes, le média lui-même jouant finalement le rôle de »rabatteur" pour amener les lecteurs au profil choisi au contact des publicités, qui constituent au final le contenu le plus important pour l’entreprise de presse.
En conséquence, les thèmes abordés dans le reste du contenu, s’ils s’avèrent à contrepoint par rapport aux intérêts des sponsors et divergent par rapport à leur vision du Monde, sont à écarter. Selon cette théorie, le renversement est tel que le public achetant le journal s’avère être le produit final que l’entreprise de presse vend, par son tirage et la segmentation de son lectorat, aux entreprises qui achètent des espaces publicitaires : l’information ne joue qu’un rôle superficiel dans cet ensemble.
Cette théorie de Chomsky trouve sa concrétisation dans les propos cyniques et pragmatiques tenus par Patrick Le Lay en juillet 2004 .
« Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective ’business’, soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. [...] Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible. » Patrick Le Lay, propos tirés du livre Les Dirigeants français et le changement, éditions du Huitième jour.« »
Article complet :http://fr.wikipedia.org/wiki/M...
Concernant Noam Chomsky, il s’est particulièrement intéressé aux médias ; qui les possèdent, leur rôle et l’influence qu’ils peuvent avoir en démocratie dans le documentaire (très informatif et argumenté) Manufacturing Consent : Noam Chomsky and the Media sorti en 1992. J’en cite un court passage qui trouve un écho tout particulier à la citation de Patrick Le Lay :
« L’endoctrinement n’est nullement incompatible avec la démocratie. Il est plutôt, comme certains l’ont remarqué, son essence même. C’est que, dans un État militaire, féodal, ou comme on dit aujourd’hui un État totalitaire, ce que les gens pensent importe peu. Une matraque est là pour les contrôler. Si l’État perd son bâton, si la force n’opère plus et si le peuple lève la voix alors apparaît ce problème : les gens deviennent si curieux et si arrogants qu’ils refusent de se soumettre à l’autorité civile. Il faut alors contrôler leurs pensées. Pour ce faire, on a recours à la propagande, à la fabrication du consentement, à la création d’illusions nécessaires. Diverses façons de marginaliser les gens, de les réduire à l’apathie. »
A méditer ....
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Il faudrait inventer un logiciel détecteur de pub qui désactiverait les bandeaux des pages Web. Le type qui inventerait un truc pareil ferait fortune ou se ferait éliminer. La pub, ce polluant que l’on croit nécessaire jusqu’à ce qu’il produise l’effet inverse de sa destination première, à savoir, l’entrée en cure de désintoxication.
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le lien était mal passé, voilà le bon : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_de_propagande
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« il faudrait inventer un logiciel détecteur de pub qui désactiverait les bandeaux des pages Web. »
Un bon pare-feu le fait très bien. Le mien, dont je ne donne pas le nom (pas de pub !) permet de masquer les bannières, les animations, les pop-up. Combiné avec le blocage du script java (facile avec Firefox), on se débarasse donc très facilement d’une grande partie de la pub, du moins tant qu’elle est visible.
C’est là qu’est le problème, quand la publicité devient masquée, larvée, comme on la soupçonne dans la presse qui fait passer des messages publicitaires subliminaux sous couvert d’information. Ou lorsqu’elle organise le contenu de notre recherche d’informatiion. Comment distinguer ce qui relève de l’information et ce qui est relève d’une vente de notre « temps de cerveau disponible » ?
Au début, internet a échappé à la marchandisation parce que ce n’était pas un média de masse, mais les choses ont changé depuis 2 ou 3 ans ans. Comme le craint l’auteur, l’investissement de la sphère internet par les vendeurs de pub a donc déjà commencé.
Pour ce qui est de Google, ce n’est qu’un outil important parmi d’autres qui le sont moins. Sa notoriété est d’ailleurs susceptible de décliner très vite en cas de création d’un outil de recherche plus efficace. L’auteur exagère donc franchement quand il écrit que « trois trusts US à vocation publicitaire sont en train de devenir notre seul moyen d’accès à la connaissance ». C’est en effet abusif de dire qu’internet est la seule source de connaissance.
En plus, les algorythmes de recherche de Google sont connus pour être très imparfaits, et on sait qu’il faut souvent aller à la 1000ème réponse pour trouver ce qu’on cherche. Et sur Wikipedia, on lit aussi bien trop souvent n’importe quoi (sans avoir besoin des « interventions » de microsoft !).
Sûrement que la partie sera rude, parce que l’internet « libre » doit affronter en même temps une opposition de principe de certains membres de la classe politique à tout ce qui élargit le champ des libertés individuelles, et en même temps doit subir la pression d’intérêts financiers colossaux.
On n’est cependant pas obligé d’envisager l’avenir aussi noir, parce qu’il est impossible de noyauter une chose aussi mouvante que la blogosphère, par exemple.
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Gros délires !
Les Lois contre le piratage ont trés peu a voir avec une censure des élucubrations des internautes !
Par ailleur, vous ralez contre la pub, mais TF1 est gratuit. Pour le reste, si vous ne voulez pas de pub, il va falloir payer, et cher.
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Ca y est on en tien un !
Ah non c’est que Adolphos... y a rien à voir, passez votre chemin et n’oubliez pas « don’t feed the troll »...
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On ne peut pas laisser dire : « »Par ailleurs, vous ralez contre la pub, mais TF1 est gratuit. Pour le reste, si vous ne voulez pas de pub, il va falloir payer, et cher« »
Si TF1 était payant !
et si ma tante en avait ?
TF1 payant ? qui regarderait ?? Peu de gens. De sorte que ses recettes publicitaire fondraient comme neige au soleil, avec l’enchaînement fatal qu’on peut imaginer : perte de recettes, perte de qualité, pertes d’audience, etc.
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Perte de qualité sur TF1 ? encore faudrait-il qu’il y en ait.
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une pompe à merde !!! mais ce qui m’étonnera toujours,c’est qu’il y est autant de gogol sur ces télés poubelle,alors qu’un boycott détruierait définitivement ces parasites absurdes et mercantyles,......wake-up ! bandes de nazes abrutis,jettez vos canettes de coca et détruisez vos télés avant de finir comme des légumes.... !!!
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TF1 gratuit, et bien de toute façon il faudrait me payer pour que je la regarde ! :D
C’est peut-être aussi pour ça que je ne bois pas de coca-cola....
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Bonjour Forrest Ent,
article très lucide, hélas...
Maintenant que nous savons que le feu est déjà dans la maison, serons-nous capable d’anticiper sur les évènements et de réagir avant qu’il n’atteignent notre chambre ?
On aimerait y croire ; qu’en pense Mr Revelli ?
Amicalement Thierry
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Merci
De la clarté à tire larigot, tellement qu’on sort de votre article complètement étourdi.
Sans effet de manches vous démontrez simplement .Vous êtes un bienfaiteur.
Encore merci
Le furtif
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Je garde votre article pour le montrer à Zen
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Bravo et merci, au moins on peut dire c’est l’ arbre qui ne cache pas la forêt
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qu’ils y viennent sur le net , contrairement a la TV , on a une maitrise sur l’affichage de nos contenus et pour ce qui est de leur publicité ça fait maintenant des années que je ne sais meme pas ce qu’est une banniere de publicilé les outils de type adblock sont d’une efficacité redoutable de temps en temps une banniere passe au travers du filet juste le temps d’ajouter la regie publicitaire dans le filtre et on n’est plus atteint.
donc la pub sur l’internet oui mais il vas vraiment falloir qu’ils trouvent autre chose que des bannieres et du text rewriting sur les videos il y arriverron surement en mettant de la pub (spot) dans le flux mais pour le texte je penses qu’il ont déjà perdu la guerre.
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Histoire de rajouter quelques sujets d’inquietude a ce que l’Auteur nous sert :
Le renseignement electronique est en realité l’autre financement des services « gratuits » sur Internet. Messageries, Moteurs de recherche sites de rencontres sont en fait un moyen de savoir qui est qui, qui cherche quoi. Comme par hasard ce sont les pays qui ont les budgets les plus enorme de renseignement electronique qui ont des firmes qui sevissent sur ces sujets.
C’est ausi un moyen de limiter l’accès a certaines informations non souhaitées. De meme qu’il y a des mises aux enchères pour mettre en tete des sites particuliers sur certains mots clefs, les enchères inverses existent egalement.
En cherchant « Abuh Grahib, sexual abuse, pentagone » on ne tombe plus desormais dès les premuères pages sur les rapports d’enquete etablissant de façon formelle les viols dont ont été victimes les irakiens de source militaire US...
En cherchant Adhesion, Europe, Israel, on ne tombe plus sur les rapports du senat français presentant la candidature dIsrael a l’UE, ni la visite de Ezer Weizmann, venu a Paris presenter la candidature de son pays a l’UE... Depuis le referendum turc et la candidature turque, le sujet est devenu tabou...
Le controle de moteur de recherche est donc un enjeu majeur.
Idem pour les messageries « gratuites ».
Confiriez vous vos lettres, vos carnets d’adresses aux RG ? Pourtant vous les donnez au Mossad, a la NSA en passant par ICQ, caramail, Yahoo mail, MSN... Croyez vous vraiment que certaines ames bien intentionnés investissent des millions en serveurs couteux pour vous offrir 20 Go par « internaut friendly spirit » ?
Heureux les simples d’esprits...
Quand a Internet, en plus de ce que l’auteur a expliqué, il ne faut oublier que l’Icann, organisme 100% yankee controlent les accès de tous les domaines nationaux a l’Internet.
Contrairement ce qu’ils affirment, ils ont deja « coupé » l’accès de certains pays ! l’Irak et la Lybie par exemple.
Il n’y a pas de democratie de droit international ou ONUsien en l’espece. Il y a juste les interets US. Ils se sont fait financé pendant 60 ans en rendant le dollar obligatoire dans les echanges internationaux. Ils envisagent très seriuesement de subordonné l’usage mondial d’internet a leurs propres interet pour les siecles a venir.
Dormez bonnes gens, l’oncle Sam veille...
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« Ils envisagent très seriuesement de subordonné l’usage mondial d’internet a leurs propres interet pour les siecles a venir. »
Tu m’étonnes, ils auraient mieux fait de se tirer une balle dans le pieds, comme ces crétin de français !
Pour un français « de gauche », l’important c’est de bouissller au maximum son pays et toutes chance qu’il pourrait avoir, parce que en Afrique ils sont plus pauvres que nous, donc c’est pas égale. bein ce n’est pas la viosn des USA, qui défendent et vont défendre à mort leur interet propre ! (Et ils vont te la mettre, eux et les chinois, profonde)
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« Abou Ghraib sexual abuse pentagone » sur Google conduit dès les premières pages a des journaux ou des rapports indépendants (la première page listée étant wikipedia). On se croit tellement malin quand on « démontre » (avec des arguments qui tiennent plus du fantasme que de la réalité) les supposées conspirations des puissants !
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Oui, le commentaire enfonce une porte ouverte en écrivant que Google n’est pas bon. C’est un outil perfectible, c’est sûr, mais il donne les sites vers qui sont dirigés le plus de liens.
Pour une affaire comme Abou Graib, exposée largement dans lees médias, les premiers résultas sont donc logiquement des journaux.
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LE QUATRIEME POUVOIR
« L’Internet de demain risque fort d’être aussi glauque que la télévision d’aujourd’hui. Beaucoup de choses y seront insideusement commerciales sans qu’on le remarque. Et si ça se trouve, c’est déjà bien commencé... »
Voilà la démonstration comme quoi le cinquième pouvoir fait bien partie du quatrième pouvoir celui des médias ou si vous voulez de la communication.
POUVOIR POLITIQUE
« Des rédacteurs « bénévoles » présenteront les avantages de Windows. Des intervenants « spontanés » montreront des clichés « confidentiels » de la nouvelle Renault pour en tester l’allure. De soudains courants de sympathie apparaîtront pour une cause, une idéologie, un homme politique... Les messages négatifs perdront en visibilité. Ce sera le Web qui a l’air fait par vous, et la pub qui n’a pas l’air d’en être. Ce sera l’ère du buzz. L’Empire pratiquera un parasitage de masse. Dès qu’un site accueillera suffisamment d’audience pour retenir son attention, le noyautage massif et professionnel commencera. »
- Professionnels et économiques, mais bien entendu valable pour politiques et Ecoles de pensée. « Des militants politiques, bénévoles de partis »rémunérés« .......... etc ......etc......... ».
Rumeurs, buzzs, désinformations, bourrages de crâne, demi-vérités seront aussi le lot de ce « cinquième pouvoir » avec d’autant plus d’ampleur que les tuyaux d’internet peuvent être énormes.
Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Par endroit, il existera des « canards enchaînés » et « îlots de résistance » virtuels qui continueront a vivre. Et puisque le seul moteur valable des résistances éventuelles reste quand même « la confiance », celles-ci vivront sur le modèle communautaire, dont les collectivités de connecteurs seront les collectivités de lecteurs ou de téléspectateurs de n’importe quel autre média (journal, ou télé). Il y aura certainement des droits d’accès.
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bravo mon arbre pour cette saga des médias ! may the force be with you ! bien dissimulé , bigbrother se cache dans le coté osbcur ! bien vu l’artiste
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@D.W
Le retour du jedi se fera entre mercredi et vendredi ! obiwan kenobi me l’a dit !
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il est tout de même étrange que les posts de demian west soit systématiquement fermés avec les mêmes chiffres négatifs sur chacun de ses posts, alors que ce qu’il dit a vocation à être de l’humour.
Il n’insulte pas et ne juge pas.
Là, je comprendqs pas...ou alors je n’ose comprendre !
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le chat toi t’as du bol tes posts ne sont pas fermés, c’est pas comme D.W.
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Je m’associe aux autres commentaires pour cet article éclairant et bien écrit , ce qui ne gache rien
J’aurais bien aimé savoir ce que représentait le SPAM pour l’auteur ? Est-ce de la pub ? Est-ce de la dissuasion pure et simple ? A quoi ça sert en gros ?
Je bosse chez Orange et le nombre de Spams est est augmentation exponentielle ... pourquoi ? Est-ce que ça fait parti de la Econtre-attaque ?
