@pemile
Voilà que je me suis trahi. Le temps de retrouver des apparences humaines, et je reprend ma place derrière le clavier ce décrocheur de lettres dans l’espace. Le reste du temps comme faut s’occuper, même si on a la mort devant soi, je serre dans les marais du Yeun Elez, les portes de l’enfer percluses de brume, que quittent maintenant les Britishs, pour gagner un enfer encore plus grand. .
Inutile de dire qu’ici, les miasmes du covid et de l’heure affichée aux montres font ricaner. D’ailleurs il n’y a plus de médecins. Quelques vétos qui sont restés par amour des chevaux
Comme j’aime bien parler de bouquins, je pense à deux titres :
« Tous les hommes sont mortels » de Simone de Beauvoir. un très beau livre oublié, sur la destinée d’un type qui est devenu immortel au point qu’il oublie ses amours. Ce qui est vraiment tragique, et digne de l’Alzheimer, mais avec la conscience de la perte.
Et puis « Orlando » de Virginia Woolf sur le même thème, mais plus hermaphrodite, donc plus tendance LBGT. Les colliers de Papeete qui enivraient Carlos faisant sa pub pour « oasis oasis » ou Aznavour, qui voulait qu’on l’emmène au bout de la terre, sont loin dans l’espace et le temps. Il n’y a plus personne pour payer son voyage dans la soute à charbon. Quand les motards ne sont plus que des vieillards faisant rouler leur Harley à l’allure d’un solex, et respectant les mesures barrières, on sait qu’on va vraiment vers quelque chose de grave grave, au delà du permafrost !
On a tué les distances, les kms et les heures. Ne reste plus que 3,14, le rapport magique, le mantra de la bicyclette en roue libre qui agrandit l’espace et le temps !.