Un point commun entre le Mont-Beuvray et le Mont-Auxois est qu’on y trouve à chaque fois un niveau archéologique de construction en pierre qui n’aurait été occupé que durant une période étonnamment courte avant d’être détruit. Le site du Beuvray aurait connu une première construction en pierre juste après la conquête romaine avant d’être incendié vers -20 et partiellement reconstruit. A Alésia, une destruction vers 270 aurait été suivie d’une reconstruction et d’une nouvelle destruction à à peine quelques années d’intervalles.
Cela parce qu’on situe systématiquement les premières constructions maçonnées après la conquête romaine. Si on les place avant, cette étrangeté disparaît. La première vague de destruction de bâtiments en pierre serait à situer précisément durant la Guerre des Gaules. Vercingétorix serait responsable de celle du Mont-Beuvray et César de celle d’Alésia. Les deux sites sont ensuite à nouveau reconstruit en pierre.
On trouve souvent dans les murailles dites gallo-romaines des matériaux de réemploi divers et variés récupérés sur des bâtiments construits au début de l’empire (et même sans doute plus anciens). Il faut comprendre que ces matériaux de seconde main ont été utilisés pour combler les fissures de murailles en pierre datant d’avant la conquête romaine. Ca n’a aucun sens de placer à la même époque, en général vers le milieu de l’empire, la construction des parties homogènes de ces murailles et celle des parties qui ont été rafistolées à la va-vite. Seuls les rafistolages datent du milieu de l’empire.