Sinon, je ne peux m’empêcher de demander comment Sarko a eu ces fichiers d’adresse Email pour ces Spams pourris.
Est-ce qu’il fait utilise les moyens des RG ? du MOSSAD ? de la CIA ? Quoi qu’il en soit, c’est illégal et pourquoi personne ne dit rien ?!
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Une partie de réponse :
Les SPAM, c’est une pompe à fric pour les spammeurs C’est aussi un bon moyen de propager les virus auprès des « newbies », enfin des débutants internet
Pour la mafia, c’est un pompe à fric via le pishing ou les virus Et ces mêmes virus, c’est une porte d’entrée facile pour les services secrets (on ne va pas me faire croire que les services secrets n’en profitent pas au passage).
Par contre, l’un des commentaires disait que les messageries gratuites et autres sont un moyen économique d’espionner. J’oserai dire : au point ou nous en sommes... cela fait déjà un petit bout de temps que nous sommes multi-fichés (le fisc en est le meilleur exemple).
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Le spam est peu subtil, et son but principal est le phishing. Il est à mon avis le fait de vrais « pirates » du cyberespace vivant aux confins de la galaxie. Leur but est de profiter de nouvelles arnaques rendues possibles par un nouveau média. C’est malthusien : quand tous les gogos se seront fait escroquer une fois, le phishing disparaitra.
Mais il y en a encore un paquet à arnaquer. Sur yahoo Q/R, il y a 5 ou 6 fois par jour la question « j’ai gagné au loto internet, dois-je y croire ? ».
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Excellent article avec lequel je partage l’opinion. je serais cependant encore plus pésimiste. je suis convaincu que nous sommes déjà soumis à cette pub sans pour autant en etre conscient. Je crois que nous avons déjà un wagon de retard et qu’il sera difficile de le ratrapper.
Juste un exemple : sur AVOX, une censure invisible existe. regardez les articles contre bayrou, les commentaires..... (je suis pourtant adhérent UDF). ce bastion qu’est AVOX pour nous est dors et déjà contaminé. et nous en sommes seuls responsables.
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Excellent article cher auteur. Une bonne réplique du seigneur Vador vaut mieux que mille phrases : We have the best weapon in the universe, i suggest we use it !
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Sujet intéressant mais traité trop superficiellement. J’ai bien aimé l’image de l’empire et la rebellion, mais je crains qu’elle ne vous conduise à quelques réductions voire confusions.
Vous dites « L’Empire est menacé dans son existence même, qui repose sur le monopole des tuyaux de distribution : c’est avant tout un diffuseur. Or Internet diffuse très bien tout seul. Ce qui est menacé, c’est un système qui distribue chaque année 400 milliards de publicité, avec tous les intermédiaires concernés, et la logique sociale et politique qui en a découlé. »
Tout d’abord il serait erroné de croire que ce que vous appelez l’ « empire » (pour garder votre image) puissent être mis en péril par le net (en tout cas pas tant que les majors ne l’auront pas investi). D’abord parce que l’ « infotainment » nécessitent des moyens colossaux qui n’ont rien à voir avec ce que peuvent allouer les media alternatifs qui constituent aujourd’hui ce que vous appelez « la rebellion », même s’ils arrivaient à mutualiser leur ressources. Si elles arrivent aujourd’hui à boucler leurs maigres budgets, c’est uniquement en « piratant » les contenus (l’information de base, qu’elle soit brute ou pas) à l’empire car vous n’imaginez pas ce que coûte une vrai rédaction avec des vrais journalistes, des reporter pour allez chercher l’info sur le terrain et des correspondants permanents.
Ensuite vous semblez oublier que l’empire ne diffuse pas que de l’info mais d’autres contenus qu’il faudra bien soit produire, soit acheter. Même si vous vous en arrêtez aux télévisions d’infos, que seraient-elles sans documentaires, sans images de sports et autres contenus extrêmement coûteux. Il ne faudrait pas oublier que les milliards de $ dont vous parlez servent aussi à acheter ou produire ces contenus.
Tout media internet qui voudra aller plus loin sur le net et offrir des services analogues à ce qu’offrent les media de l’empire devront se vendre ou aller en bourse (voire les quelques sites internet qui ont réellement percé, et dont Boursorama en est un bon exemple). Dès lors ils retomberont dans la même logique capitalistique et donc les mêmes travers que vous dénoncez (et qui n’en sont pas pour moi).
Bref, à mon avis peu importe le media de distribution, la problématique reste la même. Tout le bruit qui est fait autour du 5me pouvoir et de la blogosphère ne sont que du brassage de vent. Ce media sera intégré par les majors (qui savent aussi proposer des sites) comme les autres nouveaux media (par ex les mobiles). De toutes façons elles resteront incontournables car détentrices des contenus que seule leur puissance financière leur permet de produire et/ou d’acquérir (je pense à des contenus comme le cinéma, les séries ou encore le sport).
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Lecteur régulier d’Agoravox depuis quelques mois, j’interviens pour la première fois pour féliciter l’auteur de ce remarquable article.
Il a le mérite de restituer les choses dans un contexte global en nous rappelant quelques chiffres clés. La synthèse est brillante et la démonstration - hélas - implacable... Le commentaire de non 666 est aussi fort instructif.
L’information est par essence un outil de pouvoir et d’influence. En tant que mass media, internet n’échappe pas à cette évidence. Aujourd’hui il ne viendrait à l’idée de (presque)personne de surfer sans firewall et antivirus. Concernant l’information c’est pareil ! Les outils indispensables pour éviter au maximum d’être infecté s’appellent tout bonnement le recul et le bon sens.
Pour finir j’ai une question connexe qui cible précisément ce site : j’ai un module complémentaire à Firefox qui filtre les scripts java. Il y a deux scripts douteux sur cette page : smartadserver.com et cybermonitor.com. Si je les désactive je ne puis voter...
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@ Dark Eye
Pour éviter cybermoniteur, installer sous Firefox l’extention Adblock, la configurer : Outils - AdBlock - Preferences, cochez l’un des filtres. Vous verrez toute une différence.
Pierre R.
Montréal (Québec)
p.s. : désolé d’être hors sujet.
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Bravo Forest Ent pour cet article clair et extrêmement démonstratif, et en plus je suis d’accord à 100% avec toi, donc je trouve l’article hyper-intelligent...
C’est le moment de construire les ilôts de résistance évoqués par candidat007, parce qu’encore quelques années, et ce sera foutu. A part ça, que faire ?
PS : J’ai eu une vision, à cause de la photo en intro : Dark Vador se penche vers Carlo (hors champ à droite), et lui dit d’une voix caverneuse : « (hhhhh !) rejoins-moi, (hhhhh !)et nous régnerons ensemble sur la galaxie, (hhhhh !) comme père et fils ». Brrr !!! Carlo, ne tombe pas dans le piège ! Sauve Agoravox, la planète rebelle !
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« Monsieur Le Lay ne sait pas ce qu’est un média. Il l’exploite comme un paysan vend sa vache sans savoir le nombre de ses estomacs. »
Si lui ne le sait pas, qu’en est il de vous ? Je ne me hasarderais pas à commenter le reste de votre message, je m’en suis arrêté là, tellement la suite m’a parut peu crédible.
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Ca a deja commencé Demian est le dark vador de l’empire
c’est lui qui est la pour noyer l’information dans un parasitage sterile et inaudible
N’essayez jamais de comprendre un de ses messages. Il s’agit de PNL de derniere genration destiné a ramolir votre cerveau pour le compte de coca cola
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J’ai trouvé la réaction de DW pertinente et constructive. Quelques remarques de détail.
« Monsieur Le Lay ne sait pas ce qu’est un média. »
« Il est toujours utile que quiconque fasse ses achats et ses dépenses dans votre pays. Car l’argent y circule pour le bien de tous. »
Ce n’était pas l’objet de la phrase, qui disait que « l’utilité sociale » de la publicité est d’autant plus faible que le marché est plus mûr. On peut s’interroger par exemple sur le volume énorme de pub pour le gsm sachant qu’il y avait entente sur les prix.
« Le pouvoir, les pouvoirs ont besoin des artistes et ils en ont toute conscience. »
Tout à fait exact.
« Le Parti Pirate que vous avez soutenu et la Ligue Odebi ont revendiqué la chose en ces termes : destruction du droit des auteurs et immédiatement. »
Le Parti Pirate m’a bien fait rire. Par contre je soutiens (sérieusement) la Ligue Odebi dans sa défense des libertés sur le net. Je ne m’en suis pas caché. Et nous n’avons pas appellé à la destruction du droit des auteurs.
« Vous suppliez déjà et vous vous lamentez. »
C’est de la réthorique et c’est pour votre bien.
Moi, je n’ai pas la télé, ni d’actions dans le système, ni l’espérance de vie pour voir le résultat.
Bon maintenant parlons du fond. Il ne faut sous-estimer ni le côté obscur, ni les « blows against the empire » comme disait Jefferson Airplane.
Il y a 550 ans, l’invention de l’imprimerie a changé le monde : diffusion de la Bible, idées nouvelles, humanisme, Réforme, ...
Internet est une révolution du même acabit.
Les pouvoirs établis ne peuvent pas tout.
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Eh bien on ne sait pas où l’on va. Mais on y va vite.
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Complètement stérile ! Vous ne seriez pas de ceux qui s’écoutent parler ... dans le vide ?
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Les artistes utiles aux pouvoirs ? Pour être plus précis, ils ont besoin « d’entertainers ». Ca peut être des musiciens. Ca peut être des gladiateurs. L’essentiel est que les circenses continuent. Ce que l’on voit sur TF1 évoque plus le satyricon que Virgile.
Les scientifiques utiles aux pouvoirs ? Uniquement quand nous alimentons la cash machine.
Les artistes voient-ils mieux l’avenir que les scientifiques ? Chacun croit à ses visions. Mais il est possible qu’au fond ce soient les historiens les mieux placés.
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Ne soyez donc pas si jaloux M. West.
Cet article est trés bon.
C’est tout.
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Tant qu’à prospectiver, je ne suis pas contre une petite discussion philosophique.
Mais tout d’abord, à propos du style. Sur le fond, c’est un froid boulot d’analyste financier. Je l’ai costumé en Lucas pour contingence d’époque, mais mon intention était de Mille, ce qui est la même chose. Sans prétendre par là à aucune qualité littéraire, juste pour être moins indigeste.
Sur la connaissance des sens qui me manquerait, je ne pensais pas que cela transparaissait autant. Mais j’avoue : je mène une triste existence de méditation et d’abstinence.
Ce qui nous amène à la philosophie. Aphrodite n’est pas la déesse de notre siècle : c’est Eros. Le désir de prendre, de posséder, l’immédiateté. Le matérialisme. La consommation. L’opposé de l’amour, qui est Agape, le sacrifice au sens chrétien.
L’être humain n’a pas changé depuis 3000 ans. Mais dans sa richesse récente il a perdu patience. Internet n’en est qu’un accélérateur parmi d’autres. Mais c’est aussi une occasion unique de colmater les tuyaux géants décérébrateurs qui allument leurs victimes dans une sorte de surexcitation permanente et maladive. J’espère que cette occasion ne sera pas gaspillée.
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DW, que je surnomme pour l’occasion « l’Allumé du Verbe » dit :
« Ces puissance gagnent parce qu’elles offrent aux plus démunis la possibilité de s’espacer sur le net. Elles ont réalisé ce que vous prétendez à faire. Goggle propose des services que vous êtes incapable de fournir, et c’est pourquoi Google gagne et a gagné. Ce sont des intelligences qui ont compris que le verbe règne dans la nouvelle sphère humaine et de ses pouvoirs. Et qui êtes vous si vous allez contre le verbe ? Vous suppliez déjà et vous vous lamentez... »
Et alors ? Because Google (que j’utilise tous les jours) a inventé et su populariser une offre nouvelle, est ce que l’on doit pour autant accepter sans moufter qu’ils espionnent les e-mails des utilisateurs gmail à des fins inconnus (mais publicitaires à coup sûr), que l’on doit les laisser stocker toute la connaissance en fonction de leurs seuls critères (anglophone et sûrement à des fins lucratives), que l’on doit les laisser pirater les droits d’auteurs (des bouquins par exemple avec Google Book Search) auxquels vous semblez si attaché ? Mais peut être que les livres, aprés tout, c’est du passé dans la « nouvelle sphère humaine »
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DW, aussi auto-surnommé « Le Sage » sur d’autres posts du site dit :
« Car je pèse chaque mot, et chaque point. Pour y dire le plus le moins. Je ne mets jamais rien au hasard, »
J’avoue que je suis content de lire que DW élabore pointilleusement ce qu’il écrit ici. J’avais des doutes ! Vous avouez écrire pour en dire aussi « le moins » ; ça me rassure car c’est bien ce que j’avais crû discerner.
N’oubliez pas M West, que le propre de la communication c’est de se faire comprendre pour échanger avec autrui, et non un moyen d’autosatisfaction à sens unique en nous assénant votre mysticisme verbeux, et surtout, pompeux et arrogant (mais parfois vraiment comique dans son outrecuidance !). http://jclat.typepad.com/think/2005/05/outrecuidance.html
Vous planez, au sens propre comme au sens figuré, trop haut au-dessus de nous ! Je commence à me lasser de devoir consulter « Les PRECIEUSES RIDICULES » à chaque fois que je dois déchiffrer vos pseudo envolée lyriques.
A moins que tout ceci ne soit de la simple provoc censée occulter je ne sais quels complexes. Peut être êtes vous vraiment cultivé et un authentique modeste qui s’ignore ? Mais alors je vous réponds qu’Agoravox n’a pas vocation à vous fournir une thérapie à nos frais.
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Si je vous suis Demian, communiquer par le Net deviendra bien plus complexe que la simple maitrise de l’écriture. Tout propos pourra être décrypté et succeptible d’identifier qui nous sommes et notre valeur (marchande ou autre) potentielle pour le décrypteur.
Seuls les initiés au langage intentionel pourront alors se comprendre tout en restant innacessibles pour les autres, robots ou humains qui n’auront pas les clés. Du coup seule une élite capable de rédiger en faisant en sorte que le sens réel du contenu échappe à l’esprit trivial pourront communiquer en toute confidentialité.
