@titi
Fake :
’’Une circulaire de 2008 du ministère du Budget consacrée à la protection fonctionnelle résume la différence entre une faute de service, « commise
par un agent dans l’exercice de ses fonctions, c’est-à-dire pendant le
service, avec les moyens du service, et en dehors de tout intérêt
personnel », et une faute personnelle, « commise par l’agent en
dehors du service, ou pendant le service si elle est tellement
incompatible avec le service public ou les "pratiques administratives
normales" qu’elle revêt une particulière gravité ou révèle la
personnalité de son auteur et les préoccupations d’ordre privé qui
l’animent ».
Est-ce que l’administration paye la protection fonctionnelle de policiers accusés de « violences illégitimes », pour reprendre les termes de votre question, ou de violences policières ? « Il n’y a rien d’automatique dans le fait d’accorder la protection fonctionnelle aux agents, répond Estelle Camus, avocate habituée de ces contentieux. La préfecture regarde le dossier et estime s’il y a eu, ou non, une faute personnelle. » Si oui, elle ne paye pas la protection fonctionnelle.
« Il est rare que l’administration refuse la protection
fonctionnelle à des policiers, mais c’est un peu plus courant chez les
gendarmes, complète Laurent-Franck Lienard, également connaisseur de ces dossiers. Quand il y a refus, c’est parce qu’il s’agit de fautes inadmissibles, ou que l’agent a voulu servir son intérêt personnel. »
Si l’administration accorde la protection fonctionnelle parce que la
faute personnelle ne lui semble pas caractérisée, mais que des éléments
apparaissent au fil de la procédure judiciaire et montrent qu’il ne
s’agit en fait pas d’une faute de service, elle peut théoriquement se
retourner contre l’agent. Et lui demander de rembourser la protection
fonctionnelle.’’
Article complet sur : https://www.liberation.fr/checknews/2020/01/26/violences-policieres-les-avocats-des-forces-de-l-ordre-sont-ils-choisis-et-payes-par-le-ministere-de_1773415
Pour ma part, j’estime qu’il est normal que l’état fasse l’avance des frais d’avocat en application de la présomption d’innocence. Mais si le fonctionnaire est condamné, il doit rembourser les frais d’avocat. Va falloir écrire à Ruffin pour qu’il fasse une proposition de loi en ce sens.