@Fergus
Ce qui est préoccupant c’est de voir des forces policières assez sûres maintenant de leur force, exiger du chef de l’état, pourtant bien longtemps magnanime, de retirer les paroles qu’il a dit sur les violences policières, faisant forclusion ainsi du réel, c’est à dire l’exercice d’une violence exacerbée, en groupe, et totalement gratuite ! On est passé là dans ’une autre dimension.
Il semble que Macron ait simplement refusé de cautionner simplement davantage des débordements, qu’il a justifié, ou du moins refusé d’admettre pendant des mois. Il en allait simplement de son crédit, ou de ce qu’il en reste. Mais reprendre la main, après tant d’abdications ne sera pas facile.
Retour en arrière :
« Ne parlez pas de répression ou de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un Etat de droit. » Emmanuel Macron a affirmé, jeudi 7 mars, qu’il « refusait » l’expression « violences policières » pour décrire les blessures « malheureusement » subies par des participants au mouvement des « gilets jaunes ».
Puis le discours évolue, ainsi le 13 Janvier..
“C’est l’honneur de la police qui est en jeu, on ne fait pas de croche-pied à l’éthique, sauf à s’abaisser, à abaisser la police” ( Les anciens se rappeleront que d’était à peu près la rhétorique du prefet de Paris, Maurice Grimaud, disant à ses troupes qu’en cognant gratuitement, ils portaient ombre à eux même, mais en même temps, aux forces de polices, et à la république)
Enfin il y a trois jours, le chef de l’état a reconnu qu’« il existait des violences policières »... Un euphémisme, faut il dire ;....Difficile cheminement où il a fallu cette bavure en bande organisée, ayant fait le tour des médias du monde, pour que le ton soit un tant soi peu le reflet d’une réalité aberrante.
Suite à cela donc, les syndicats de police ont monté au créneau comme des vierges effarouchées, semblant découvrir que la violence n’existe pas que dans les cours de récréation.....On demande à Macron de retrier ses paroles, voir de s’excuser comme j’ai lu atterré qu’un député avait oser l’exprimer.
Voilà qui est très inquiétant. Voilà en tout la logique d’un trop long laissé aller, dont ce genre d’interpellation digne de la police de Vichy est en rapport, avant que les soudards n’osent même s’en prennent au chef de l’état.