D’ailleurs les ordinnateurs du FBi (ou de la cia j’en sais rien) scannent déjà les milliards d’email passant par les serveurs américains pour y chercher les mots clés pouvant laisser croire que leurs auteurs présentent un risque pour la Nation....d’où toutes les techniques pour se cacher en codant son texte. Nous y sommes déjà, vous avez raison !
Mais dîtes moi, puisque nous y sommes déjà, ce langage intentionel n’est ce pas celui que vous utilisez en tout sens et que tant de gens ont du mal à suivre (dont moi) ? Peut être faut-il étudier toutes vos références littéraires et autres, vos tournures de phrases étranges pour accéder à votre pensée ?
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bof, au vu des piètres résultats que vous obtenez à chacune de vos interventions, je ne suis pas convaincu que vous soyez le mieux placer pour donner des conseils dans le domaine.
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Démian ;
je n’ai pu résister ;
« Il faut apprendre à tout dire sans rien cacher, mais afin que seuls ceux à qui vous destinez votre propos puisse le comprendre. Langage intentionnel : veut dire que vous dites ce que vous voulez que les autres entendent, et que vous ne laissez pas passer des renseignements sur vous-mêmes que vous ne désirez pas montrer, soit les offrir. »
C’est le langage de la publicité. mais ce n’est pas pour offrir, c’est pour VENDRE.
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@Darth Wador
« Vous ne voyez même plus l’art quand vous en avez besoin, vous le traitez de costume. »
Touché. Mais je vous rassure : c’est le cas aussi de Time Warner.
« Forest Ent a usé d’un langage intentionnel, quand il distribue les rôles d’entrée. Les méchants dans l’Empire et les bons chez les internautes. Forest Ent s’est donc adressé à ceux qui pensaient comme lui, et avec le succés entretenu naturellement entre ceux qui s’entendent par avance. »
La dialectique offensive, c’est définir son ennemi avant qu’il ne vous définisse. Le majors nous ont appelés des « pirates ». Je les appelle « l’Empire ». C’est de bonne guerre des mots. Mais évidemment, nous n’avons pas derrière les mots la même puissance de diffusion.
« C’est bien une vision crypto-christique que vous avez du Marché de l’internet : la multiplication des petits pains. Ce qui donne tout l’archaïsme de votre vision de la situation qui date au moins du XIXè siècle. Vous pensez selon les conceptions de l’argent sale. Et c’est un point de vue crypto-mystique, qui encourage les personnes à ce qu’elles négligent leurs conditions de vie. Et simplement parce que vous-mêmes êtes probablement libéré de ses nécessités. »
Il y a du vrai là-dedans. Et du réducteur aussi.
Nous sommes à peu près tous capitalistes ici, mais il y en a diverses formes. Sans être moi-même chrétien, je souscris assez volontiers à la doctrine sociale de l’Eglise Catholique, disant que l’Homme est la finalité de l’Economie, et pas le contraire. Ce qui me semble être la seule vision équilibrée du capitalisme que j’aie lue jusqu’ici. Ca ne donne aucune règle de conduite économique ou politique précise, mais un souci de limiter les dérives du système.
Réciproquement, votre discours me semble par moment prométhéen : le siècle nouveau, l’art nouveau, l’homme nouveau, ... C’est un peu du Nietzsche... Vous êtes tout autant du 19ème siècle que moi. Je me méfie du romantisme comme idéologie sociale. Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas fait ses preuves.
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Autre remarque sur les références implicites : en dehors du paganisme romain qui coincide assez bien avec le prométhéisme nietzschéen, votre mention du « pouvoir du Verbe » - citation explicite de Saint-Jean - se source assez fortement dans les aspects les plus mystiques du christianisme, historiquement assez contradictoire par contre avec les références précédentes.
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Bonjour Forrest Ent,
plutôt qu’Eros, je dirais que c’est Dionysos qui mène les modernes.
Je vous renvoie au très excellent -et pas cher !- livre : « Le retour de Dionysos », de Jean Brun, aux ed Les bergers et les mages.
Cordialement Thierry
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Sujet intéressant mais traité trop superficiellement. J’ai bien aimé l’image de l’empire et la rebellion, mais je crains qu’elle ne vous conduise à quelques réductions voire confusions.
Vous dites « L’Empire est menacé dans son existence même, qui repose sur le monopole des tuyaux de distribution : c’est avant tout un diffuseur. Or Internet diffuse très bien tout seul. Ce qui est menacé, c’est un système qui distribue chaque année 400 milliards de publicité, avec tous les intermédiaires concernés, et la logique sociale et politique qui en a découlé. »
Tout d’abord il serait erroné de croire que ce que vous appelez l’ « empire » (pour garder votre image) puissent être mis en péril par le net (en tout cas pas tant que les majors ne l’auront pas investi). D’abord parce que l’ « infotainment » nécessitent des moyens colossaux qui n’ont rien à voir avec ce que peuvent allouer les media alternatifs qui constituent aujourd’hui ce que vous appelez « la rebellion », même s’ils arrivaient à mutualiser leur ressources. Si elles arrivent aujourd’hui à boucler leurs maigres budgets, c’est uniquement en « piratant » les contenus (l’information de base, qu’elle soit brute ou pas) à l’empire car vous n’imaginez pas ce que coûte une vrai rédaction avec des vrais journalistes, des reporter pour allez chercher l’info sur le terrain et des correspondants permanents.
Ensuite vous semblez oublier que l’empire ne diffuse pas que de l’info mais d’autres contenus qu’il faudra bien soit produire, soit acheter. Même si vous vous en arrêtez aux télévisions d’infos, que seraient-elles sans documentaires, sans images de sports et autres contenus extrêmement coûteux. Il ne faudrait pas oublier que les milliards de $ dont vous parlez servent aussi à acheter ou produire ces contenus.
Tout media internet qui voudra aller plus loin sur le net et offrir des services analogues à ce qu’offrent les media de l’empire devront se vendre ou aller en bourse (voire les quelques sites internet qui ont réellement percé, et dont Boursorama en est un bon exemple). Dès lors ils retomberont dans la même logique capitalistique et donc les mêmes travers que vous dénoncez (et qui n’en sont pas pour moi).
Bref, à mon avis peu importe le media de distribution, la problématique reste la même. Tout le bruit qui est fait autour du 5me pouvoir et de la blogosphère ne sont que du brassage de vent. Ce media sera intégré par les majors (qui savent aussi proposer des sites) comme les autres nouveaux media (par ex les mobiles). De toutes façons elles resteront incontournables car détentrices des contenus que seule leur puissance financière leur permet de produire et/ou d’acquérir (je pense à des contenus comme le cinéma, les séries ou encore le sport).
PS : désolé pour le doublon, mais le message précédent ne s’est pas mis au bon endroit.
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« Sujet intéressant mais traité trop superficiellement. »
Si j’avais pu résumer internet en un article, ce serait inquiétant. Pour le reste, il me semble que nos avis sont voisins, à un détail près. Il y aura bien sûr toujours des contenus, et il faudra toujours des sous pour les fabriquer, même si c’est moins que les 200 milliards actuels. Les questions en suspens sont :
- y aura t il toujours 400 milliards de pub ?
- sous quelle forme ?
- quel sera l’impact sociétal d’un changement de forme de la pub ?
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c’est un très bon article, construit, chiffré, pensé. Plutôt que des chiffres absolu pour le CA de la pub mondiale, j’aurai préférer des chiffre relatifs (par rapport au PIB, à la consommation, etc.), mais c’est un détail.
bémols, toutefois :
1) les vieux médias peuvent souffrir, mais disparaitre, non. Même sur internet, on commente beaucoup les diffusion en provenance d’un site de référence (google ou TF1), qui sert de « phare », et par rapport à quoi tout le monde réagit. Par conséquent les supports de pub traditionnels vont subsister.
2) l’efficacité de la pub traditionnelle peut baisser, sans nul doute. Ce qui implique éventuellement qu’il va falloir dépenser plus en pub pour le même résultat ! Le chiffre d’affaise des diffuseurs classique peut s’en trouver augmenté, plutôt que réduit.
3) Les rédacteurs « bénévoles » et les intervenants « spontanés », ça coute cher, très cher, pour un résultat maigre. M$ peut se le permettre pour corriger son image dans Wikipedia, mais je doute que les marchands de lessive puisse utilement investir là-dedans pour promouvoir leur dernière super-extra-nouveauté ...
la force de frappe de la pub à l’ancienne télévisuelle, c’est qu’elle ne coute pas cher. On fait un film, et à l’heure H il est dans toutes les télés, pendant que les 4x3 ont préparé le terrain. Sur internet, l’équivalent c’est le SPAM. Pas du tout le même impact.
4) de toute façon, on s’en fout, dans 10 ou 20 ans c’est la http://fr.wikipedia.org/wiki/Singularit%C3%A9_technologique
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Merci Gem. Je suis sensible car tu n’hésites pas à être sévère.
« Les rédacteurs « bénévoles » et les intervenants « spontanés », ça coute cher, très cher, pour un résultat maigre. M$ peut se le permettre pour corriger son image dans Wikipedia, mais je doute que les marchands de lessive puisse utilement investir là-dedans pour promouvoir leur dernière super-extra-nouveauté. »
La pub en France, c’est entre 10 et 15 milliards d’euros. A ce prix-là, tu trouverais bien un moyen de promouvoir Procter&Gamble sur le net, non ?
« la force de frappe de la pub à l’ancienne télévisuelle, c’est qu’elle ne coute pas cher. On fait un film, et à l’heure H il est dans toutes les télés, pendant que les 4x3 ont préparé le terrain. »
Oui, mais les mass media, ça risque de se terminer, et il va falloir faire avec. C’est de la prospective, n’oublie pas.
« de toute façon, on s’en fout, dans 10 ou 20 ans c’est la singularité »
De toutes façons je m’en fous, dans 10 ou 20 ans je ne serai sans doute pas là.
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Mais vous êtes très beau.
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Excellent article, détaillé, bien ficelé et pas trop lourd à digérer du fait des métaphores avec Star wars.
Une ptite histoire : (nota:je suis un « padawan » en informatique
)
Comme je regarde très rarement la télévision, je n’achète jamais de programme t.v.
Il y a quelque temps, j’ai consulté un site de programme tv afin de connaitre le résumé et la critique d’un film que l’on m’avait pourtant conseillé de regarder.
Je lisais donc la quinzaine de lignes écrites par le critique du site en question ; quand je m’apercus qu’un mot était souligné au coeur du texte.(en l’occurence le vocable « jeux », mais peu importe)
Quelle ne fut pas ma surprise de constater qu’en faisant passer le curseur de ma souris dessus, une petite fenetre publicitaire concernant les jeux sur le net s’ouvrit sans même avoir cliqué dessus !!!
Apres quelques recherches sur ce procédé plus que douteux car quasi-caché, j’ai trouvé qu’il s’agissait d’une nouvelle méthode de marketing nommée « intellitexte » developpée par une société portant presque le même nom mais orthographié différemment (je veux pas leur faire de la pub
)
C’est intelligent ça ???
J’espère que cette technique n’aura pas de succès auprés des hébergeurs ; car imaginez un article du Monde en ligne ou d’Agora Vox, truffé de mots « minés » de ce type !!!
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Je compatis, mais adblock est ton ami (si tu utilises Firefox) !
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Il y a déjà d’autres technologies aussi vicelardes qui s’adaptent au comportement des internautes et sont monnaies courantes.
Avant c’était l’ére des pop up qui gâchaient la navigation sur certains sites. Heureusement, des navigateurs ont commencé à intégrer la fonction anti pop up. Du coup, même Microfost a du lui aussi intégrer cette fonctionalité et le nombre d’utilisateurs l’activant ne cesse de croître ; intolérable d’échapper ainsi à la pub !
Et les publicitaires ont évidement contourné le pop up. Je ne compte plus le nombre de sites ou une pub apparait collé sur le texte et se déplaçant sur l’écran en fonction de comment vous faite défiler le texte avec la souris, voir parfois avec du son, trés fort comme pour les pubs télé. Evidemment on peu s’en débarrasser, mais qu’est ce que c’est chiant !
L’ére de la pub Internet n’en ai qu’à ses débuts. Autant les internautes essaieront de la fuire, autant des logiciels libres intégreront des fonctions anti-pub et plus les techniques webs et marketing s’adapteront à leurs comportements pour les prendre en défaut. C’est une course sans limites et sans règles, car c’est bien connu sur le web on fait ce que l’on veut !
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La pub sur Internet permet d’aller beaucoup plus loin encore. Les techniques d’IP- géolocalisation, de profilage des internautes, et d’analyse contextuelle des sites (thématique) et des pages consultées (contenu) permettent de ne proposer à l’internaute que des pubs parfaitement ciblées et dans la langue de l’internaute (y compris des dialectes régionals). D’où un meilleur coût/efficacité, ajouté à des coûts de réalisation souvent très inférieurs (avec la prédominance de pubs en technologie Flash).
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Là vous m’inquiétez, parce que je ne vois jamais aucune pub. Rien de rien. Firefox a du bon. Les fonctionalités de mon pare-feu aussi...
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J’ ai tout lu l’ article et tous les commentaires , bien instructif , documenté et tout . Mon avis , en dehors de ces problèmes de pub , c ’est qu’ internet est une vraie révolution technologique dont on ne connait pas encore le futur , disons dans 20 à 50 ans .
Rocla
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Wow !
Aussi perspicace que percutant ton article !Cela corrobore ma lecture actuelle : « la guerre de Hollywood contre la génération numérique », de JD Lasica aux Editions M2...qui confirme remarquablement bien tes observations, Forest.
Amicalement. Charles
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j’adoooore l’analyse,le genre.elle a l’avantge de nous faire croire que nous comprenons l’emprise des forces qui nous dominent,un peu comme avec notre ami Marx qui, grace à sa vision aveugle ,voyait dans le capital l’Empire.
décryptons la complexité du passé virtuel ,c’est encore le meilleur avenir actuel.
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L’illusion dans l’illusion, nous y voilà. Les moutons ont cru reconnaître un ennemi dans leur cinquième patte ! Le spectacle est de plus en plus divertissant ...
