Voilà la description officielle de la « méthode de
travail » de la convention citoyennes : lien.
On dirait une caricature d’enquête marketing à questions
biaisées :
- En orientant
la réponse, comme dans ces exemples : « Pensez-vous acheter prochainement une
voiture diesel, sachant que ce type de véhicules est plus polluant et que le
prix de se carburant tend à se rapprocher du prix de l’ordinaire ? », ou «
Pensez-vous acheter prochainement une voiture électrique, sachant que ce type
de véhicule émet deux fois moins de C02 et réduit vos dépenses énergétiques ? ».
- En posant des questions fermées qui devraient
être ouvertes, du genre : « Laquelle de ces marques préférez-vous ? 1/
Audi 2/ Renault 3/ Fiat
4/ Mercedes 5/ Toyota ». Que
répondre si on préfère BMW ? Soit on ne répond pas, soit on répond à côté.
- En utilisant l’effet de halo qui consiste à se
servir d’une personne ou d’un groupe qui fait autorité pour influencer une
question (on parle aussi d’effet de contamination, ou d’effet de notoriété) :
« Pensant-vous, comme le conseil scientifique, que le climat se réchauffe ? »
Les réponses seront données en fonction
de l’avis de la personne qui fait autorité.
- En posant deux interrogations différentes :
« Dans quelle mesure pensez-vous que l’administration a été efficace et à
votre écoute ? »
- En utilisant un jargon : « Que pensez-vous
de notre nouveau moteur TSFI30D par rapport au V6 BiTDI ? »
Il existe plusieurs manières d’orienter une consultation en
faussant le panel de l’échantillon représentatif et en biaisant les questions.
De Gaulle le savait déjà quand il avait organisé le référendum du 27 avril 1969
qui demandait de répondre à deux questions en même temps : "Approuvez-vous le projet de loi soumis
au peuple français par le président de la République et relatif à la création
de régions et à la rénovation du Sénat ?". Mais c’était trop rusé !
Il a perdu, la réponse a été NON. Macron n’est pas fou, il n’organise pas un
référendum, même en trichant.