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Bonjour , Je suis l’utilisateur de base , je ne mets pas de filtres , je ne nettoie jamais mon ordi , je me fous des derniers kits de spyware , des derniers devellopements techniques. Je navigue et navigue au gres des envies. Exemple , je recherche un appartement depuis peu et comme par hasard ma boite mail se remplit d’annonces. Je recherche une voiture et soudainement je recois des mails de voitures . Je vais sur un site porno et je recois des mails de blondes.
Conclusion :
La NSA ou la CIA et les instituts de sondage et mon provider me fichent avec leurs supercalculateurs comme francais cadre moyen ayant une epargne de XX euros. Et , de plus ,un peu paranoiaque sur les bords,un peu anti americain car ayant navigue sur les sites conspirationnistes, et j’oubliais ! aussi amateur de gros 4x4 et de grosse blondes .
Bref si demain des extremistes viennent au pouvoir je devrais quitter ce pays de suite car je suis un element deviant.
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Oui, mais il y a une particularité dans l’âme humaine : ça s’appelle la faculté de masquer ce que l’on pense par le mensonge.
On peut donc écrire sur internet une chose crédible mais fausse, puis son contraire tout aussi faux une heure après. De même qu’on peut être plusieurs à utiliser une seule ligne. De même qu’on peut déménager, changer de micro, de fournisseur d’accès, cesser d’aller consulter un site, ou ne jamais adresser sur internet certaines données confidentielles.
Il est donc absurde de croire qu’on peut tout savoir au vu d’une navigation sur internet : qui est qui, qui pense réellement quoi, qui fait quoi, qui fréquente qui, qui fera quoi. C’est une hypothèse d’école digne de celles des publicitaires ou des sondeurs.
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Quant à la pub de DW !
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Bravo Forest. Je ne suis pas étonné que tu ramasses 95% d’avis favorables pour ce magnifique condensé de la situation et son analyse, malheureusement super objective. Je dis « malheureusement » parce que la déduction qu’on doit en tirer est que nous sommes en état de guerre déclarée pour préserver, comme le dirait Florent Pagny, « NOTRE LIBERTE DE PENSER » !
Le titre de ton article et la métaphore qu’il entraine sont donc pleinement justifiés : Le côté obscur de « la Force » est en pleine activité dans la galaxie des « oeuvres de l’esprit », et contaminera le nôtre à tous si nous n’y prenons garde. C’est déjà ce qui est arrivé aux artistes qui ont soutenu DADVSI sur le site fantoche de RDDV lors du débat à l’Assemblée. Certains en reviennent et nuancent aujourd’hui leur véhémence à l’encontre d’Internet (mais pas encore du P2P). Ils sont encore pour la plupart plus que contaminés par la Force obscure qui les gouverne. Les vrais artistes auraient pourtant dû, par nature, se positionner du côté lumineux, mais l’amalgame fait des multiples intérêts en jeu fut tellement bien présenté par leurs maîtres qu’eux-mêmes ont cru défendre Le Bien quand ils ne défendaient trivialement que les leurs et ceux de leurs cornacs...
Concernant la manoeuvre parallèle à DADVSI, complémentaire et logique stratégiquement parlant dans cette bataille pour la domination mondiale des esprits —je veux dire les dernières tentatives d’interdiction faites aux particuliers non munis d’une carte de Presse de publier leur témoignage direct de violences—, ça va bien entendu dans le même sens d’un « contrôle général de la pensée ». Et donc du « marché des cerveaux ».
On est là en plein dans une fantastique entreprise Orwellienne à la « 1984 », ingénument exposée par Patrick Le Lay quand il dit (à peu de chose près) que faire de la Télé c’est mettre des choses entre les pubs pour Coca-Cola.
Vive la Révolution pronétarienne !
Mais, s’il faut être extrêmement vigilant sur les contenus et particulièrement intolérant sur le sujet des libertés, je ne serai pas pour autant aussi pessimiste dans ma conclusion car nous avons les moyens de parer à ces attaques et de contre-attaquer.
En effet, le Net n’est qu’un « tuyau », une voie de circulation. Et il faut absolument que cette voie reste un simple moyen de circulation, neutre par rapport aux contenus qu’il transporte.
Le réseau routier se compose de chemins forestiers, voire de sentiers de contrebandiers, mais aussi de routes vicinales, départementales, nationales, et d’autoroutes à péage. On accepte avec difficulté de payer ces autoroutes alors qu’elles sont amorties depuis longtemps, mais on les prend quand même de temps en temps quand on a envie d’aller plus vite ou en plus grande sécurité d’un point à un autre.
Sur ces autoroutes, circulent à la fois des véhicules personnels et des convois de camions remplis de toutes sortes de produits qui sont ensuite redistribués à partir de « plateformes d’éclatement » commerciales. Mais il y a toujours aussi la possibilité de louer son propre camion pour transporter ses propres marchandises ou sa petite famille en passant par les départementales gratuites, bien plus bucoliques que les panneaux de pub bordant les autoroutes.
La vraie question est d’avoir un CHOIX entre les chemins. Et c’est bien ce que veut nous supprimer l’Empire, de manière qu’on soit entièrement dépendant de lui à tout moment de notre vie, et obligés de passer par les péages.
« Aussi longtemps que le spectre de la licence vraiment globale est écarté, il n’y a pas de financement des contenus alternatif » C’est parfaitement résumer en une phrase le monopole actuel de diffusion de la création : « Vous devez acheter ce qu’on vous dit d’acheter, et les autres créateurs peuvent crever ! (...à moins qu’ils signent chez nous) »
La « Licence Globale » est une réponse à cette tendance hégémonique des grands groupes mediatiques. Tout comme les départementales à quatre voies sont une réponse aux autoroutes : On peut s’en échapper quand on veut, personne n’y est prisonnier, et tout le monde trouve parfaitement normal que les cantonniers soient payés par l’impôt. Vous faites votre plein à la pompe du supermarché local, bien moins cher que les stations d’autoroute ; le garagiste du coin peut venir vous y dépanner à coût modéré et honnête sans avoir dû au préalable signer un contrat avec la société d’autoroutes ; l’aubergiste du village vous fera découvrir des spécialités insoupçonnées ; et en fin de compte, SAUF les actionnaires de l’autoroute, tout le monde s’y retrouve... C’est ça la vraie convivialité.
Il faut que tout le monde vive, y compris les créateurs et artistes, les journaux et les journalistes, et donc que les consommateurs paient l’information ou les oeuvres qu’ils « consomment ». Mais pas à n’importe quelles conditions ni sous n’importe quel joug. Il faut qu’ils aient un véritable CHOIX, et que ce choix soit neutre pour les créateurs. L’instauration d’une Licence Globale est donc une NECESSITE, mais ne doit pas se substituer à l’actuel réseau médiatico-business. Elle doit en être le pendant libre et le complément. Le marché dira lequel des deux systèmes a sa place. A mon avis, sans aucun doute les deux.
A tout pouvoir, il faut un contre-pouvoir d’ampleur équivalente. C’est quand l’un des deux devient hégémonique que surviennent les injustices et les révolutions. Nous sommes devant celles de la communication.
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Bon article. Cependant, l’intrusion lobbyiste n’est pas nouvelle et nous disposons d’une arme à sa hauteur : l’esprit critique que confère une bonne éducation.
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votre article est fort bien rédigé il me conforte dans l’idée que bientot si ce n’est déja fait nous seront surveillés dans la moindre de nos activités .déja maintenant on peut connaitre les habitudes de consommation d’un individu, les resto qu’il fréquente, ses lieux de séjour ses aller et venu que sais je encore par sa carte bancaire, on peut connaitre son état de santé par sa carte vitale, sa situation bancaire par le fichier centrale des incidents bancaires et incidents de paiement des crédits etc...etc...on peut même le localiser par satéllite l’armée utilise des logiciels qui permettent de visualiser par satellite une plaque minéralogique !!!! imaginez le croisement de l’ensemble de ces données accessibles à un pouvoir politique !!!! cela fait frémir certains films de science fiction comme Matrix par exemple ne sont pas si loin de notre réalité potentielle. nous pouvons sérieusement nous interroger sur le mot liberté et surtout celui de libre arbitre regardez et écoutez pas un seul instant où nous ne sommes pas sollicités par des messages publicitaires qui titillent en nous nos désirs ou nos craintes les plus secretes je me pose souvent la question de savoir pourquoi des milliers de personnes se pressent pour voir le même film , achètent les mêmes CD , courent apres le dernier bouquin à la mode....ne sommes nous pas déja profilés rabottés dés notre plus jeune age pour être de bons petits consommateurs dociles n’assistons nous pas à un rétrécissement voire à l’anéantissement de notre libre arbitre ?
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vous avez peur qu’on sache où vous allez au resto ? faites commes les allemands, payez tout en espèces
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J’ai beaucoup aimé cet article. Bravo. Pour ce qui est de cette mondialisation et cette mutation et de ces implications j’a un exemple. Apple qui vient de faire payer une mise à jour à ses clients pour augmenter le potetiel wifi des ses ordianteurs (passage wifig àpré-n) par un petit fichier de mise à jour ; ceci a été fait en arguant d’une loi américaine, en imposant au monde entier de payer à cause de cette loi ..américaine.
Je crois que l’on pourrait rajouter à cet article que c’est surement à cause de la multiplicité des lois internationales que la « mutation » du net n’est pas plus rapide. Et qui mieux que les multinationales et leurs « avaocats assuréments marrons puisque d’entreprise » pour essayer de maintenir le plus longtemps possible un flou. Libres et égaux en droits ... pour le net ce n’est pas une constatation inernationale. Il y a encore une notion forte de régionalisme ou de « nationalisme » lié au net. Et ça fait surtout le bonheur des grands groupes ...
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Excellent article Forest, comme d’habitude.
Il faudrait toutefois se demander si tout cela est le fruit d’une conspiration ou d’une organisation spontanée de la société. Je penche plutôt pour cette seconde théorie.
Le danger n’en demeure pas moins présent, et je crois que nous allons vivre en l’espace de quelques années un certain nombre de révolutions, comme on en a rarement connues dans l’histoire de l’humanité. Oui, une période charnière, importante.
J’observe partout une disparition de l’Humain, et cela m’inquiète et me chagrine à la fois. Beaucoup de nos congénères sont déjà privés de liberté et d’humanité parce qu’ils n’ont pas les moyens financiers de vivre une vie d’homme libre. Quant aux autres, ils abandonnent leur reliquat de liberté et d’humanité au nom de la production et de la consommation, au nom du confort technologique et matériel. La matière plutôt que la chair.
Je crois donc - et je milite en ce sens par mes écrits - qu’il faut revenir à plus d’humain, plus de simplicité, plus de vérité. Un peu comme dans l’Afrique que j’ai connue (au niveau de la richesse des rapports humains).
Chacun de nous porte une responsabilité parce que nous sommes consommateurs. C’est là que réside notre dernier pouvoir. Choisir de consommer tel ou tel article pour soutenir telle ou telle cause. Et je verrai bien la création d’entreprises éthiques dont l’objectif final n’est pas de faire du profit, mais d’apporter la satisfaction des besoins humains dans le respect des valeurs essentielles.
Bien à vous.
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« Et je verrai bien la création d’entreprises éthiques dont l’objectif final n’est pas de faire du profit. »
Une entreprise ne peut se permettre de fonctionner durablement à perte, alors plutôt que des entreprises qui ne sont pas dans « une logique de profit », avoir des entreprise avec une réelle éthique de gouvernance serait plus réaliste (plus difficile à mettre en place car cela implique beaucoup d’auto-discipline, mais est objectivement appliquable à TOUTES les entreprises, sans exception)... et souhaitable. Mais cela implique alors aussi une autre manière de consommer (encore un question d’auto-discipline)...là encore, souhaitable.
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Deux précisions.
Je ne souscris à aucune théorie « conspirationniste ». Ce que j’essaie de décrire est un « processus d’émergence », un « effet de système », que personne ne pilote vraiment. Le terme « Empire » ne fait pas allusion à un « Empereur » en particulier. Quand on parle par exemple de M Murdoch comme « Empereur des médias », il ne faut pas oublier qu’il rend lui-même des comptes à certains actionnaires, qui sont en bonne partie à travers moult intermédiaires des futurs retraités du Kansas.
Ensuite, les entreprises « éthiques » existent déjà. Par exemple, la plupart des organismes de micro-crédit ont un proft de 0%. Or elles influent sur la vie de beaucoup de gens. C’est intéressant à analyser en termes de théorie du capitalisme.
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Une petite précision, tout entreprise qui a besoin de créer de nouveaux produits ou de faire de la recherche et développement est obligée de faire du profit ; ce qui n’est pas impérativement nécessaire, par contre, c’est de redistribuer des dividendes aux actionnaires dans une vue à court-terme (voir l’idée assez juste, à mon sens, évoquée par Philippe Renève, dans son article sur le libéralisme et le mercantilisme, sur la question de l’actionnariat). D’où, à mon sens l’intérêt de s’interroger plus sur les questions de « gouvernance » que de profits.
Une dernière chose, mieux vaut qu’une entreprise fasse de la recherche grâce à ses propres fonds plutôt que par l’emprunt qui la subordonne aux banques...
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Celui qui pilote est en chacun d’entre nous : notre participation à l’illusion collective est d’autant plus grande que nous la dénonçons tout en continuant à l’alimenter.
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Taffiquer les contenus insidieusement peut complètement se retourner contre le traffiquant et décrédibiliser un site où un fabriquant ; c’est ce qui vient de se passer récemment avec sony et la ps3, et en plus nintendo a officielement retourné cette manipulation contre son rival d’une belle façon ma foi. Faisons nous un peu confiance pour réagir avec promptitude et efficacité pour démasquer les supercheries. Les chinois ont plus de chance, au moins l’empire du milieu pratique une censure reconnaissable et interprètable, ils n’ont pas encore compris l’usage subtil des tuyeaux publicitaires et des PARASITES dans notre beau modèle symbiotique occidental. Et dans les parasites je classe aussi les banques, la finance, et les assureurs.
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Belle Article
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bravo,excellent et tres instructif article.
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Forest,
Votre article est très intéressant mais vous me semblez négliger quelques données importantes :
- tout d’abord les entreprises ne font pas de la publicité sans raison. Elle en espérent un bénéfice d’image ou un bénéfice commercial (pour simplifier). Elles arbitrent donc en fonction de la dépense publicitaire qui a la meilleure efficacité. Aujourd’hui elles déploient une partie de leur budget sur les nouveaux médias (principalement Internet) d’une part parce que c’est nouveau (on essaye) et qu’elles pensent que l’efficacité y est meilleure. Il n’y a là aucun plan machiavélique mais un calcul économique. A terme le volume global de publicité va croître grosso modo au rhythme du PIB avec un mix TV/radio/Presse/hors média/internet qui lui évoluera,
- le consommateur est de plus en plus éduqué et se méfie de plus en plus de la pub, d’où qu’elle vienne. On peut d’ailleurs penser que son efficacité moyenne tendancielle diminue mais personne dans le système (les médias évidemment, les agences, mais aussi ceux qui chez les annonceurs tirent leur pouvoir de la taille des budgets) n’a intérêt à vraiment le mesurer (d’où par exemple le relatif archaïsme des mesures d’audience TV) ; en somme le système tolère le paradoxe de la dépense inutile,
- comme le montre l’exemple de MS la manipulation devient difficile à cacher. Elle existera et réussira dans certains cas mais aujourd’hui c’est déjà le cas (il suffit de regarder sur votre site les liens capitalistiques entre les groupes de médias),
- le consommateur a, à terme, le pouvoir d’imposer des contraintes sociales, environnementales, éthiques....aux entreprises (= annonceurs). La bataille d’image se jouera là plus que sur les spots des uns ou les bannières des autres.En conclusion : restons vigilants, attentifs, citoyens.
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Il me semble que tu as du mal à te déconnecter.
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@chem
« les entreprises ne font pas de la publicité sans raison »
Mon propos n’était pas la publicité par elle-même, mais l’impact sociétal de médias financés en majorité par la publicité. C’est un peu différent. Le contenu du « canard enchaîné » n’est pas le même que celui de « 20 minutes ».
Cela dit, votre phrase se discute quand même. Comme déjà demandé à DW : pourquoi les 3 fournisseurs de GSM ont-ils été parmi les premiers annonceurs dans le même temps où ils s’étaient partagés les parts de marché et avaient convenu des prix ?
Quand au fait que le consommateur se méfie de plus en plus de la pub, je n’y crois pas trop, mais acceptons en l’augure.
@DW
Attali n’est pas mon prospectiviste préféré, loin s’en faut. C’était Toffler. Mais souscrivez-vous aussi au propos d’Attali selon lequel la musique devrait être gratuite ?
Quand à « ré-enchanter le monde », comme signalé plus haut, ça m’a l’air assez nietzschéen.
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Forest,
votre exemple est amusant car justement dans le Canard il n’y a pas de pub ! Il y’a d’ailleurs un marché pour des médias où la pub est très faible voire absente. Quant à la pub elle n’a pas d’odeur si je puis dire ; la même pub dans des supports différents (Le Figaro et Libé, Elle et Géo,...) quel que soit leur contenu, a le même objectif.
GSM : je ne suis pas sûr de comprendre ce que vous voulez dire. Le marché est oligopolistique, de surcroît à 3 - ce qui est la configuration souvent la plus défavorable au consommateur. Le problème est ici. La pub permet simplement d’ajuster à la marge les parts de marché ou de pré-empter de nouveaux services dans l’imaginaire du consommateur (fist mover advantage)
Cdt,
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@chem
« justement dans le Canard il n’y a pas de pub »
C’est bien ce que je voulais dire en comparant un journal à 0% de pub et un autre à 100% de pub. Le contenu rédactionnel n’est plus tout à fait le même. Aux US, il y a en moyenne 90% de pub.
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là tu dérailles....
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Non, DW ne « déraille » pas. Il est en plein dans la réalité au contraire. Toute la question est de savoir comment nous allons nous accommoder de cette nouvelle réalité qui passe par la virtualisation des « oeuvres de l’esprit » qui ont pourtant un coût réel...
Tant qu’on ignorera la Culture en tant que « produit d’un travail humain », on sera à côté de la plaque. AVANT tout progrès ou innovation, il y a des « penseurs ». Ensuite vient le VERBE ou la « mise en forme de la pensée ». (c’est cela qui est l’objet d’un Droit d’Auteur, qu’il s’agisse de littérature, de musique, ou d’art pictural, ce n’est pas l’idée qui est protégée mais bien sa présentation et son exploitation publique).
Ensuite enfin viennent les applications pratiques et les réalisations industrielles ou commerciales.
C’est à ce dernier stade que la « diffusion » joue un rôle essentiel et que la scandaleuse concentration des médias canalise les goûts des consommateurs à son profit.
La Culture est ESSENTIELLE à la société, c’est son FONDEMENT même, et le travail des artistes (des « créateurs » en général car ça vaut aussi pour les inventeurs) DOIT trouver sa place dans le panorama socio-économique, faute de quoi la société dans son ensemble se condamne elle-même au déclin. Et il est clair que l’Art « étatique » (à la soviétique) n’est pas la solution. Celui d’un Art uniquement alimenté par des « mécènes » privés ne l’est pas davantage. L’art « populaire » qui ne serait soutenu QUE par le public présente aussi ses propres contradictions. Pour trouver un bon équilibre, il faut donc un peu de tout : De la pub (ou du sponsoring) pour certains, pourquoi pas, des mécènes ou un public pour d’autres, et un soutien collectif pour tous, avec des passerelles entre les différents modes de promotion/diffusion. En fait, l’artiste ne doit plus « dépendre », être prisonnier d’un système ou d’un autre pour vivre de son art, mais devrait avoir accès à tous pour diffuser ses oeuvres, sans y perdre en passant d’un système à l’autre. C’est l’Art lui-même qui y gagnerait en diversité.
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Votre référence à ce « livre collectif » d’Agoravox paraît très mal placée, car on pourrait plutôt l’inscrire parmi les pratiques que vous dénoncez.
Lisez l’article :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=20822
et le fil du premier commentaire, qui se termine par une « réponse » de Carlo Revelli suite à laquelle plusieurs commentaires ont été supprimés.
J’étais en train de lire les commentaires de ce fil, et soudain les derniers ont disparu. Le censure est donc bien réelle. C’est vrai que les dernières réponses de M. Revelli lui-même aggravent considérablement le cas, et les réactions à ces réponses ont pu déranger.
D’abord, par l’usage que fait Carlo Revelli des adresses IP, la mystérieuse définition de « groupes d’adresses IP », le recours à une correspondance privée qui ne fait que reprendre ce qui avait été dit à plusieurs reprises dans des commentaires à propos de cet usage des adresses IP... Comme le rappelait un commentaire censuré, les adresses IP n’ont vocation a être conservées que pour des contrôles en cas de plainte civile ou pénale. Aucun autre usage n’a été prévu.
Ensuite, vu surtout ce qu’est vraiment la modération d’Agoravox, Revelli se discrédite par son allusion à des sites « sans modérateur » à propos des articles censurés et parus ailleurs. J’ai bien vérifié.
Le premier article :
http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=79
François Bayrou, candidat entre deux eaux et à coloration variable
a été mis dans la colonne centrale de Bellaciao à l’adresse :
http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=44092
Nicolas Sarkozy, l’Etat et l’identité nationale (1)
avec même un dessin ajouté par les gestionnaires du site. On ne peut donc en aucun cas prétendre qu’il n’a pas été « modéré ».
Le deuxième :
http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=87
Nicolas Sarkozy, l’Etat et l’identité nationale (1)
a été approuvé par Indymédia Paris, qui est modéré :
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=77910
Enfin, il y avait la question de « livre collectif » que vous citez comme une sorte d’exemple, et qui apparaîtra, sur le plan éditorial comme sur les moteurs de recherche de la Toile, comme représentatif d’un prise de position pro-Bayrou « des citoyens ». Beaucoup d’auteurs qui sont venus de bonne foi écrire dans un « média citoyen » ne pouvaient pas s’attendre à une démarche pareille de la part des responsables d’Agoravox, juste avant les présidentielles.
Quant à M. 0kan AB , qui se définit comme : « assistant parlementaire et historien de formation. Membre de l’Union pour la Démocratie Française. Ancien chargé d’information à la Présidence de la République », c’est vrai que son commentaire ne paraît pas très impartial. Encore une remarque censurée.
Etc...
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L’auteur du premier commentaire a fait une coquille. Le lien de Bellaciao :
http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=44092
correspond bien à l’article sur Bayrou.
Mais Bayrou ou Sarkozy, ce n’est pas si différent. Bayrou ne cherche-t-il pas, tout compte fait, à se présenter comme le super-ministre incontournable, à « droite » comme à « gauche » ?
Précisément, ce qu’il y a de manipulation politique dans le prétendu « livre collectif » des mamamouchis autproclamés d’Agoravox, c’est cette opération cherchant à présenter Bayrou comme une sorte de candidat citoyen marginalisé, et ce qui comptera ce sont les grands sites type Yahoo ! et moteurs de recherche dont se plaint un peu hypocritement l’article. Les commentaires qu’on puisse faire ici seront beaucoup moins lus.
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Il fallait bien se douter qu’il y avait un intérêt derrière le désintéressement apparent.
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« Il fallait bien se douter qu’il y avait un intérêt... »
Mais pas forcément directement partisan, comme cela s’avère être le cas. Avec instrumentalisation de la Toile au nom des « articles citoyens » etc...
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Oh non encore le même copier coller de cet auteur. Vous les postez depuis une semaine partout sur AgoraVox. On a compris et vous nous soulez ! Mais vous avez pas pigé que vous vous décredibilisez en faisant ce spam partout ?
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« Vous les postez depuis une semaine partout sur AgoraVox. »
J’imagine que des internautes postent ces commentaires parce qu’ils voient qu’ils sont souvent censurés, et parce qu’Agoravox est devenu l’usine à tracts pro-Bayrou.
Mais en l’occurrence, le commentaire souligne la gravité des propos de Revelli sur les adresses IP dans un média qui se dit « citoyen » et qui se plaint de « Big Borther ». Quant à l’instrumentalisation d’Agoravox dans le prétendu « livre collectif », c’est vrai que c’est très grave et vous aurez beau essayer d’étouffer le débat.
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D’ailleurs, Revelli écrit contre le « vote électronique », mais vous vous en servez bien pour cacher des commentaires...
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Tu as raison on va établir un vote papier pour les commentaires...
Mais tu sors d’où toi ?? De Saint-Anne ?
Allez je vote plus pour te faire plaisir
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« Tu as raison on va établir un vote papier pour les commentaires...smiley Mais tu sors d’où toi ? ? De Saint-Anne ? »
On voit un peu ce que sont vraiment ces « démocrates ». Ce qui est aberrant, c’est le principe même de voter sur les commentaires dans un forum électronique.
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D’ailleurs, le temps de tourner le dos et ils ont déjà caché ce commentaire. Revelli peut continuer à nous pondre des jus contre le vote électronique...
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Ils ont caché le commentaire, mais ce n’est pas très grave. La véritable pièce à conviction est le prétendu « livre collectif » lui-même, et ça, ils vont le traîner comme un boulet. Trop tard pour le faire disparaître, c’est triste.
Pour le reste, le commentaire est un droit de réponse, à l’article et à des commentaires de Revelli. Si on cache même ces droits de réponse, ça en dit long sur ce que pourrait être l’UDF au gouvernement. De toute façon, on avait déjà vu Giscard et Barre.
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Justement, ce qu’expose l’article s’applique très bien au livre de Revelli et de ses copains.
Des partis politiques qui représentent une partie infime de la population confisquent l’expression citoyenne et en font une machine à bourrage de crâne.
Et la censure partiquée dans Agoravox rentre très bien dans le schéma : « tenter d’empêcher l’utilisation d’Internet comme système de diffusion ». Attirer les gens vers des fausses pistes fait partie de ces stratégies. On croyait qu’Agoravox était un média citoyen, et on se retrouve avec une permanence politique.
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Pour ce qui me concerne, si cet article n’était pas publié sur agoravox, il ne serait nulle part ailleurs, et de même pour les deux articles cités repris dans l’ouvrage collectif, qui sont quand même politiquement assez trash. Aucun de mes articles n’a jamais été altéré dans son contenu. Et sans agoravox je n’aurais même pas eu l’idée de les écrire. Donc globalement pour l’instant ça me convient.
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Peut-être, mais c’est mince comme réponse. Et lorsque vous écrivez :
« Pendant longtemps, Internet a été le jouet d’une minorité... »
regardez un peu ce « livre collectif » préparé en petit comité. Que représentent aujord’hui les partis politiques par rapport à la population ? Et que peut-on reprocher aux deux articles censurés par AV dont il est question plus haut ?
http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=79
http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=87
Ils paraissent bien écrits, bien formatés... Leur contenu n’est pas injurieux. Alors, en quoi ont-ils pu déranger ? Il paraît difficile de ne pas penser à un refus « idéologique ». Trop critiques envers Bayrou et Sarkozy ? Ou envers la Sainte Mère Eglise ?
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Bonjour,
Bravo pour cet article.
On pourrait dire en une phrase : « Filtrer et filtrer, il en restera ’peut-être’ quelque chose ». Celui qui détient la passette du savoir a, c’est vrai, les clés du pouvoir et de ce qui va avec... Internet est toujours présenté comme le lieu de liberté sans frontières, sans contraintes, sans censures (du moins dans nos pays démocratiques). A quoi pourrait servir une liberté si elle n’atteint pas son but ? Si, les robinets sont entre des mains bien concentrées ?
Il n’y a pas de « théorie du complot », là dedans, comme aiment le dire les angoissés. Il y a simplement une « possibilité » de contrôle. Et qui cite « possibilité » dit forcément « exercice ».
AgoraVox, j’aime et pourtant, même étant modérateur, moi même, je ne peux dire quel est le rouage final qui va décider de la parution d’une idée « fofolle » en apparence. Je n’ai jamais reçu de réponses à des questions très précises sur le fonctionnement final. Un rouage, comme un autre, mais l’huile qui l’a met ? Alors il y a le blog perso. Oui. Le « malheur », c’est que pour être lu, il faut avoir une notoriété reconnue qui se construit en beaucoup de temps, trop de temps. Un blog à soi, c’est bien. Le compteur de fréquentation aussi. Mais en parlant de « fréquentation » on ne parle pas de « lecture et de réactions commentées ». Ce qui prouveraient que le message est passé". Rien ne prouve qu’en tant que rédacteur, on a la vérité. S’en assurer avec les avis d’autrui empêche de faire fausse route.
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« On pourrait dire en une phrase : »Filtrer et filtrer, il en restera ’peut-être’ quelque chose« . Celui qui détient la passette du savoir a, c’est vrai, les clés du pouvoir et de ce qui va avec... Internet est toujours présenté comme le lieu de liberté sans frontières, sans contraintes, sans censures (du moins dans nos pays démocratiques). A quoi pourrait servir une liberté si elle n’atteint pas son but ? Si, les robinets sont entre des mains bien concentrées ? »
Mais, justement, Agoravox censure. Et le dernier « livre collectif » mettra à contibution les moteurs de recherche pour faire passer une propagande pro-Bayrou au nom d’un média théoriquement citoyen...
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Qu’on ne vienne pas dire ce que je n’ai pas dit. Je ne suis pas parano, non plus.
L’honnêteté existe bel et bien. Je n’en ai aucun doute. Ce que je dirais c’est qu’à la lecture des textes à immoler sur l’autel de l’audace et de l’extrême, je préfère laisser passer. Pourquoi ? Des idées existent en dehors de moi et elles doivent être défendues par leur auteur. Les bayroutans (comme les autres) ne font pas peur, s’ils s’accompagnent d’une vision et d’une visibilité de tous côtés. De l’avant et de l’après.
Sur AV, s’exprimer n’est pas une question d’un pliage à la lettre d’une politique éditoriale. Celle-ci est un cahier des charges facilement mis à jour à des moments choisis et à terme échu.
J’ai récemment répondu assez « durement » à un mail (c’est ma manière d’être) qui tentait de m’expliquer ce qu’était le rôle d’un modérateur.
Le « modus vivendi » est une technique pour canaliser en fonction du passé, pas une ouverture vers un futur qui est en perpétuel changement.
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« Sur AV, s’exprimer n’est pas une question d’un pliage à la lettre d’une politique éditoriale. »
Non, c’est devenu beaucoup pire. C’est une censure de fait d’après les idées éxprimées, alors que la politique éditoriale ne le dit pas.
Si Agoravox s’était présenté comme un site de l’UDF, ou du courant « centriste » euopéen, les auteurs et les électeurs araient été avertis. Même Yahoo ! Actualités, qui vend ce site comme un site citoyen.
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Tout d’abord, je me permets de dire que vous avez le plus Bel Avatar de tout AgaraVox. Peut-être un goût de la personnification des lignes de force vous incline à une certaine Licence. Vous parlez de l’Empire comme on pourrait en référer, sous d’autres déclinaisons, à une Théorie du Complot. Je ne fais pas confiance aux Pouvoirs, et la Personnafication me semble de l’enfantillage (pour lequel j’ai mille indulgence) quant à moi, mais j’ai l’impression que de Désigner ainsi les choses, leur donne, par un mauvais tour du Langage, une existence supposée. Après tout, toute l’évolution qui a lieu grâce à Internet, n’est-elle pas surprenante, inespérée, fascinante ? Le génie humain n’a plus que ce refuge, tant la Nature a été expurgée de ses richesses. Autant donner une « cour de récréation » aux connards de capitalistes. On pourra prolonger notre existence pendant ce temps, soigner la Terre, vivre, tel Candide à la fin du Roman de Voltaire. Et même acheter, dialoguer, tels des fous. Vous stigmatisez le film à la gloire de FedEx, « Seul au Monde ». Ce film, vous oubliez ce détail, n’est pas si mauvais que cela.
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@prgrokrouk,
Je ne sais si c’est de moi dont tu parles avec mon « Avatar » ? Ok. Je vais faire semblant.
Se définir avec précision est une obligation à mes yeux. Les faux fuyants, je n’aime pas. J’aime savoir à qui j’ai j’ai à faire. J’aile donner confiance ... au début. Pas de goût de la personnalisation, du tout ou bien pour en rire en commun. Grande gueulle, « tiestue », comme on dirait chez moi. Défendre son opinion ne signifie nullement jusquauboutiste. L’erreur, je l’assume et je corrige sans complexe. Carlo a reçu en son temps un peu de précisions sur ma façon de voir.
La nature des gens ne se construit que dans un espace de très court : une vie. Le particularisme sous toutes ses formes ne fait pas avancer le schmilblick. La Nature, celle avec « N », elle je l’a défend bec et ongle. Mes écrits l’ont prouvé.
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@prgrokrouk
« Vous parlez de l’Empire comme on pourrait en référer, sous d’autres déclinaisons, à une Théorie du Complot. »
Ce n’est pas le cas. J’essaye de décrire un « effet de système ». Cf. réponse plus haut.
« Après tout, toute l’évolution qui a lieu grâce à Internet, n’est-elle pas surprenante, inespérée, fascinante ? »
Tout à fait, mais rien n’est tout blanc ou tout noir.
« Vous stigmatisez le film à la gloire de FedEx, »Seul au Monde« . Ce film, vous oubliez ce détail, n’est pas si mauvais que cela. »
Moi, je m’y suis bien embêté.
Mais c’est effectivement un détail.
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Le sourire que vous affichez fait plaisir. Je suis content d’avoir fait un heureux involontairement. L’avatar admiré n’était point celui-ci, mille excuses.
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Votre article est très intéressant et on ne s’endort pas en vous lisant.
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Alors je me sens moins seul au monde.
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Il faut bien reconnaître que sur ces questions, notamment du partage entre privatisation et gratuité virtuelle, seul le candidat Bayrou propose une vision et un projet.
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Un article qui recoupe les interrogations de celui-ci :
En guise de présentation, à qui appartient MySpace ? A l’homme d’affaires australo-américain Rupert Murdoch. Pour résumer, il s’agit d’un milliardaire, ami personnel de la famille Bush, propagandiste politique par le biais de son empire médiatique (dont la très fameuse chaîne de TV Fox News, première chaîne d’information américaine) et soutien actif des interventions militaires des USA à travers le monde. Durant la préparation de l’invasion irakienne, les 175 journaux et publications que possède Murdoch à travers le monde ont toutes largement défendues l’entrée en guerre américaine (1) . Pourquoi boycotter MySpace ? La logique est simple. La chose la plus complexe aujourd’hui pour les sites internet qui tirent leurs revenus de la publicité est de créer du contenu. Le contenu du réseau MySpace est créé à 100% par ses utilisateurs. MySpace a été racheté 580 millions de dollars et en vaudrait aujourd’hui 10 fois plus. Tout ça grâce à chacun de ses utilisateurs... Et cet argent ne sert qu’à renforcer le pouvoir et le contrôle social sur les populations. Mais au-delà de ça, ça fait encore plus mal de voir des groupes punk ou skins, qui se revendiquent anti-capitalistes et prétendent défendre des alternatives, se vendre sans sourciller chez MySpace, en- dessous d’un beau bandeau de pub pour Air France, Meetic ou SFR. Et pire encore, de moins en moins de gens semblent se poser la question, l’effet de mode a marché en un temps-record, parfois même dès les premiers répétitions ;« il nous faut un MySpace ! ». Un gadget stupide gavé de pubs, devenu vital, avec d’acharnés défenseurs qui voient rouge dès qu’on leur parle de ce que ça représente. Certains prônent le DIY mais ne sont pas foutus de passer plus d’une demi-heure pour faire un site qui va diffuser leur zique et servir de vitrine au monde entier. Les mecs passent des heures et des heures a torcher des morceaux, soigner des mélodies, mettre sur papier et en musique ce qu’ils ont dans les tripes... et balancent ça au monde entier sur des sites tous ripoux remplis de pubs, appartenant à la lie de l’humanité.. parce que c’est simple, facile et que presque tout le monde en a un. Et tant pis si on alimente les caisses d’une pourriture faf ultra puissante pour faire connaitre ses chansons anti-militaristes super-engagées, le manque de temps ou de compétences techniques à bon dos ! Le jour où on distribuera à l’entrée des concerts le catalogue Dell ou des dépliants promo pour le Crédit Lyonnais et MMA (qui auront bien sûr subventionné le concert), on en trouvera toujours pour venir expliquer que c’est subversif et que ça nuit au système... excusez-nous par avance de pas être convaincu. Petites réponses aux arguments trop souvent entendus... « Myspace est un outil formidable » Et comment faisions-nous avant MySpace ? Et bien on créait des sites internet nous mêmes (avec nos doigts et notre cerveau), on s’envoyait des e-mails et tout fonctionnait tout aussi bien. Des connexions et des réseaux s’organisaient tout aussi bien. Nous nous revendiquons du mouvement punk, qui lui même a toujours défendu une vision DIY dans ses actes. Do It Yourself. Faire une page internet pour présenter son groupe est à la portée de tout le monde (ou d’un ami qui s’y connaît, dans le pire des cas). Cela demande un (tout petit) peu plus d’efforts que d’ouvrir un compte MySpace mais cela permet de rester indépendant. "Dommage de boycotter MySpace qui est un formidable outil de communication gratuit pour des dizaines de millier de groupes. Grâce à MySpace on entend et communique avec des groupes que l’on entend nulle part ailleurs.. ou presque." Faux. Il existe encore (et heureusement !) des milliers de groupes qui n’ont pas de MySpace, ou n’en veulent pas. Et rien ne t’empêche de les découvrir, via un bon moteur de recherche, en lisant quelques fanzines, en écoutant quelques bonnes émissions de radios, ou en fréquentant quelques bons forums. FUCK MYSPACE ! Petite note à l’usage des égarés sur MySpace... Page 2 « on peut rencontrer plein de gens grâce à MySpace » Curieux, moi qui pensait que ça servait seulement à dire « thanks for the add ! ». Chacun peut ainsi de targuer d’avoir plein d’amis virtuels dans la scène, c’est formidable, en effet... "si l’on se pose la question pour MySpace, alors il faut se la poser pour toute la chaine dont il fait partie : votre fournisseur d’électricité, la marque de votre ordi, votre système d’exploitation, etc..." Ce raisonnement est faux. Il faut différencier déjà ce sur quoi on a le choix et ce sur quoi on ne l’a pas. Vous connaissez un un moyen alternatif de contourner EDF pour les particuliers ? Nous non... Vous connaissez un moyen de contourner les constructeurs informatiques ? Nous non... Et au passage, il est curieux de mettre MySpace au même niveau que son fournisseur d’électricité, l’un étant tout de même plus vital que l’autre. « on sait qu’il y a plein de choses à critiquer chez MySpace, mais bon... » Le principe du DIY qu’il ne faudrait quand même pas perdre de vue :
- si je sais consciemment que quelque chose est puant, je me prends en main pour trouver/proposer une alternative. « il y a des combats plus importants que MySpace » Ce genre de trucs, qui consiste à définir des priorités d’action, c’est juste l’excuse habituelle pour ceux et celles qui ne font jamais rien et se cherchent des excuses. Il faut voir ça d’une façon plus globale, comme un tout : comment chacun agit concrètement contre le capitalisme, et autres formes d’exploitation, alors, si il trouve toujours un moyen de rabaisser les formes de luttes, aussi simples et en apparence insignifiantes soient-elles ? « Y’a plus important que le végétarisme », "y’a mieux à faire que de critiquer Nike ou Mc Donald’s« , »la lutte pour les OS libres OK, mais y’a plus important« , et là »critiquer Myspace ouais, mais vous avez rien de mieux à faire ?" Mais tout ça, ce sont juste différentes facettes de lutte, qui illustrent une lutte consciente ou non beaucoup plus globale. Si l’on s’en prends à ça au nom d’une tolérance bidon, du genre "soyez un peu cools les mecs c’est pas méchant", on bride toute la mécanique de l’activisme quotidien - qui par définition a pas vocation à être trop visible, et qui comprend beaucoup de trucs en apparence « insignifiants ». Mais au final ces trucs s’ajoutent, s’ajoutent, et l’on obtiens une lutte cohérente, à son échelle, mais au moins elle existe. « Il y a des groupes super engagés sur MySpace ! » Et ? T’as besoin de suivre des idoles ? Surtout quand elles sont elles-mêmes incohérentes, sciemment ou par ignorance... Argument ultime : "Arretez de nous prendre la tête, Myspace est un outil de communication pour les groupes et les gens qui veulent se contacter rapidement sans se prendre la tête, se balancer des conneries, bla bla.." Cette fois-ci, nous laissons la parole à Patrick Le Lay, PDG de TF1 : “Dans une perspective « business », soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca- Cola, par exemple, à vendre son produit (...). Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible (...). Rien n’est plus difficile que d’obtenir cette disponibilité. C’est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l’information s’accélère, se multiplie et se banalise”. (1) Pour en savoir plus sur Murdoch et Fox news, matez "Outfoxed, la guerre de R. Murdoch contre le journalisme« : http://www.ecranlarge.com/test-dvd-299.php »-
Quelques extraits de cette longue citation auraient suffi à véhiculer l’essentiel du message. Mais si vous souhaitez prolonger, je vous conseille d’aller voir là :
http://www.myspace.com/Modules/Common/Pages/Privacy.aspx
et d’y trouver par exemple ceci :
"MySpace.com collecte des informations envoyées par l’utilisateur telles que son nom, son adresse e-mail et son âge ... MySpace.com collecte également d’autres données dans le cadre du profil, notamment les intérêts personnels, le sexe, l’âge, les études et la profession... Fr.MySpace.com consigne également des informations (...) telles que l’adresse IP, les informations concernant le profil, les données utilisateurs agrégées.
Ces informations peuvent être transmises à des parties tierces afin que celles-ci puissent fournir des services et des annonces plus pertinents ...
Fr.MySpace.com ou un partenaire, peut de temps à autre parrainer une promotion ... Il peut alors être demandé aux utilisateurs de fournir des informations personnelles telle que leur nom, leur adresse électronique ou l’adresse de leur domicile ... Nous communiquons les données personnelles à divers partenaires annonceurs ..."
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« Mais au-delà de ça, ça fait encore plus mal de voir des groupes punk ou skins, qui se revendiquent anti-capitalistes et prétendent défendre des alternatives, se vendre sans sourciller chez MySpace, »
Ah ! Ah ! Ah ! Il n’y avait plus de place sur MyCuba.com ?
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relisons jérémy rifkin et notamment « l’age de l’accès » si le capitalisme industriel était centré sur la notion de propriété privée, avec ses corollaires, droit d’exclusivité et d’aliénation, le capitalisme contemporain se fonde sur la notion d’accès et vide la propriété de sa substance. Telle est la thèse développée par l’auteur de deux ouvrages célèbres, La fin du travail et Le siècle biotech, dans son dernier livre. Le paradigme de l’accès lui permet en effet d’expliquer la plupart des phénomènes économiques et sociaux de ces dernières décennies : de la réorganisation des entreprises (externalisation des services puis de la production, downsizing, liquidation des actifs et des stocks, stratégies marketing du freeware), au développement des technologies de l’information (internet, le portable, la multiplication des informations de toutes natures), en passant par l’explosion du tourisme et de manière générale de l’industrie du loisir, l’importance grandissante des marques ou encore l’émergence d’une industrie biotechnologique.
Alors qu’à l’âge industriel les rapports marchands s’organisaient sur des marchés autour de la cession de droits de propriété sur des biens matériels, le capitalisme numérique fonctionne en réseau et les échanges marchands commercialisent des droits d’accès à un certain nombre de services, durables dans le temps. L’objectif des entreprises n’est donc plus de vendre un produit définitif à un client qu’il ne reverra jamais, mais de l’abonner à un service qui doit durer le plus longtemps possible. Le consommateur n’est plus un acheteur, mais un abonné à des services multiples : prestation de soins, communications téléphoniques et informatiques, location de biens divers, informations, loisirs, etc.
Ce changement de perspective ne concerne pas seulement la grande consommation mais l’organisation même des entreprises qui depuis vingt ans externalisent leurs services internes et se débarrassent de leurs biens matériels et immobilier jusqu’à la limite extrême du « fabless » (sans fabrication) : entrepôts, usines et bureaux sont loués à des entreprises spécialisées, la gestion des données, des salariés et de la production est sous-traitée. En prenant l’exemple de Nike, Rifkin montre que l’entreprise ne fait plus que gérer une marque, c’est-à-dire un pur signe, qu’elle s’est « dématérialisée » dans un contexte économique où elle ne vend plus des chaussures, mais un ensemble de signes culturels (identité, distinction, modèle imaginaire, rêve) dont le produit matériel n’est plus que le support.
Que ce soit au niveau de la consommation ou de la production, les agents économiques opèrent par interconnexion au sein de réseaux plus ou moins spécialisés. C’est leur capacité à être et rester connectés qui détermine leur richesse économique, et non plus l’accumulation de capital ou de biens matériels.
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Excellent article. Il y a un rapport dialectique entre la réflexion et l’information, comme on en trouve rarement.
Le sujet intègre la problématique de la globalisation : un marché mondial, de l’info, de la pub, de l’entertainment. Y a-t-il des « informations sportives » ou production d’entertainment ? Les cours de la bourse sont-ils une information ou de la propagande ? Je ressors ce vieux terme de propagande pour souligner uniquement le passage du public au privé, de la propagande à la publicité. Les changements techniques font la fortune de nouvelles industries, mais elles ruinent aussi les anciennes.
Dans ce contexte, on devrait davantage se demander si la dématérialisation ne met pas péril le capitalisme. S’il est logique de transporter les marchandises alors que l’information et donc le savoir des hommes peut voyager gratuitement. La dématérialisation au profit des signes n’est pas nouvelle, les lettres de change datent du Moyen-âge. Les transactions ont besoin de codes, de symboles identifiables et de confiance.
Il me semble que ce qui est vraiment nouveau, c’est la « pollution des signes ». La commercialisation devient plus coûteuse que la production des biens, elle investit l’information et les spectacles. Notre attention est sans cesse aspirée par des signes perturbateurs, le signe de Nike sur les casquettes, le m jaune qui identifie une marque de restauration rapide, etc. Mais je ne sais pas de quoi mon environnement est fait, la chaine technique pour produire un ordinateur et ses logiciels est énorme mais je ne sais pas combien de capital est nécessaire pour la création d’un emploi dans mon entreprise ni qui en sont les propriétaires.
La pollution des signes, c’est cela : je suis encombrée de signes qui me sollicitent en permanence pour consommer et je maitrise de moins en moins mon environnement économique, technique et social. L’information est maintenant liée au financement des annonces publicitaires, et donc l’évolution technique de la distribution de l’information dépend du recyclage économique de la publicité. Ton article, Forest, introduit remarquablement à cette problématique à la fois très importante pour notre avenir et bien difficile à faire comprendre. Rappelons-nous que la main invisible du marché remet de l’ordre, y compris dans les rangs des patrons présomptueux qui créent par exemple des sites Vivazzi sans rien maitriser du tout. La théorie libérale veut que les industries dépassées meurent, y compris l’édition phonographique...
L’industrie a merveilleusement réussi à créer des richesses et de la croissance, mais on se rend compte aujourd’hui des dégâts écologiques dont on ne mesure pas le coût. On devrait s’interroger aussi sur les risques que comportent la concentration mal maitrisée des connaissances avec la privatisation des brevets, sur les dépendances techniques, et sur l’assujettissement que provoque l’info-entertainment. Le signe, qui fait le lien entre le sens proprement humain et l’objet, est mis en péril par la profusion des objets et le tumulte des signes sans signification.
Cet article doit provoquer la réflexion au-delà de quelques jours.
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Excellent article, en effet. A mon avis, il serait intéressant de rebondir sur votre commentaire en forme de critique de l’économie politique du signe, ne serait-ce qu’en vue de mieux cerner la modification des modes de socialisation induites par le grand marché. Singulier paradoxe, cette modification se pose pour ainsi dire comme antithèse de l’humanisme personnaliste présent dans les philosophies libérales qui se tiennent. Les conséquences ne sont pas de moindres, à commencer par celles que l’on peut qualifier d’écologiques, que ce soit au sens littéral ou batesonien. La fonction du signe dans ce marché en quète de dérégulation entrainerait alors une modification de l’écologie de l’esprit. A commencer par l’attitude qui transforme les personnes en porteurs, afficheurs, et relais de « marques », la clé de l’intersubjectivité devenant alors la circulation des produits. Jusqu’où peut aller l’impersonnalité par fait d’identification aux produits ? Le sujet est il voué a disparaître sous l’empire de cette sorte de palingénésie accélérée qui caractérise la circulation marchande des signes ? Un processus qui absorbe et consomme l’individualité n’est-il pas un cas dans lequel la civilisation se nie ? Cette transformation en cours n’aurait-elle pas entre autres conséquences de transformer les individus en relais de plus en plus dénués de prérogatives d’autonomie critique, voués à devenir les véhicules d’un processus aveugle et sourd quels qu’en soient les effets ? Questions de prospective...
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Je devine une association de bons produits, mais quel ragoût ! Vous avez dû faire tomber plusieurs pots dans cette marmite. Pour le fromage, pouriez-vous sortir quelque chose qui ne pèse pas ?
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Merci à Pingouin perplexe de me faire découvrir Bateson et sa théorie de la double contrainte.
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Je recommande comme remarquable illustration de l’article de Forest Ent, et notamment sur l’évolution des formes plus ou moins intrusives de la publicité, l’interview de Jean Baptiste Rudelle sur le site de Jean-Michel Billaut.
@ prgrokrouk : vous avez sûrement raison, mon commentaire est un peu désordonné. Mais Pingouin complexe montre par son commentaire subséquent qu’il a visiblement discerné l’essentiel : je suis donc très satisfaite !
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Article intéressant, même si je n’en partage pas totalement le point de vue.
Lorsque l’on parle d’un flux monétaire de 400 milliards de dollars, on parle avant tout de pouvoir. Ceux qui ont le pouvoir (les tuyeaux ou l’empire comme vous l’appelez) touchent cet argent car les tuyeaux sont rares. Comme toujours en économie, la rareté crée de la valeur.
Dans un monde comme internet ou les tuyeaux sont multitudes, le fait d’être diffusé massivement (l’audience) perd de la valeur.
Le fait de cibler son message prend au contraire beaucoup de valeur et en conséquence, des régies comme Google AdWords / AdSense se créent. Il faut noter que dans le cas de Google, tout est dans le ciblage, rien dans le contenu.
Or, le ciblage est d’autant mieu réussi que la régie gére un grand nombre de sites. Pour l’éditeur c’est une garantie de trouver toujours un annonceur et pour l’annonceur c’est la garantie d’avoir sa pub diffusée ou il faut. Les régies publicitaires sont clairement confrontées à la loi de Metcalfe. (Qui dit que l’utilité de certains bien et notamment dans les télécoms augmente lorsque beaucoup de gens l’utilisent). Je pense donc au contraire, que nous allons assister sur ce point à un transfert partiel de valeur de la publicité classique vers la publicité en ligne.
Mais vous avez raison sur un point, le ciblage ne résoudra pas tout. Car internet participe à réduire l’asymétrie d’information entre vendeurs et acheteurs. Donc il est plus difficile d’attendrir un acheteur bien informé avec une publicité rutilante et au contraire il vaut largement mieux réinvestir l’argent dans le produit que ce soit pour l’améliorer ou pour baisser sensiblement son prix et apparaitre favorablement classé dans les comparateurs de prix.
J’en arrive donc à la conclusion suivante : Sur internet, la publicité n’aura pas autant d’importance que sur les médias classiques. (Mais elle ne disparaitra pas, loin de la).
Mais revenons à votre point : Vous parlez de 400 milliards et dites que d’une certaine façon ces milliards vont bien devoir aller quelque part. Dans le cas que vous décrivez il n’y a que trois possibilités : - On intervient juridiquement (synonyme d’artificiellement) pour forcer ces 400 milliards à aller quand même la ou ils ne sosnt plus nécéssaires. Tous les états du monde ne font pas la même bétise. Ceux qui la font s’appauvrissent. - Les entreprises investissent une partie de ces milliards ailleurs : Nouveaux produits, meilleurs produits ou produits moins chers. On est dans le cas optimal. La société s’enrichit globalement puisque l’affectation des ressources est optimal. - Une partie de ces milliards ne trouve pas d’utilisation autre que l’épargne dans les coffres des grandes entreprises. Il y a une forte inflation.
Le premier cas est clairement non soutenable même à moyen terme. Le risque est que si les chiffres sont ce que vous annoncez, un mélange soit fait entre le deuxiéme et le troisiéme cas. Mais alors que le deuxiéme cas aura tendence à créer une baisse des prix par amélioration de la productivité, le troisiéme crée de l’inflation monétaire et donc une hausse des prix. Le bilan de ces deux tendences contradictoires reste une inconnue notable.
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Développement très intéressant.
J’y ajouterai une autre inconnue : l’utilité commerciale réelle de la publicité. J’ai souligné qu’elle était la plus intensive dans les secteurs les plus mûrs. Elle y a donc surtout un rôle défensif. Un début de baisse de performance pourrait y enclencher un mécanisme de désarmement, ce qui conduirait à une disparition simple de l’activité sans aucune conséquence par ailleurs.
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Très bonne leçon pour AGORA : Lorqu’un article est remarquablement bien tourné, les commentaires sont aussi nettement plus constructifs !
Merci à tous et à Forest. c’est de l’info comme nous en redemandons... pour faire avancer le schmilblick...
Pour répondre indirectement à Max Bruxman.
Vous êtes informaticiens, et vous constatez que les pratiques des internautes sont en évolution constante.
Vous soulevez à juste titre “Dans un monde comme internet ou les tuyeaux sont multitudes, le fait d’être diffusé massivement (l’audience) perd de la valeur.“
Ainsi que votre conclusion : "Sur internet, la publicité n’aura pas autant d’importance que sur les médias classiques. (Mais elle ne disparaitra pas, loin de la).”
Cette perte de valeur, ainsi qu’une adaptation de la publicité bien entendu va se faire. Mais force est de constater, que les réglementations abusives et florissantes afin de reprendre la main, se font contre l’intérêt des internautes, et surtout l’intérêt des contenus. (taxation multiple et redondante ne suffirons jamais)
Ces cette guerre que les annonceurs, les médias, les majors,..., sont en train de perdre !
Au lieu de proposer et tirer vers le haut la richesse du contenu, comme pour la TV, c’est bien par le bas, l’inertie, le copier-coller et j’en passe, que les médias pris dans une tourmente sans précédent essaient de racoler. Google n’est pas en reste... et tante de changer son fusil d’épaule ! à suivre. (wiki met en place un moteur...)
Nous assistons a une radicalisation des différents antagonistes, ce qui amplifie la dérive ! La progression du P2P en est plus que compréhensible et surtout irréversible !
Les créateurs n’ont pas de temps à perdre avec ce petit jeu. Ils ont un espace ouvert et ils l’utilisent. Aucune réglementation ne s’adapte aux nouvelles pratiques et L’Open Source prend quelques longueurs d’avance, remettant en cause les fondements économique, juridique et social.
Tout protectionnisme est voué à l’échec. Ce n’est plus une course à l’exception culturelle, mais à l’exceptionnel culturelle. Créer l’évènement en est le moteur et les artistes délaissés par un système rétrograde trouvent enfin audience. Les intermédiaires n’ont plus lieu d’être.
Car aujourd’hui l’enjeu, n’est plus d’augmenter le coût de la Vie, mais de le baisser ! C’est une nécessité de survie !
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Voilà une bonne raison d’être. Inutile de chercher l’ennemi invisible ou d’aller imaginer des identités masquées. Il n’y en a pas. La Technique, en étendant son « empire », interminablement multiplie des hasards, où sans cesse, réapparaît autrement, la nouveauté. Effet inattendu de l’innovation. Peut-être même un moyen de moins brûler (gaspiller, détruire, offrir un ennemi imaginaire, etc.)
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oui l info en temps réel est le 5em pouvoir une masse d’info faut..chercher Plainte contre le Coran au Danemark L’organisation danoise SIAD (Stoppons l’islamisation du Danemark) a déposé une plainte aujourd’hui contre le Coran au motif qu’il est en contradiction avec la constitution danoise (appelée Grunlov). SIAD veut faire interdire la moitié du Coran, en substance, les versets qui ordonnent aux musulmans de tuer ou d’opprimer les infidèles, tout comme Geert Wilders l’a dénoncé aux Pays Bas.
SIAD cite trois articles du Grundlov, les articles 67, 69 et 78 qui traitent de violence, de meurtre et de menaces. Les associations qui violent ces 3 articles doivent être dissoutes, conformément au Grundlov. En conséquence, toute mosquée dans laquelle seraient prêchés les versets violents du Coran, devrait être fermée.
SIAD a envoyé cette annonce par courrier à Al Jazeera et aux ambassades de tous les pays arabes à Copenhague.
Hodja
Plus de détails et réactions (en danois) : http://hodja.wordpress.com/2007/02/24/koranen-...siad/
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@ Darth Wador
Votre analyse rejoint en bonne partie la comparaison que fait E Todd entre l’empire US et l’empire romain, et vous prévoyez ensemble que le premier se terminera par la « romanisation » de ses vassaux. Cela dépasse mon propos ici.
Cela fait un an que nous échangeons ici, et que je vous répète - sans jamais vous convaincre, je le vois - que l’art n’est pas l’objet du débat. L’enjeu est l’utilisation de l’art comme support d’une forme de communication. Dans tous les avenirs possibles, il y a des artistes et des revenus de l’art. Par contre, dans certains avenirs possibles, il n’y a pas de Time Warner ni de TF1 ni d’Omnicom ou Publicis. Bien que l’ayant introduit, je n’ai pas développé le côté « politique » du sujet dans l’article, et aucun commentateur n’a critiqué ce fait, car les conséquences politiques sont évidentes.
La mauvaise monnaie chasse la bonne, le mauvais art chasse le bon, la mauvaise information chasse la bonne. Quand on a le choix entre un journal payant et un gratuit, on prend le gratuit, quitte à se rendre compte plus tard que l’on n’a plus vraiment d’info.
Mon message est à peu près le contraire de celui que vous m’imputez : il faut impérativement payer rapidement la musique avant qu’elle ne soit plus finançable que par la pub. « Vous voulez de la musique gratuite », c’est la désinformation de l’Empire depuis 7 ans. Et ca fait 7 ans que nous réclamons un mode de paiement direct, plutôt que de « pirater ».
Et vous DW sur ces aspects informationnels vous êtes assis entre deux chaises. Car en croyant défendre les artistes vous en venez à défendre la DADVSI qui est la négation des libertés individuelles, bien au delà du pauvre sujet du mp3.
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« la DADVSI aura été très utile pour bien séparer Bayrou de Sarkozy »
La DADVSI aura été bien utile pour séparer Sarkozy de tous les autres. Après, c’est votre choix, pas le mien. Je trouve que Bayrou est un bon candidat de droite, et qu’un match Royal/Bayrou serait logique. En tout cas, pitié, pas Sarkozy. On dérive un peu là, non ?
« vous ne vous préoccupez pas des vrais problèmes politiques qui sont la misère matérielle et morale. Vous vous préoccupez des loisirs... »
Procès d’intention, alors que je vous ai exposé mes motivations clairement il y a un an. Accordez-moi au moins la cohérence du propos. Mais je veux bien les reformuler encore une fois.
Notre système politique est bloqué en partie par une concentration excessive de l’ENSEMBLE des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire et médiatique. Il est impossible de la remettre en cause sans pouvoir médiatique. Ce dernier vend officiellement de l’entertainment. Si le net permet de diffuser l’entertainment autrement, il y aura enfin une brèche pour réintroduire une démocratie vivante. Ce qui permettra d’aborder tous les autres sujets de manière plus efficace.
J’ai décliné ce paragraphe dans une dizaine d’articles, dont celui-ci est la traduction la plus directe.
A la base, mon propos n’est ni sur l’art, ni sur l’économie. Il est POLITIQUE. Et son but est démocrate : limiter les oligarchies.
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"par demian west (IP:xxx.x21.121.252) le 20 octobre 2006 à 18H53
Pour écrire un article sur ce sujet, il vous faudrait au moins une licence en ces matières, que vous n’avez pas.
C’est pourquoi, je n’en débattrais pas avec vous, par respect pour ces matières et par crainte du ridicule si achevé que vous menez grand train depuis longtemps, en tentant d’y entraîner autrui.
demian west "
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Sachez monsieur l’auteur, que seul Demian West est suffisament compétent (en 2 mots) ici pour en parler, car ...
"par demian west (IP:xxx.x21.126.192) le 2 octobre 2006 à 08H22
ce que vous ignorez, c’est qu’à partir du niveau DEA : on est censé pourvoir s’enseigner à soi-même toutes disciplines : c’est la porte vers l’interdisciplinarité.
Demian West "
Qui a dit : « le monde appartient aux simples d’esprits » ?
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Excellent median swet ! Si j’ai bien compris, vous êtes le côté obscur de demian west, ce que l’on trouve sous le vernis cosmétique de son langage alambiqué ?
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Tout d’abord merci pour cet article.
Les inrocks avaient parlé il n’y a pas si longtemps de guerre contre l’intelligence. Feu Lucie Aubrac avait identifié ce nouveau champ de résistance.
L’Histoire du passage de technique radio AM/FM est éclairante : Lisez si vous avez 5mn l’extrait de l’ouvrage de lawrence Lessig : http://www.framasoft.net/article3117.html
Essayons d’imaginer le futur (si « l’empire » réalise que d’ailleurs c’est dans son intérêt ce serait super)si cette stratégie de terre brûlée s’arrête :
La planète est quasiment sauvée (si on résout les problèmes d’inertie intrinsèquement lié au virage tardif, image : le Titanic avait commencé à virer ce qui paradoxalement a aggravé les effets du choc : cette image est un peu dangereuse puisqu’elle conforterait ceux qui continuent à aller droit au mur en klaxonnant : choc frontal meilleur que latéral ?) : http://www.mediaterre.org/france/actu,20070106145452.html
Les énergies sont libérées donc les initiatives et donc au bout plein emploi (même pénurie main d’oeuvre tant les chantiers et les nouvelles terres vierges sont grands), bienvenue à tous les pionniers, et au nouveau rêve mondial et non plus seulement américain (ou de quelque identité nationale).
Sinon pour aller plus loin et sans être obligé d’invoquer un complot : L’explication mémétique tente de définir les mécanismes à l’œuvre : même, superorganisme :
http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9m%C3%A9tique
En résumé, « empire contre rebelles » ne serait en fait qu’une compétition entre mèmes ou mémeplexes. Donc on évite la classification binaire : bons contre méchants.
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Pourquoi tant de haine demain et d’agressivité dans vos propos.
L’article est ici même sur agora et ce n’est pas seulement Lucie Aubrac qui signe ! : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=8811
extrait de la partie de l’appel en rapport avec cet article :
« Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. Nous n’acceptons pas que les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944. »
c’est clair non ?
et vous osez me soupçonnez de désinformation ?
ne serait ce pas celui qui le dit qui l’est ?
Cordialement quand même car vos avis contradictoires mérite lecture mais ici je ne crois pas...
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demian,
je ne pense pas que vous ayez lu l’article.
pourtant vous y étiez... (comme d’habitude ...
Alors relisez le, regardez bien à quelle génération cet appel s’adresse et de quand il date !
l’info est là et j’ai bien l’impression effectivement que ça fera rire (quoique le sujet soit sérieux) mais aux dépends de qui d’après vous ?
Sinon vous avez extrait cela de mon commentaire mais tout le reste montre que je n’ai pas de loups précis en vue alors rangez vos crocs , que craignez vous ?
Pas le ridicule on dirait
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Ah... l’intelligence
Au delà des passions narcissiques qui sont souvent attachées à cette question, il faut bien reconnaître que le fait de s’en débrouiller avec quelques échantillons gratuits en ce domaine est bien susceptible de présenter quelques aspects pour le moins enmerdants pour celles et ceux qui s’en seraient trouvés pourvus sans nécessairement avoir adressé une commande au père noël.
La folle histoire de l’univers aurait produit, entre autres merveilles, celles de la boite à neurones, que la science n’aurait de cesse de décortiquer, dans l’espoir probable de rendre raison du graal de l’émergence de la conscience
En fait, l’intelligence, il ne va pas toujours de soi que ce soit le super pied, vu que cela pourrait bien être parfois assorti de contraintes techniques pour le moins embarassantes. Voir à ce propos, par exemple, les questions qui peuvent être liées au volume de cellules gliales, et aux modifications de l’économie de la communication synaptique, qui peuvent bien avoir quelque impact sur la motricité, et un certain nombre de fonctions réflexes. Rien ne se perd, rien ne se créée, tout se transforme... Des différences, qui ne manquent pas d’aspects appréciables en certains domaines, peuvent malheureusement en bien d’autres coïncider avec le plan foireux par excellence. Questions d’influx, tout ça, et d’écarts souvent vécus comme coups de pas de chance, en fait. La fameuse dyssynchronie en est peut être un cas.
D’autre part, la notion de superogranisme à laquelle vous faites référence ne manque pas de sources anciennes. On se souvient que la première révolution industrielle avait induit chez un certain nombre d’intellectuels une pente au discrédit par rapport à la pensée des Lumières. Voir à ce propos, par exemple, l’émergence du romantisme allemand, qui, outre ses productions littéraires, a également développé des ambitions épistémologiques. Déjà alors, il était question d’idéaux posés en terme de réenchantement, et de mythologies du superogranisme, conçues selon une approche nettement plus spiritualiste que naturaliste. L’étude de Gusdorf est intéressante à consulter à ce propos. Bref, s’il devait être question de « réenchanter », souhaitons que ce soit de manière innovante, originale, et si possible, sans trop puiser dans ces passés qui, en définitive, ne se sont pas si bien passés que cela.
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je suis assez d’accord avec ça.
j’ajouterai que l’intelligence s’accompagne de la lucidité. Et certaines fois il vaudrait mieux être stupide (voir le petit bijou d’humour « comment je suis devenu stupide » de Martin Page). La lucidité met en évidence l’extrême fragilité de toute chose.
j’aime bien le terme « ré enchanter » mais peut-être que l’analyse du passé servirait à mieux construire l’avenir ?
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ffffhhhhhhh ! Blurp ! ... garGargghh...
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Le roman de Martin Page est effectivement plutôt réussi en matière d’humour, d’ironie et de lucidité. Quant à la scène de Martin Page allant livrer ses préoccupations existentielles chez le psy, on peut bien la trouver éloquente, mais cela demeure léger, et avant tout très humain. Dans la « vie réelle », il n’en est malheureusement pas toujours ainsi, car il existe aussi une minorité de pseudo bons samaritains très habiles qui cassent façon « c’est pour ton bien ». Aussi, il est certainement très souhaitable d’aimer les livres et la culture, et même de rêver. Il est peut être encore mieux d’ajouter à cela un minimum de prudence.
Enfin, je rejoins votre propos en ce qui concerne la nécessité de l’analyse du passé. Il est bien entendu question de compter avec l’aide des oeuvres et des livres d’histoire. Il semble qu’il y ait également beaucoup à puiser dans la notion de la psychanalyse exploratrice de la culture. De Freud jusqu’aux nodalités de la topologie lacanienne, les ressources à ce propos ne manquent pas. Dans tous les cas, l’analyse aide certainement à réduire les probas de répétition.
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Comme dans un conte de Voltaire, vous dénoncez la folie du monde. Mais, malheureusement, l’homme le plus fou est celui qui prétend échapper à cette folie. C’est pour cela que M. Bayrou, qui se prétend moins fou que les autres, serait, une fois élu, certainement le plus égocentrique, le plus partisan et le plus haïssables des hommes d’Etat. L’angélisme est la pire des choses en politique.
Eh oui, on ne fait rien sans financement. Et les financeurs imposent leurs conditions. Que voulez-vous ? Des humanistes qui donnent leur argent à n’importe qui pour écrire n’importe quoi ? Pourquoi pas, mais quel intérêt ? Le bordel dans les médias serait le plus sûr obstacle à la liberté d’expression. D’où l’intérêt, par exemple, d’un site structuré comme Agoravox.
Mais, ce qui est encore plus incroyable, c’est que, malgré son imperfection, le système commercial est déjà beaucoup plus libre et ouvert que celui qui existait auparavant, fondé sur le pouvoir de quelques uns et sur leur nom. Oui, notre monde repose sur le commerce. Mais c’est comme la démocratie, c’est le pire de tous les systèmes, à l’exception des autres.
Et, au lieu de faire passer vos idées noires, vous pourriez nous donner des informations intéressantes. Quel rapport entre la publicité dans le monde et les dépenses de l’Etat français ? Vous croyez vraiment que l’Etat français utilise son argent plus sagement que les publicitaires ? Je n’en suis pas sûr !
Etrangement, Agoravox est fondé sur la capacité des articles à obtenir des suffrages : quelle différence avec l’audimat ? La loi du commerce est une loi humaine : celui qui réussit est celui qui apporte le plus aux autres. ET, POUR APPORTER LE PLUS AUX AUTRES, IL FAUT ETRE SOI-MEME. EN DENONCANT L’HOMME TEL QU’IL EST, c’est à dire prompt au divertissement et à la futilité, VOUS VOUS FAITES AYATOLLAH ET NE DONNEZ GUERE ENVIE DE VOUS SOUTENIR !!
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Me soutenir pour quoi ? Cet article est du domaine du constat. Il n’appelle à rien d’autre qu’à l’esprit critique vis à vis de l’info. Je précise à toutes fins utiles : moi, je voterai Royal, bien qu’étant affectivement plus proche de Bové.
Il n’y a pas lieu de repartir dans de grandes discussions hors propos sur les bienfaits du capitalisme. Presque tout le monde est capitaliste, ici. Je constate par contre que le progrès technique se répand bien plus rapidement et facilement quand il marchandise que quand il remet en cause des business établis.
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Je trouve intéressant en soi qu’un comité s’exprime au travers d’articles sur Agoravox. Au niveau des commentaires, je suis un peu plus perplexe. Un groupe est toujours plus modéré qu’un individu, or votre commentaire ci-dessus n’est pas d’une modération exemplaire. On va immédiatement s’interroger sur une éventuelle captation de la parole du comité cicéron.
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bien vus céline .
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